Les défis de l’éducation dans l’État plurinational de Bolivie : des barrières éducatives à l’inadéquation des compétences

 

L’État plurinational de Bolivie a récemment connu plusieurs évolutions positives et négatives. L’Institut économique suisse KOF a souligné en 2019 que la Bolivie a conservé un taux moyen de croissance du produit intérieur brut (PIB) de 4,9 %, principalement grâce à ses exportations de ressources naturelles telles que l’or, le zinc, l’argent, le cuivre et les réserves de gaz naturel. Toutefois, avec un PIB de 3 117 dollars par habitant – nettement inférieur à celui de ses voisins – la Bolivie reste l’État le plus pauvre d’Amérique du Sud. L’indice du coefficient de GINI de la Banque mondiale a mis en évidence le taux élevé d’inégalité des revenus : La Bolivie a obtenu en 2016 un score de 44,6 sur 100 en matière d’égalité des revenus. 

Ces hauts et ces bas de développement sont perceptibles dans plusieurs sphères, dont celle de l’éducation. Comme le notent Andersen et al. (2020), l’éducation bolivienne manque de données statistiques car, au cours des vingt dernières années, le pays n’a pas participé aux grandes évaluations éducatives habituellement menées par des organisations internationales comme le Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA) de l’OCDE ou l’étude TIMSS (Trends in International Mathematics & Science Study) de l’AIE. Les chercheurs et les responsables politiques ne savent donc pas quels sont les principaux défis en matière d’éducation et quelles solutions peuvent améliorer l’accès à une éducation de qualité pour que la Bolivie atteigne à temps le quatrième objectif de développement durable : “assurer une éducation de qualité inclusive et équitable et promouvoir des possibilités d’apprentissage tout au long de la vie pour tous”.  Pour se faire une idée plus précise de l’état de l’éducation en Bolivie et de la probabilité que les diplômés des niveaux d’éducation appropriés et supérieurs répondent aux demandes du marché du travail, il faut recueillir des informations auprès de sources diverses mais crédibles. 

Obstacles historiques à l’éducation

L’organisation « Borgen Project », qui vise à réduire la pauvreté dans le monde par le biais de la politique étrangère des États-Unis, a noté en 2015 qu’environ un étudiant sur sept en Bolivie ne termine pas ses études. Cela conduit à ce qu’une majorité d’entre eux ne commence pas l’enseignement secondaire. Bien que le taux global d’analphabétisme ait été réduit de 36,21% en 1976 à 7,54% en 2015, plus d’un million de Boliviens âgés de 15 ans et plus restent analphabètes. Quatre raisons sont avancées pour expliquer ces problèmes :   

1. Bien que la majorité des étudiants soient issus de milieux indigènes et parlent le quechua ou l’aymara à la maison, les cours sont normalement dispensés en espagnol ; 

2. Il existe toujours un écart important entre les habitants des zones rurales et ceux des zones urbaines. Les étudiants des zones rurales ne terminent en moyenne que 4,2 années d’études avant d’abandonner pour soutenir financièrement leur famille. En revanche, les élèves des zones urbaines achèvent en moyenne 9,4 années de scolarité ;

3. L’éducation ne relève pas de la compétence de l’État, ce qui se traduit par un manque de ressources pour créer un environnement propice à la poursuite d’une éducation de bonne qualité ; et

4. En lien avec le point précédent, les enseignants continuent de recevoir des salaires bas et font souvent grève, laissant les élèves sans accès à l’éducation pendant des jours ou des semaines. 

Certains des problèmes susmentionnés découlent du développement historique de l’éducation en Bolivie. Redin (2020) explique qu’après la fin de la dictature militaire, les réformes néolibérales entre 1980 et 1990 ont renforcé le soutien à la diversité ethnique mais ont réduit l’ingérence de l’État et les dépenses sociales. Cela a eu un impact considérable sur les inscriptions dans les écoles publiques. L’État a échoué dans ses tentatives de stimuler cette scolarisation en sortant les familles rurales de la pauvreté et en les encourageant à envoyer leurs enfants à l’école. Cet échec a incité les mouvements indigènes, tels que les conseils éducatifs des peuples indigènes (CEPOS), ainsi que les parents, à créer leurs propres fondations pour prendre les choses en main en donnant aux écoles et aux enseignants les moyens de dispenser une éducation de meilleure qualité, en tenant compte de la culture et de la langue indigènes et en les incorporant dûment. L’éducation s’est donc transformée en une institution privatisée gérée par la société plutôt que par l’État, en raison d’un “processus de mauvaise répartition” dans lequel les droits politiques civils ont été renforcés en échange d’efforts réduits en matière de droits sociaux.  

Accès à l’éducation et accessibilité 

Une autre caractéristique du système éducatif bolivien, relevée par l’étude qualitative de Muyor-Rodriguez et al, (2021), est que les universités publiques n’ont pas réussi à répondre aux besoins éducatifs des étudiants handicapés. Malgré l’engagement des universités publiques à fournir un accès à l’éducation à tous les étudiants dans des conditions d’égalité, les participants aux discussions de groupe ont affirmé qu’il y a un manque d’égalité de valeur dans l’éducation reçue par les étudiants handicapés en faveur de la diversité ethnique ou sexuelle, ce qui a exclu ou stéréotypé certains handicaps.  Bien que la résolution n° 9/09 de 2009 exempte les étudiants de passer des tests d’admission pour entrer dans les universités publiques, le degré d’autonomie résultant du système de co-gouvernance qui existe entre les enseignants et les étudiants, a fait que certaines universités n’ont pas appliqué cette politique.  Les participants ont également évoqué la discrimination dont ils ont été victimes de la part de professeurs qui ne faisaient pas de distinction entre les exigences éducatives des étudiants handicapés et celles des étudiants non handicapés, ainsi que les préjugés résultant du manque de ressources du personnel universitaire pour répondre à leurs besoins. L’effet cumulatif est l’inefficacité de la gestion à long terme de l’impact qu’apportent les campagnes d’inclusion. 

L’éducation depuis Evo Morales

Avec l’élection d’Evo Morales à la présidence en 2005, de nouveaux efforts ont été déployés dans le domaine de l’éducation afin de décoloniser le programme scolaire bolivien d’un “projet blanco-méstizo centré sur la science” et de l’orienter vers un “espace égal pour la science et le savoir ancestral”.  Le gouvernement a cherché à établir un équilibre qui reste axé sur le développement des compétences scientifiques tout en poursuivant l’intra-culturalité de 1994 qui conserve la ou les cultures, l’histoire et les connaissances indigènes de la société bolivienne. Ces changements ont obligé les enseignants à trouver des méthodes créatives pour équilibrer l’offre d’une éducation qui donnera aux apprenants les compétences nécessaires pour accéder à des niveaux d’éducation plus élevés et leur donnera les compétences requises pour être absorbés par le marché du travail.  

L’éducation ne répond pas aux exigences du marché du travail

Andersen et al. (2020) ont constaté l’inadéquation entre l’éducation et les compétences exigées par le marché du travail, qui a fait que de nombreux diplômés n’ont pas réussi à récolter les fruits de leur éducation entre 2007 et 2017.  Leur analyse souligne que les personnes particulièrement touchées par les failles systémiques de l’éducation sont les hommes urbains non indigènes, qui sont restés sans répartition appropriée des revenus tout au long des 15 premières années d’éducation. Le factbook du KOF établit qu’une grande partie de la population active bolivienne travaille dans les secteurs primaires de l’agriculture, de la chasse, de la sylviculture et de la pêche, ainsi que dans les secteurs secondaires de la fabrication, de la construction, de l’exploitation minière et des activités industrielles, soit respectivement 27,4 % et 22,6 %.  Cette situation est la conséquence de ce que l’on appelle le “super cycle des produits de base”, qui a augmenté la demande des produits de base d’exportation de la Bolivie, mentionnés ci-dessus, ce qui a conduit les jeunes hommes à abandonner l’école pour profiter des bénéfices de ces industries. En outre, il a déclenché ce que l’on appelle le “syndrome hollandais” dans le secteur de la construction.  Cela a créé un cercle vicieux de prix élevés des produits de base, conduisant à davantage de développement foncier qui, à son tour, nécessite davantage de travailleurs, qui s’appuient sur la formation en cours d’emploi plutôt que sur l’obtention de niveaux d’éducation particuliers. Ainsi, un marché du travail exigeant des travailleurs équipés se crée, préférant l’expérience pratique aux connaissances théoriques.  L’une des principales préoccupations de cette inadéquation est le taux accru de fuite des cerveaux en Bolivie. En 2015, 799 605 Boliviens (environ 7,5 % de la population nationale) ont émigré, soit pour poursuivre des études supérieures, soit pour récolter les fruits de l’éducation qu’ils ont déjà reçue. Par conséquent, la Bolivie perd les bénéfices des connaissances et des compétences acquises par ses étudiants. 

L’apparition de la pandémie de Covid-19 sert de multiplicateur de force pour ces problèmes existants. Comme l’indique le rapport national 2020 du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), 2,9 millions d’enfants au total n’ont plus accès à l’éducation et aux systèmes de soutien nutritionnel fournis par leurs écoles. La pandémie a également mis en évidence la fracture numérique entre les populations urbaines et rurales, car il est essentiel de disposer d’une connexion internet stable pour accéder aux services éducatifs virtuels. 

 

 

L’avenir de l’éducation en Bolivie

Le gouvernement bolivien a fait des efforts pour améliorer l’état de l’éducation, comme le montrent les exemples suivants :  

1. Il a supprimé, d’ici 2017, l’écart de scolarisation entre l’enseignement primaire et secondaire en fonction du revenu, du sexe ou de l’origine ethnique ; 

2. Il a triplé le nombre d’enseignants disponibles entre 2000 et 2017. Il y a désormais un enseignant pleinement qualifié pour 24 écoliers ; 

3. 39% de tous les Boliviens ont été investis dans une forme d’éducation formelle en 2017 ; et 

4. La base de données des indicateurs d’éducation de l’UNESCO explique que le gouvernement a investi en moyenne 7 % de son PIB dans l’éducation. Cela montre l’engagement du gouvernement à garantir l’accès à une éducation gratuite et publique de première qualité qui tient compte de la diversité et offre des chances et des avantages égaux sans discrimination. 

 

Les étudiants boliviens se préparent aux changements des facteurs externes qui régissent le cycle des matières premières en Bolivie. Comme l’ont déclaré Andersen et al., “il est certainement préférable d’opter pour une éducation trop importante plutôt que trop faible”.  

Le gouvernement bolivien doit harmoniser ses ressources avec le secteur privé et d’autres parties prenantes nationales afin d’améliorer la qualité de l’éducation reçue et les retours nécessaires du marché du travail qui favorisent un système éducatif qui ajoute de la valeur et, à son tour, crée de la valeur pour l’État et les Boliviens en général. Ce cycle positif de développement aiderait également la Bolivie à atteindre ses autres cibles des ODD, notamment l’élimination de toutes les formes de pauvreté, la création d’opportunités de travail décent, la promotion d’une croissance économique durable et inclusive, et la réduction des niveaux d’inégalité avec les autres États.

 

Traduction de Serena Bassi

Written by Karl Baldacchino

Edited by Farai Chikwanha and Olga Ruiz Pilato

 

 

Endnotes

 

[i] KOF Swiss Economic Institute (2019) ‘KOF Education System Factbook: Bolivia’. KOF Education System Factbooks: Zurich, 1st Ed., pp. 3-5.

[ii] Andersen, L. E. et al. (2020) ‘Occasional Paper Series No. 63 – A Country at Risk of Being Left Behind: Bolivia’s Quest for Quality Education’. Southern Voices, p. 11.

[iii] United Nations Department of Economic & Social Affairs. ‘Goal 4’. Available online from: https://sdgs.un.org/goals/goal4 [Accessed on 28/02/2022].

[iv] Binns, M. (2015) ‘Top 4 Reasons Education in Bolivia Lags’. The Borgen Project. Available online from: https://borgenproject.org/top-4-reasons-education-in-boliva-lags/ [Accessed on 28/02/2022].

[v] Muyor-Rodriguez, J. et al. (2021) ‘Inclusive University Education in Bolivia: The Actors and Their Discourses’. Sustainability, Vol. 13. Available online from: https://doi.org/10.3390/su131910818 [Accessed on 28/02/2022], p. 2.

[vi] ‘Top 4 Reasons Education in Bolivia Lags’.

[vii] Redin, M. C. B. (2020) ‘Dilemmas of Justice in the Post-Neoliberal Educational Policies of Ecuador and Bolivia’.  Policy Futures in Education, Vol. 18(1), pp. 53-56.

[viii] Ibid., p.58.

[ix] ‘Inclusive University Education in Bolivia’, p. 3.

[x] Ibid., pp. 8-10.

[xi] Ibid., pp. 4 & 9-10 & 12.

[xii] Ibid., pp. 13-14.

[xiii] Ibid., pp. 58-59.

[xiv] Ibid., p. 61.

[xv] ‘A Country at Risk of Being Left Behind’, pp. 15-16.

[xvi] ‘KOF Factbooks’, p. 4.

[xvii] ‘A Country at Risk of Being Left Behind’, pp. 19-20.

[xviii] Ibid., p. 27.

[xix] Ibid., p. 21.

[xx] United Nations Children’s Fund (2020) ‘Country Office Annual Report 2020 – Bolivia, Plurinational State of’, p. 1.

[xxi] ‘A Country at Risk of Being Left Behind’, pp. 27-29.

[xxii] Ibid., p. 29.

[xxiii] Ibid., pp. 22-26.

Cover image taken from https://www.magisamericas.org/educating-for-transformation-through-community-partnership/ 

 

Образовательные проблемы в Многонациональном Государстве Боливия: от образовательных барьеров до несоответствия навыков

Многонациональное Государство Боливия недавно пережило несколько позитивных и негативных событий. Швейцарский экономический институт KOF утверждает в 2019 году[i], что Боливия сохранила средний темп роста валового внутреннего продукта (ВВП) на уровне 4,9%, в основном за счет экспорта природных ресурсов, таких как золото, цинк, серебро, медь и запасы природного газа. Однако с ВВП в размере 3117 долларов на душу населения — значительно ниже, чем у соседей — Боливия остается самым бедным государством в Южной Америке. Индекс Джини Всемирного банка указывает на высокий уровень неравенства доходов: Боливия набрала 44,6 балла из 100 в 2016 году по показателю равенства доходов.

Эти взлеты и падения в развитии заметны в нескольких сферах, в том числе и в образовательной. Как Андерсен и др. (2020) [ii] отмечают, что в области образования в Боливии отсутствует статистика, поскольку за последние двадцать лет страна не участвовала в крупных образовательных оценках, обычно проводимых международными организациями, такими как Программа ОЭСР по международной оценке учащихся (PISA) или Международные образовательные тренды в изучении математики и естественных наук (TIMSS). Это держит исследователей и политиков в неведении относительно того, каковы основные проблемы в области образования и какие решения могут улучшить доступ Боливии к качественному образованию для своевременного достижения четвертой цели в области устойчивого развития: «обеспечить инклюзивное и справедливое качественное образование и содействовать возможностям обучения на протяжении всей жизни для всех» [iii] . Чтобы получить более точную картину состояния образования в Боливии и вероятность того, что выпускники подходящих и более высоких уровней образования будут соответствовать требованиям рынка труда, необходимо собрать информацию из различных, но в то же время надежных источников.

Исторические барьеры на пути к образованию

Проект Боргена, целью которого является сокращение глобальной бедности с помощью внешней политики США, в 2015 году отметил[iv], что примерно каждый седьмой студент в Боливии не заканчивает свое образование. Это приводит к тому, что большинство из них не начинают получать среднее образование. Несмотря на снижение общего уровня неграмотности с 36,21% в 1976 году до 7,54% к 2015 году[v], более миллиона боливийцев в возрасте 15 лет и старше остаются неграмотными. Выделяются четыре основные причины этих проблем[vi]:

  1. Хотя большинство учащихся принадлежат к коренным народам и дома говорят на кечуа или аймара, занятия обычно ведутся на испанском языке;
  2. Сохраняется большой разрыв между сельскими и городскими жителями. Учащиеся в сельской местности в среднем заканчивают 4,2 года обучения, прежде чем бросить учебу, чтобы поддержать свои семьи в финансовом отношении. Напротив, учащиеся в городских районах заканчивают в среднем 9,4 года обучения;
  3. Образование остается вне компетенции государства, что приводит к нехватке ресурсов для создания условий, способствующих получению учащимися качественного образования;
  4. В сочетании с предыдущим пунктом учителя продолжают получать низкую заработную плату и часто устраивают забастовки, оставляя учеников без доступа к образованию на дни или недели.

Некоторые из вышеперечисленных проблем связаны с историческим развитием образования в Боливии. Редин (2020) )[vii]  объясняет, что после падения военной диктатуры неолиберальные реформы между 1980 и 1990 годами усилили поддержку этнического разнообразия, но уменьшили вмешательство государства и социальные расходы. Это сильно повлияло на зачисление в государственные школы. Попытки государства увеличить количество учащихся, вытащив сельские семьи из бедности и побудив их отправлять своих детей в школу, не увенчались успехом. Эта неудача сподвигла к созданию движения коренных народов, таких как Образовательные советы коренных народов (CEPOS), а также сподвигла родителей на создание своих фондов, чтобы взять дело в свои руки, дав школам и учителям возможность предоставлять более качественное образование, учитывая интересы коренных народов, их культуру и язык. Таким образом, образование превратилось в приватизированное учреждение, управляемое обществом, а не государством, благодаря «процессу неравномерного распределения», когда гражданские политические права укреплялись в обмен на снижение усилий по обеспечению социальных прав. [viii]

Доступ к образованию и его доступность

Еще одна особенность системы образования Боливии, отмеченная в качественном исследовании Muyor-Rodriguez et al (2021) [ix], заключается в том, что государственные университеты не могут удовлетворить образовательные потребности студентов с ограниченными возможностями. Несмотря на обязательства государственных университетов по обеспечению доступа к образованию для всех учащихся на равных условиях, участники групповых дискуссий утверждали, что в образовании, получаемом учащимися с ограниченными возможностями, отсутствует равноценность в пользу этнического или полового разнообразия, что приводит к исключению из системы или стереотипизации некоторых типов инвалидности. [x] Хотя Постановление № 9/09 от 2009 г. освободило студентов-инвалидов от сдачи вступительных испытаний для поступления в государственные университеты, степень автономии, вытекающая из системы, похожей на совместное управление, которая существует между преподавателями и студентами, означала, что некоторые университеты не проводят эту политику. [xi] Участники также обсудили дискриминацию, с которой они столкнулись со стороны профессоров, которые не проводят различий между образовательными требованиями для студентов с ограниченными возможностями и студентов без инвалидности, а также предубеждение, возникающее из-за нехватки ресурсов у университетского персонала для удовлетворения их потребностей. Кумулятивный эффект — это неэффективное долгосрочное влияние, которое приносят кампании инклюзивности. [xii]

 

Образование со времен Эво Моралеса

С избранием Эво Моралеса президентом в 2005 году новые усилия в области образования были направлены на то, чтобы отделить боливийскую учебную программу от «научно-ориентированного метисского проекта» и вместо этого перейти к «равному пространству для науки и знаний предков». [xiii]  Правительство стремилось установить равновесие, которое по-прежнему сосредоточено на развитии научных навыков, сохраняя при этом внутрикультурность 1994 года, которая сохраняет местную культуру (культуры), историю и знания боливийского общества. Эти изменения привели к тому, что учителям приходится искать творческие методы, чтобы сбалансировать предоставление образования, которое даст учащимся навыки, необходимые для перехода на более высокие уровни образования, и предоставление им необходимого набора навыков для рынка труда.[xiv]

 

Образование не соответствует требованиям рынка труда

Андерсен и др. (2020) отметили несоответствие между образованием и навыками, востребованными рынком труда, в результате чего многие выпускники не смогли воспользоваться плодами своего образования в период с 2007 по 2017 год. [xv]  Анализ показывает, что те, кто особенно пострадал от системных недостатков образования – мужчин некоренного происхождения, живущие в городской местности, которые оставались без надлежащего распределения доходов в течение первых 15 лет обучения. Справочник KOF устанавливает, что значительная часть работающего населения Боливии работает в основных секторах сельского хозяйства, охоты, лесного хозяйства и рыболовства; а также во вторичных секторах производства, строительства, добычи полезных ископаемых и промышленности, составляя 27,4% и 22,6% соответственно. [xvi] Это является следствием так называемого «товарного суперцикла» (Commodity Super Cycle), который увеличил спрос на основные экспортные товары Боливии, упомянутые выше, что привело к тому, что молодые люди бросили школу, чтобы воспользоваться возможностью получить прибыль в этих отраслях. Кроме того, это вызвало так называемую «голландскую болезнь» в строительном секторе. [xvii]  Это создало порочный круг высоких цен на сырьевые товары, что привело к большему освоению земель, что, в свою очередь, требует большего количества рабочих, которые полагаются на обучение на рабочем месте, а не на достижение определенного уровня образования. Таким образом создается рынок труда, требующий оснащенных работников, предпочитающих практический опыт теоретическим знаниям. [xviii]  Серьезной проблемой этого несоответствия является увеличение темпов утечки мозгов в Боливии. К 2015 году 799 605 боливийцев (примерно 7,5% населения страны) эмигрировали либо для получения более высокого уровня образования, либо для того, чтобы воспользоваться преимуществами уже полученного образования. В результате Боливия теряет преимущества знаний и навыков, полученных ее учащимися. [xix]

Вспышка пандемии Covid-19 многократно усилила эти существующие проблемы. Как сообщается в Страновом отчете Детского фонда Организации Объединенных Наций (ЮНИСЕФ) за 2020 год[xx], в общей сложности 2,9 миллиона детей остались без доступа к образованию и системам поддержки питания, которые обеспечивают их школы. Пандемия также показала разрыв между городским и сельским населением, поскольку стабильное подключение к Интернету жизненно важно для доступа к виртуальным образовательным услугам.

 

Будущее образования в Боливии

Правительство Боливии предприняло усилия для улучшения состояния образования, о чем свидетельствуют следующие примеры: [xxi]

  1. К 2017 году он закрыл набор между начальным и средним образованием в зависимости от дохода, пола или этнической принадлежности;
  2. В период с 2000 по 2017 год число учителей увеличилось в три раза. Теперь на каждые 24 школьника приходится один полностью квалифицированный учитель;
  3. К 2017 г. 39% всех боливийцев инвестировали в ту или иную форму формального образования; а также
  4. База данных показателей образования ЮНЕСКО поясняет, что правительство инвестирует в образование в среднем 7% своего ВВП. Это свидетельствует о стремлении правительства обеспечить доступ к бесплатному государственному образованию высшего качества, учитывающему разнообразие и обеспечивающему равные возможности и преимущества без дискриминации.

Боливийские студенты готовятся к изменениям внешних факторов, регулирующих товарный цикл в Боливии. Как Андерсен и др. заявил: «Безусловно, лучше ошибиться и предоставить жителям слишком большого образования, чем слишком мало». [xxii]

Боливийское правительство должно согласовать свои ресурсы с частным сектором и другими внутренними заинтересованными сторонами для повышения качества получаемого образования и получения необходимой отдачи от рынка труда, который продвигает образовательную систему, добавляющую ценность и, в свою очередь, создающую ценность для государства и боливийцев. на свободе. Этот позитивный цикл развития также поможет Боливии в достижении других целей ЦУР, включая искоренение всех форм бедности, создание возможностей для достойной работы, содействие устойчивому и инклюзивному экономическому росту и снижение уровня неравенства наряду с другими государствами.[xxiii]

 

Karl Baldacchino

Статью отредактировали Farai Chikwanha and Olga Ruiz Pilato

переведено: Elizaveta Rusakova   [Educational Challenges in the Plurinational State of Bolivia: From Educational Barriers to a Mismatch of Skills]

 

Endnotes

 

[i] KOF Swiss Economic Institute (2019) ‘KOF Education System Factbook: Bolivia’. KOF Education System Factbooks: Zurich, 1st Ed., pp. 3-5.

[ii] Andersen, L. E. et al. (2020) ‘Occasional Paper Series No. 63 – A Country at Risk of Being Left Behind: Bolivia’s Quest for Quality Education’. Southern Voices, p. 11.

[iii] United Nations Department of Economic & Social Affairs. ‘Goal 4’. Available online from: https://sdgs.un.org/goals/goal4 [Accessed on 28/02/2022].

[iv] Binns, M. (2015) ‘Top 4 Reasons Education in Bolivia Lags’. The Borgen Project. Available online from: https://borgenproject.org/top-4-reasons-education-in-boliva-lags/ [Accessed on 28/02/2022].

[v] Muyor-Rodriguez, J. et al. (2021) ‘Inclusive University Education in Bolivia: The Actors and Their Discourses’. Sustainability, Vol. 13. Available online from: https://doi.org/10.3390/su131910818 [Accessed on 28/02/2022], p. 2.

[vi] ‘Top 4 Reasons Education in Bolivia Lags’.

[vii] Redin, M. C. B. (2020) ‘Dilemmas of Justice in the Post-Neoliberal Educational Policies of Ecuador and Bolivia’.  Policy Futures in Education, Vol. 18(1), pp. 53-56.

[viii] Ibid., p.58.

[ix] ‘Inclusive University Education in Bolivia’, p. 3.

[x] Ibid., pp. 8-10.

[xi] Ibid., pp. 4 & 9-10 & 12.

[xii] Ibid., pp. 13-14.

[xiii] Ibid., pp. 58-59.

[xiv] Ibid., p. 61.

[xv] ‘A Country at Risk of Being Left Behind’, pp. 15-16.

[xvi] ‘KOF Factbooks’, p. 4.

[xvii] ‘A Country at Risk of Being Left Behind’, pp. 19-20.

[xviii] Ibid., p. 27.

[xix] Ibid., p. 21.

[xx] United Nations Children’s Fund (2020) ‘Country Office Annual Report 2020 – Bolivia, Plurinational State of’, p. 1.

[xxi] ‘A Country at Risk of Being Left Behind’, pp. 27-29.

[xxii] Ibid., p. 29.

[xxiii] Ibid., pp. 22-26.

 

Cover image taken from https://www.magisamericas.org/educating-for-transformation-through-community-partnership/ 

 

Kihívások Bolívia Többnemzetiségű Államának Oktatási Rendszerében: Az Oktatás Akadályaitól A Készségfejlesztések Hiányosságáig

Bolívia többnemzetiségű államában a közelmúltban számos pozitív és negatív fejlemény történt. A KOF Svájci Gazdasági Intézet 2019-ben kiemelte,[i] hogy Bolívia megtartotta a bruttó hazai termék (GDP) átlagos 4,9%-os növekedési ütemét, elsősorban a természeti erőforrások, például az arany, cink, ezüst, réz és földgáz exportjának köszönhetően. Az egy főre jutó 3117 dolláros GDP-vel azonban – amely lényegesen alacsonyabb, a szomszédos országoknál – Bolívia továbbra is a legszegényebb állam Dél-Amerikában. A Világbank GINI-koefficiens indexe rávilágított a jövedelmi egyenlőtlenségek magas arányára: Bolívia 2016-ban 100-ból 44,6 pontot ért el a jövedelmi egyenlőségi felmérésen.

Ezek a fejlődési hullámvölgyek több területen is érzékelhetőek, többek között az oktatásban is. Ahogy Andersen et al. (2020) tárgyalja,[ii] a bolíviai oktatásról nincsenek statisztikai adatok, mivel az elmúlt húsz évben az ország nem vett részt az általában nemzetközi szervezetek – például az OECD Nemzetközi Tanulói Felmérési Programja (PISA) vagy az IEA Nemzetközi Matematikai és Tudományos Tanulmányok Tendenciái (TIMSS) – által végzett nagy oktatási felmérésekben. Ez nagyrészt tanácstalanul hagyja a kutatókat és a politikai döntéshozókat azzal kapcsolatban, hogy melyek a fő oktatási kihívások, és milyen megoldások javíthatják a minőségi oktatáshoz való hozzáférést, hogy Bolívia időben elérje a negyedik fenntartható fejlődési célt: „inkluzív és méltányos minőségi oktatás biztosítása és az egész életen át tartó tanulás lehetőségeinek előmozdítása mindenki számára”.[iii]  Ahhoz, hogy pontosabb képet kapjunk a bolíviai oktatás helyzetéről és arról, hogy a megfelelő és magasabb szintű képzést elvégzők milyen valószínűséggel felelnek meg a munkaerőpiaci igényeknek, különböző hiteles forrásokból kell információkat gyűjteni.

 

Az oktatás történelmi akadályai

 

A Borgen Project, amely az Egyesült Államok külpolitikai tevékenységinek részeként a globális szegénység csökkentéséért küzd, 2015-ben megállapította, hogy Bolíviában körülbelül minden hetedik diák félbehagyja tanulmányait és többségük nem kezdi meg a középfokú oktatást. [iv]  Bár az írástudatlanság általános aránya az 1976-os 36,21%-ról 2015-re 7,54%-ra csökkent, [v] több mint egymillió 15 éves és idősebb bolíviai továbbra is írástudatlan. A probléma forrásaként négy okot jelölnek meg:[vi]

  1. Bár a diákok többsége őslakos, így otthon quechua vagy aymara nyelven beszélnek, az órákat általában spanyolul tartják;
  2. Továbbra is nagy a szakadék a vidéki és a városi lakosok között. A vidéki diákok átlagosan csak 4,2 évet végeznek el mielőtt megszakítják tanulmányaikat, hogy családjukat anyagilag támogassák. Ezzel szemben a városokban a diákok átlagosan 9,4 évet töltenek az oktatásban;
  3. Az oktatás továbbra is az állam fókuszterületén kívül esik, ami erőforráshiányt eredményez, amelyek hátráltatja a minőségi oktatáshoz szükséges körülmények megteremtését; és
  4. Az előző ponttal összefüggésben a tanárok továbbra is alacsony béreket kapnak, így gyakoriak a tanársztrájkok, mely ugyanakkor a diákok oktatásának napokon vagy akár heteken át tartó szünetelését jelenti.

 

A fenti problémák egy része a bolíviai oktatás történelmi fejlődéséből ered. Ahogy Redin (2020) rávilágít,[vii] a katonai diktatúra végét követően az 1980 és 1990 közötti neoliberális reformok növelték az etnikai sokszínűség támogatását az országban, azonban ezek a reformok csökkentették az állami beavatkozás mértékét és a szociális kiadásokat is. Ez nagymértékben befolyásolta az állami iskolákba való beiratkozást. Az állam sikertelenül próbálta növelni a beiskolázást azáltal, hogy kiemelte a vidéki családokat a szegénységből, és arra ösztönözte őket, hogy gyermekeiket iskolába járassák. Ez a kudarc arra ösztönzött őslakos mozgalmakat, például az Őslakosok Oktatási Tanácsát (CEPOS), illetve számos szülőt, hogy alapítványi iskolák létrehozásával a saját kezükbe vegyék az oktatás ügyét, melytől az iskolák minőségének emelkedését és az oktatási színvonal fejlődését várták, illetve amely intézmények az őslakosok kultúráját és nyelvét is integrálja az oktatási intézménybe. A bolíviai oktatás ügye egy olyan privatizált intézményrendszerré fejlődött, melynek szervezését és vezetését inkább társadalmi csoportok, mintsem az állam végzi. Tehát az állam redisztribúciós képességeinek hiányában a polgári politikai jogok egy része megerősödött, amik ugyanakkor csökkentették a szociális jogokra irányuló erőfeszítéseket.[viii]

 

Az oktatás elérhetősége mindenki számára

 

Ahogy Muyor-Rodriguez et al. (2021)[ix] kvalitatív tanulmánya is megállapította, a bolíviai oktatási rendszer másik fontos jellemzője, hogy az állami egyetemek nem tudják kielégíteni a fogyatékkal élő hallgatók oktatási igényeit. Annak ellenére, hogy az állami egyetemek kötelezettséget vállaltak arra, hogy minden hallgató számára egyenlő feltételek mellett biztosítják az oktatáshoz való hozzáférést, a csoportos beszélgetések résztvevői szerint a fogyatékossággal élő hallgatók oktatásában nem érvényesül az az esélyegyenlőség és egyenlő körülmények biztosítása, melyet az etnikai vagy szexuális kisebbségek élveznek, ez pedig egyes fogyatékossággal élő tanulókat kirekeszt vagy sztereotipizál.[x]  Bár a 2009. évi 9/09. sz. határozat felmentette a fogyatékossággal élő hallgatókat az állami egyetemekre való bejutásukhoz szükséges felvételi vizsgák alól, a tanárok és a hallgatók között fennálló, társirányítás-szerű rendszerből adódó autonómia miatt egyes egyetemek nem hajtották végre ezt az intézkedést.[xi]  A résztvevők arról is beszámoltak, hogy egyes professzorok által diszkrimináció éri a fogyatékossággal élő diákokat, mely abban nyilvánul meg, hogy a professzorok nem tesznek különbséget a fogyatékossággal élő és a nem fogyatékossággal élő hallgatók oktatási követelményei között. Probléma az is, hogy az egyetemi személyzet számára nincsenek olyan erőforrások biztosítva, melyek lehetővé tennék a fogyatékossággal élő tanulók oktatási igényeinek kielégítését, mely előítéletességhez is vezethet a fogyatékossággal élő diákok irányába. A kumulatív hatás az inkluzivitásból fakadó kampányok által kiváltott hatások hosszú távú kezelésének eredménytelenségét jelenti.[xii]

 

Oktatás Evo Morales óta

 

Evo Morales 2005-ös elnökké választásával új erőfeszítések indultak az oktatás területén, amelyek célja a bolíviai tanterv dekolonizációja volt a „tudományközpontú blanco-mestizo projekttől” való megszabadulás révén, mely kizárólag a nemzettudat erősítésére irányult; ehelyett pedig a „tudomány és az ősöktől származó tudás egyenlő mértékben kapott teret”.[xiii]  A kormány olyan egyensúlyt akart létrehozni, amely továbbra is a tudományos készségek fejlesztésére összpontosít, miközben folytatja az 1994-ben elkezdett intra-kulturalitást, amely megőrzi a bolíviai társadalom őshonos kultúráit, történelmét és tudását. A változások praktikai implementálásának kifejlesztése azonban a tanárokat terhelti, akiknek kreatív módszereket kell találniuk az egyensúly megteremtéséhez, miközben olyan oktatást kell biztosítaniuk, amely a tanulóknak a tanulmányi előre lepéséhez megadja a szükséges készségeket, valamint  a munkaerőpiac által igényelt készségek kifejlesztését is eredményezi.[xiv]

 

 

Az oktatás nem felel meg a munkaerőpiaci igényeknek

 

Andersen et al. (2020) megállapította, hogy az oktatás által kifejlesztett készségek nem felelnek meg a munkaerőpiac igényeinek, ami abban is megmutatkozik, hogy 2007 és 2017 között számos diplomás nem tudta hasznosítani az oktatásban megszerzett tudását a munkaerőpiacon. [xv] Elemzésük rámutat, hogy a rendszerszintű oktatási problémák különösen a nem őslakos városi férfiakra volt hatással, akik a tanulmányaik befejezése utáni első 15 évben nem tudtak a létszükségleteiket kielégítő jövedelemhez jutni. A KOF adatgyűjteménye megállapítja, hogy Bolívia foglalkoztatott lakosságának nagy része (27,4%) elsősorban a mezőgazdaság, vadászat, erdőgazdálkodás és halászat ágazataiban dolgozik, míg sokan mások a feldolgozóipar, építőipar, bányászat és ipari tevékenységek ágazataiban találnak munkát (ez a bolíviai lakosság 22,6%-át jelenti). [xvi]  Ez a jelenség úgynevezett “nyersanyag-szuperciklus” következménye, amely növelte a keresletet Bolívia fent említett elsődleges iparágak által kitermelt exportárui iránt. Ez azt eredményezte, hogy sok fiatal férfi korán befejezte tanulmányait, hogy ezekben a nyereséges iparágakban dolgozzanak.[xvii] Ez azonban az építőipari ágazatban a “holland betegségnek” nevezett problémát idézte elő: a szektorban megjelenő számottevő munkaerő magas nyersanyagárak ördögi körét hozta létre. A szektor bővülése intenzívebb területfejlesztéshez vezetett, ami viszont több munkaerőt igényelt, akik inkább a munkahelyi képzésre támaszkodtak, mintsem bizonyos iskolai végzettségi szintek elérésére. Így egy olyan munkaerőpiac jött létre, amely gyakorlati tapasztalatokat igényel az elméleti tudással szemben.[xviii]  Ennek az aránytalanságnak az egyik fő oka az agyelszívás megnövekedett aránya Bolíviában. 2015-ig 799 605 bolíviai (az ország lakosságának nagyjából 7,5%-a) vándorolt el, vagy azért, hogy magasabb szintű képzést szerezzen, vagy azért, hogy a már megszerzett oktatás előnyeit külföldön élvezni tudja. Ennek eredményeképpen Bolívia elveszíti társadalmának magasan képzett rétegét.[xix]

A Covid-19 világjárvány kitörése e meglévő problémák multiplikátoraként hatott. Az ENSZ Gyermekalapjának (UNICEF) 2020-as országjelentése szerint összesen 2,9 millió gyermek maradt az oktatáshoz való hozzáférés és az iskolák által biztosított étkeztetési rendszerek nélkül Bolíviában.[xx] A világjárvány rávilágított a városi és vidéki lakosság közötti digitális szakadékra is, mivel a virtuális oktatáshoz való hozzáféréshez elengedhetetlen a stabil internetkapcsolat megléte.

Az oktatás jövője Bolíviában

 

Ahogy azt a következők mutatják, a bolíviai kormány erőfeszítéseket tett az oktatás helyzetének javítása érdekében:[i]

  1. 2017-re felszámolták az általános és középfokú oktatásba történő beiskolázás során jelen lévő jövedelemi, nemi vagy etnikai alapú diszkriminációt;
  2. Megháromszorozták a tanárok számát 2000 és 2017 között. Most már minden 24 iskolásra jut egy képzett pedagógus;
  3. 2017-re a bolíviaiak 39%-a részesült valamilyen formális oktatásban; és
  4. Az UNESCO oktatási indikátor-adatbázisa kifejti, hogy a kormány átlagosan a GDP 7%-át fektette az oktatásba. Ez mutatja a kormány elkötelezettségét az ingyenes közoktatáshoz való hozzáférés biztosítása iránt, amely minőségi oktatást biztosít, továbbá figyelembe veszi az ország kulturális és társadalmi pluralitását és egyenlő esélyeket biztosít mindenki számára megkülönböztetés nélkül.[ii]

A bolíviai kormánynak össze kell hangolnia erőforrásait a magánszektorral és más hazai érdekelt felekkel, hogy javítsa a hazai oktatás minőségét és a munkaerőpiacra történő beilleszkedés lehetőségét. Ez egy olyan oktatási rendszer kialakításának szükségességét jelenti, amely hasznosítható készségeket fejleszt, ezzel értéket teremtve a bolíviai állam és a lakosság számára. A fejlődésnek ez a pozitív ciklusa segíti Bolíviát abban is, hogy más SDG-céljait is elérje, beleértve a szegénység minden formájának felszámolását, a tisztességes munkalehetőségek megteremtését, a fenntartható és inkluzív gazdasági növekedés előmozdítását, valamint az egyenlőtlenségek szintjének csökkentését más államokkal együtt.[iii]

 

Írta: Karl Baldacchino

A cikket Farai Chikwanha és Olga Ruiz Pilato szerkesztette.

Fordította: Farkas Johanna

[Educational Challenges in the Plurinational State of Bolivia: From Educational Barriers to a Mismatch of Skills]

 

 

Endnotes

 

[i] KOF Swiss Economic Institute (2019) ‘KOF Education System Factbook: Bolivia’. KOF Education System Factbooks: Zurich, 1st Ed., pp. 3-5.

[ii] Andersen, L. E. et al. (2020) ‘Occasional Paper Series No. 63 – A Country at Risk of Being Left Behind: Bolivia’s Quest for Quality Education’. Southern Voices, p. 11.

[iii] United Nations Department of Economic & Social Affairs. ‘Goal 4’. Available online from: https://sdgs.un.org/goals/goal4 [Accessed on 28/02/2022].

[iv] Binns, M. (2015) ‘Top 4 Reasons Education in Bolivia Lags’. The Borgen Project. Available online from: https://borgenproject.org/top-4-reasons-education-in-boliva-lags/ [Accessed on 28/02/2022].

[v] Muyor-Rodriguez, J. et al. (2021) ‘Inclusive University Education in Bolivia: The Actors and Their Discourses’. Sustainability, Vol. 13. Available online from: https://doi.org/10.3390/su131910818 [Accessed on 28/02/2022], p. 2.

[vi] ‘Top 4 Reasons Education in Bolivia Lags’.

[vii] Redin, M. C. B. (2020) ‘Dilemmas of Justice in the Post-Neoliberal Educational Policies of Ecuador and Bolivia’.  Policy Futures in Education, Vol. 18(1), pp. 53-56.

[viii] Ibid., p.58.

[ix] ‘Inclusive University Education in Bolivia’, p. 3.

[x] Ibid., pp. 8-10.

[xi] Ibid., pp. 4 & 9-10 & 12.

[xii] Ibid., pp. 13-14.

[xiii] Ibid., pp. 58-59.

[xiv] Ibid., p. 61.

[xv] ‘A Country at Risk of Being Left Behind’, pp. 15-16.

[xvi] ‘KOF Factbooks’, p. 4.

[xvii] ‘A Country at Risk of Being Left Behind’, pp. 19-20.

[xviii] Ibid., p. 27.

[xix] Ibid., p. 21.

[xx] United Nations Children’s Fund (2020) ‘Country Office Annual Report 2020 – Bolivia, Plurinational State of’, p. 1.

[xxi] ‘A Country at Risk of Being Left Behind’, pp. 27-29.

[xxii] Ibid., p. 29.

[xxiii] Ibid., pp. 22-26.

Cover image taken from https://www.magisamericas.org/educating-for-transformation-through-community-partnership/ 

 

बोलीविया के बहुराष्ट्रीय राज्य में शैक्षिक चुनौतियाँ: शैक्षिक बाधाओं से कौशल के एक बेमेल तक

बोलीविया के बहुराष्ट्रीय राज्य ने हाल ही में कई सकारात्मक और नकारात्मक घटनाओं का अनुभव किया है। KOF स्विस इकोनॉमिक इंस्टीट्यूट ने 2019 में इस बात पर प्रकाश डाला कि बोलीविया ने सकल घरेलू उत्पाद (GDP) में औसतन 4.9% की वृद्धि दर रखी, जिसका मुख्य कारण प्राकृतिक संसाधनों जैसे कि सोना, जस्ता, चांदी, तांबा और प्राकृतिक गैस भंडार का निर्यात है। हालांकि, प्रति व्यक्ति 3,117 डॉलर की जीडीपी के साथ – अपने पड़ोसियों की तुलना में काफी कम – बोलीविया दक्षिण अमेरिका में सबसे गरीब राज्य बना हुआ है। विश्व बैंक के जीआईएनआई गुणांक सूचकांक ने आय असमानता की उच्च दर पर प्रकाश डाला: बोलीविया ने 2016 में आय समानता में 100 में से 44.6 स्कोर किया।

ये विकासात्मक उतार-चढ़ाव शैक्षिक सहित कई क्षेत्रों में ध्यान देने योग्य हैं। एंडरसन के रूप में अल। (2020) ध्यान दें, बोलिवियाई शिक्षा में सांख्यिकीय आंकड़ों का अभाव है, क्योंकि पिछले बीस वर्षों में, देश ने आमतौर पर अंतरराष्ट्रीय संगठनों द्वारा आयोजित प्रमुख शैक्षिक आकलनों में भाग नहीं लिया है, जैसे ओईसीडी के प्रोग्राम फॉर इंटरनेशनल स्टूडेंट असेसमेंट (पीआईएसए) या अंतर्राष्ट्रीय गणित और आईईए के रुझान में अंतर्राष्ट्रीय गणित और विज्ञान अध्ययन (टीआईएमएसएस)। यह बड़े पैमाने पर शोधकर्ताओं और नीति निर्माताओं को इस बारे में अनजान छोड़ देता है कि मुख्य शैक्षिक चुनौतियां क्या हैं और कौन से समाधान चौथे सतत विकास लक्ष्य को समय पर प्राप्त करने के लिए बोलीविया के लिए गुणवत्तापूर्ण शिक्षा तक पहुंच में सुधार कर सकते हैं: ‘समावेशी और समान गुणवत्ता वाली शिक्षा सुनिश्चित करना और सभी के लिए आजीवन सीखने के अवसरों को बढ़ावा देना’। बोलीविया में शिक्षा की स्थिति और श्रम बाजार की मांगों को पूरा करने वाले उपयुक्त और उच्च स्तर की शिक्षा से स्नातक होने की संभावना की अधिक सटीक तस्वीर प्राप्त करने के लिए, विभिन्न अभी तक विश्वसनीय स्रोतों से जानकारी एकत्र की जानी चाहिए।

 

शिक्षा के लिए ऐतिहासिक बाधाएं

बोर्गन प्रोजेक्ट, जिसका उद्देश्य यू.एस. विदेश नीति के माध्यम से वैश्विक गरीबी को कम करना है, ने 2015 में उल्लेख किया कि बोलीविया में लगभग सात छात्रों में से एक अपनी शिक्षा पूरी नहीं करता है। इसके कारण उनमें से अधिकांश माध्यमिक शिक्षा शुरू नहीं कर पाते हैं। यद्यपि निरक्षरता की समग्र दर 1976 में 36.21 प्रतिशत से कम होकर 2015 तक 7.54% हो गई, 15 वर्ष और उससे अधिक आयु के एक मिलियन से अधिक बोलिवियाई निरक्षर हैं। इन मुद्दों के लिए चार कारण सुझाए गए हैं:

  1. हालांकि अधिकांश छात्र स्वदेशी पृष्ठभूमि से आते हैं और घर पर क्वेशुआ या आयमारा बोलते हैं, कक्षाएं आमतौर पर स्पेनिश में सिखाई जाती हैं;
  2. ग्रामीण और शहरी निवासियों के बीच व्यापक अंतर बना हुआ है। ग्रामीण क्षेत्रों में छात्र अपने परिवार को आर्थिक रूप से समर्थन देने के लिए पढ़ाई छोड़ने से पहले औसतन 4.2 वर्ष की शिक्षा पूरी करते हैं। इसके विपरीत, शहरी क्षेत्रों में छात्र औसतन 9.4 साल की स्कूली शिक्षा पूरी करते हैं;
  3. शिक्षा राज्य के दायरे से बाहर रहती है, जिसके परिणामस्वरूप अच्छी गुणवत्ता वाली शिक्षा प्राप्त करने वाले छात्रों के लिए अनुकूल वातावरण बनाने के लिए संसाधनों की कमी होती है; और
  4. पिछले बिंदु के संयोजन में, शिक्षकों को कम वेतन मिलता रहता है और अक्सर वे हड़ताल पर चले जाते हैं, जिससे छात्रों को कई दिनों या हफ्तों तक शिक्षा प्राप्त नहीं होती है।

उपरोक्त में से कुछ मुद्दे बोलीविया में शिक्षा के ऐतिहासिक विकास से उपजे हैं। रेडिन (2020) बताते हैं कि, सैन्य तानाशाही के अंत के बाद, 1980 और 1990 के बीच नवउदारवादी सुधारों ने जातीय विविधता के लिए समर्थन बढ़ाया लेकिन राज्य के हस्तक्षेप और सामाजिक खर्च को कम कर दिया। इससे सरकारी स्कूलों में नामांकन प्रभावित हुआ। राज्य ग्रामीण परिवारों को गरीबी से बाहर निकालकर और उन्हें अपने बच्चों को स्कूल भेजने के लिए प्रोत्साहित करके इस तरह के नामांकन को बढ़ावा देने के अपने प्रयासों में असफल रहा। इस विफलता ने स्वदेशी आंदोलनों को प्रेरित किया, जैसे कि नेटिव पीपुल्स एजुकेशनल काउंसिल (सीईपीओएस), साथ ही साथ माता-पिता, स्कूलों और शिक्षकों को बेहतर गुणवत्ता वाली शिक्षा देने के लिए सशक्त बनाने के लिए अपनी नींव बनाने के लिए, स्वदेशी को ध्यान में रखते हुए और विधिवत शामिल करते हुए। संस्कृति और भाषा। इस प्रकार शिक्षा एक ‘विघटन प्रक्रिया’ के कारण राज्य के बजाय समाज द्वारा प्रबंधित एक निजीकृत संस्था के रूप में विकसित हुई, जहाँ सामाजिक अधिकारों के प्रति कम प्रयासों के बदले नागरिक राजनीतिक अधिकारों को मजबूत किया जा रहा था।

शिक्षा और पहुंच तक पहुंच

बोलिविया की शिक्षा प्रणाली की एक अन्य विशेषता, मुयोर-रोड्रिग्ज एट अल, (2021) के गुणात्मक अध्ययन द्वारा नोट की गई, यह है कि सार्वजनिक विश्वविद्यालय विकलांग छात्रों की शैक्षिक आवश्यकताओं को पूरा करने में विफल रहे हैं। समान परिस्थितियों में सभी छात्रों के लिए शिक्षा तक पहुंच प्रदान करने के लिए सार्वजनिक विश्वविद्यालयों की प्रतिबद्धताओं के बावजूद, समूह चर्चाओं के प्रतिभागियों ने तर्क दिया कि जातीय या यौन विविधता के पक्ष में विकलांग छात्रों द्वारा प्राप्त शिक्षा में समान मूल्य की कमी है, जिसे बाहर रखा गया है। या कुछ विकलांगों को स्टीरियोटाइप किया। हालांकि 2009 के संकल्प संख्या 9/09 ने विकलांग छात्रों को सार्वजनिक विश्वविद्यालयों में प्रवेश के लिए प्रवेश परीक्षा देने से छूट दी थी, शिक्षकों और छात्रों के बीच मौजूद सह-शासन जैसी प्रणाली के परिणामस्वरूप स्वायत्तता की डिग्री का मतलब था कि कुछ विश्वविद्यालयों ने इसे लागू नहीं किया था। नीति। प्रतिभागियों ने प्रोफेसरों द्वारा अनुभव किए गए भेदभाव पर भी चर्चा की, जो विकलांग छात्रों और विकलांग छात्रों के लिए शैक्षिक आवश्यकताओं के बीच अंतर नहीं करते थे, और विश्वविद्यालय कर्मियों के लिए उनकी जरूरतों को पूरा करने के लिए संसाधनों की कमी के परिणामस्वरूप पूर्वाग्रह। संचयी प्रभाव प्रभाव का अप्रभावी दीर्घकालिक प्रबंधन है जो समावेशीता से अभियान लाता है।

 

इवो ​​मोरालेस के बाद से शिक्षा

2005 में राष्ट्रपति के रूप में इवो मोरालेस के चुनाव के साथ, शिक्षा के क्षेत्र में नए प्रयासों का उद्देश्य राष्ट्रीयता के ‘विज्ञान-केंद्रित ब्लैंको-मेस्टिज़ो प्रोजेक्ट’ से बोलिवियाई पाठ्यक्रम को समाप्त करना था और इसके बजाय ‘विज्ञान और पैतृक ज्ञान के लिए समान स्थान’ की ओर स्थानांतरित करना था। ‘। सरकार ने एक संतुलन स्थापित करने की मांग की, जो 1994 की अंतर-सांस्कृतिकता को जारी रखते हुए वैज्ञानिक कौशल विकसित करने पर केंद्रित है, जो बोलिवियाई समाज की स्वदेशी संस्कृति (ओं), इतिहास और ज्ञान को बरकरार रखता है। इन परिवर्तनों ने शिक्षकों को रचनात्मक खोजने के लिए बोझ छोड़ दिया है शिक्षा प्रदान करने के लिए संतुलन के तरीके जो शिक्षार्थियों को शिक्षा के उच्च स्तर पर जाने के लिए आवश्यक कौशल प्रदान करेंगे और उन्हें श्रम बाजार द्वारा अवशोषित करने के लिए आवश्यक कौशल प्रदान करेंगे।

शिक्षा श्रम बाजार की मांगों को पूरा नहीं करती है

एंडरसन अल। (2020) ने श्रम बाजार द्वारा मांग की गई शिक्षा और श्रम कौशल के बीच बेमेल का उल्लेख किया, जिसके परिणामस्वरूप कई स्नातक 2007 और 2017 के बीच अपनी शिक्षा के पुरस्कारों को प्राप्त करने में विफल रहे। उनका विश्लेषण बताता है कि जो विशेष रूप से प्रणालीगत शैक्षिक से प्रभावित हैं। दोष गैर-स्वदेशी शहरी पुरुष हैं, जो शिक्षा के पहले 15 वर्षों में उपयुक्त आय वितरण के बिना बने रहे। KOF की फैक्टबुक स्थापित करती है कि बोलीविया की नियोजित आबादी का बड़ा हिस्सा कृषि, शिकार, वानिकी और मछली पकड़ने के प्राथमिक क्षेत्रों के साथ-साथ विनिर्माण, निर्माण, खनन और औद्योगिक गतिविधियों के माध्यमिक क्षेत्रों में काम करता है, जो क्रमशः 27.4% और 22.6% है। यह ‘कमोडिटी सुपर साइकिल’ के रूप में संदर्भित होने का परिणाम है, जिसने ऊपर उल्लिखित बोलीविया की प्राथमिक निर्यात वस्तुओं की मांग में वृद्धि की, जिसके परिणामस्वरूप इन उद्योगों में लाभ का लाभ उठाने के लिए युवा पुरुषों ने स्कूल छोड़ दिया। इसके अलावा, इसने निर्माण क्षेत्र में ‘डच रोग’ के रूप में जाना जाता है। इसने उच्च वस्तुओं की कीमतों का एक दुष्चक्र पैदा कर दिया है, जिससे अधिक भूमि विकास हुआ है, जिसके बदले में अधिक श्रमिक श्रमिकों की आवश्यकता होती है, जो शिक्षा के विशेष स्तरों की प्राप्ति के बजाय नौकरी के प्रशिक्षण पर निर्भर होते हैं। इस प्रकार, सैद्धांतिक ज्ञान के विपरीत व्यावहारिक अनुभव को प्राथमिकता देते हुए सुसज्जित श्रमिकों की आवश्यकता वाले श्रम बाजार का निर्माण किया जाता है। इस बेमेल की एक प्रमुख चिंता बोलीविया में ब्रेन ड्रेन की बढ़ी हुई दर है। 2015,799 तक 605 बोलिवियाई (राष्ट्रीय आबादी का लगभग 7.5%), शिक्षा के उच्च स्तर को आगे बढ़ाने के लिए या पहले से प्राप्त शिक्षा के लाभों को प्राप्त करने के लिए प्रवास कर चुके थे। नतीजतन, बोलीविया अपने छात्रों द्वारा प्राप्त ज्ञान और कौशल के लाभों को खो देता है।

कोविड -19 महामारी का प्रकोप इन मौजूदा मुद्दों पर एक बल गुणक के रूप में कार्य करता है। जैसा कि संयुक्त राष्ट्र बाल कोष (यूनिसेफ) 2020 देश रिपोर्ट में बताया गया है, कुल 2.9 मिलियन बच्चों को शिक्षा और उनके स्कूलों द्वारा प्रदान की जाने वाली पोषण सहायता प्रणाली तक पहुंच के बिना छोड़ दिया गया है। महामारी ने शहरी और ग्रामीण आबादी के बीच डिजिटल विभाजन को भी उजागर किया है क्योंकि एक स्थिर इंटरनेट कनेक्शन होना आभासी शैक्षिक सेवाओं तक पहुंचने के लिए महत्वपूर्ण है

बोलीविया में शिक्षा का भविष्य

बोलीविया की सरकार ने शिक्षा की स्थिति में सुधार करने के प्रयास किए हैं, जैसा कि निम्नलिखित उदाहरण हैं:

  1. इसने 2017 तक आय, लिंग या जातीयता के आधार पर प्राथमिक और माध्यमिक शिक्षा के बीच नामांकन बंद कर दिया;
  2. इसने 2000 और 2017 के बीच शिक्षकों की उपलब्धता को तीन गुना कर दिया। अब हर 24 स्कूली बच्चों के लिए एक पूरी तरह से योग्य शिक्षक है;
  3. सभी बोलिवियाई लोगों का 39% 2017 तक किसी न किसी रूप में औपचारिक शिक्षा में निवेश किया गया था; और
  4. यूनेस्को का शिक्षा संकेतक डेटाबेस बताता है कि सरकार ने अपने सकल घरेलू उत्पाद का औसतन 7% शिक्षा में निवेश किया है। यह प्रधान गुणवत्ता की मुफ्त और सार्वजनिक शिक्षा तक पहुंच सुनिश्चित करने के लिए सरकार की प्रतिबद्धता को दर्शाता है जो विविधता के लिए जिम्मेदार है और बिना भेदभाव के समान अवसर और लाभ प्रदान करता है।

बोलीविया के छात्र बाहरी कारकों में बदलाव की तैयारी कर रहे हैं जो बोलीविया में कमोडिटी चक्र को नियंत्रित करते हैं। जैसा कि एंडरसन एट अल ने कहा, ‘निश्चित रूप से बहुत कम शिक्षा के बजाय बहुत अधिक शिक्षा के पक्ष में गलती करना बेहतर लगता है’।

बोलीविया की सरकार को शिक्षा की गुणवत्ता में सुधार लाने के लिए निजी क्षेत्र और अन्य घरेलू हितधारकों के साथ अपने संसाधनों का सामंजस्य स्थापित करना चाहिए और श्रम बाजार से आवश्यक रिटर्न जो एक शैक्षिक प्रणाली को बढ़ावा देता है जो मूल्य जोड़ता है और बदले में, राज्य और बोलिवियाई लोगों के लिए मूल्य बनाता है। अत्याधिक। विकास का यह सकारात्मक चक्र बोलीविया को अपने अन्य एसडीजी लक्ष्यों को पूरा करने में भी मदद करेगा, जिसमें गरीबी के सभी रूपों को समाप्त करना, काम के अच्छे अवसर पैदा करना, आर्थिक विकास को बढ़ावा देना जो कि टिकाऊ और समावेशी है, और अन्य राज्यों के साथ असमानता के स्तर को कम करना शामिल है।

 

कार्ल बाल्डैचिनो

 

फराई चिकवांहा और ओल्गा रुइज़ पिलाटो द्वारा संपादित लेख

योशिता मेहता द्वारा अनुवादित

[Educational Challenges in the Plurinational State of Bolivia: From Educational Barriers to a Mismatch of Skills]

 

एंडनोट्स

 

KOF स्विस इकोनॉमिक इंस्टीट्यूट (2019) ‘KOF एजुकेशन सिस्टम फैक्टबुक: बोलीविया’। KOF एजुकेशन सिस्टम फैक्टबुक्स: ज्यूरिख, पहला एड।, पीपी। 3-5।

एंडरसन, एल.ई. एट अल। (2020) ‘समसामयिक पेपर सीरीज़ नंबर 63 – ए कंट्री एट रिस्क ऑफ बीइंग लेफ्ट बिहाइंड: बोलीविया की क्वेस्ट फॉर क्वालिटी एजुकेशन’। दक्षिणी आवाज़ें, पी। 1 1।

आर्थिक और सामाजिक मामलों के संयुक्त राष्ट्र विभाग। ‘लक्ष्य 4’। से ऑनलाइन उपलब्ध: https://sdgs.un.org/goals/goal4 [28/02/2022 को एक्सेस किया गया]।

बिन्स, एम। (2015) ‘बोलीविया लैग्स में शीर्ष 4 कारण शिक्षा’। बोर्गन परियोजना। से ऑनलाइन उपलब्ध: https://borgenproject.org/top-4-reasons-education-in-boliva-lags/ [28/02/2022 को एक्सेस किया गया]।

मुयोर-रोड्रिग्ज, जे। एट अल। (2021) ‘बोलीविया में समावेशी विश्वविद्यालय शिक्षा: अभिनेता और उनके प्रवचन’। स्थिरता, वॉल्यूम। 13. ऑनलाइन उपलब्ध: https://doi.org/10.3390/su131910818 [28/02/2022 को एक्सेस किया गया], पी। 2.

‘बोलीविया पिछड़ों में शीर्ष 4 कारण शिक्षा’।

रेडिन, एम. सी. बी. (2020) ‘इक्वाडोर और बोलीविया की नवउदारवादी शैक्षिक नीतियों में न्याय की दुविधा’। शिक्षा में नीति फ्यूचर्स, वॉल्यूम। 18(1), पीपी. 53-56.

इबिड।, पी.58।

‘बोलीविया में समावेशी विश्वविद्यालय शिक्षा’, पृ. 3.

इबिड।, पीपी। 8-10।

इबिड।, पीपी। 4 और 9-10 और 12।

इबिड।, पीपी। 13-14।

इबिड।, पीपी। 58-59।

इबिड।, पी। 61.

‘ए कंट्री एट रिस्क ऑफ बीइंग लेफ्ट बिहाइंड’, पीपी. 15-16।

‘केओएफ फैक्टबुक’, पृ. 4.

‘ए कंट्री एट रिस्क ऑफ बीइंग लेफ्ट बिहाइंड’, पीपी. 19-20।

इबिड।, पी। 27.

इबिड।, पी। 21.

संयुक्त राष्ट्र बाल कोष (2020) ‘कंट्री ऑफिस एनुअल रिपोर्ट 2020 – बोलीविया, प्लूरिनेशनल स्टेट ऑफ’, पृ. 1.

‘ए कंट्री एट रिस्क ऑफ बीइंग लेफ्ट बिहाइंड’, पीपी 27-29।

इबिड।, पी। 29.

इबिड।, पीपी। 22-26।

Cover image taken from https://www.magisamericas.org/educating-for-transformation-through-community-partnership/ 

 

Sfidat arsimore në shtetin shumëkombëtar të Bolivisë: Nga pengesat arsimore në një mospërputhje aftësish

Shteti shumekombetar i Bolivisë ka përjetuar kohët e fundit disa zhvillime pozitive dhe negative. Instituti Ekonomik Zviceran -KOF theksoi në vitin 2019[i] se Bolivia mbajti një normë mesatare prej 4.9% rritje të Prodhimit të Brendshëm Bruto (PBB), kryesisht për shkak të eksportit të saj të burimeve natyrore si ari, zinku, argjendi, bakri dhe rezervat e gazit natyror. Megjithatë, me një GDP prej 3,117 dollarë për frymë – dukshëm më e ulët se fqinjët e saj – Bolivia mbetet shteti më i varfër në Amerikën e Jugut. Indeksi i koeficientit GINI të Bankës Botërore theksoi shkallën e lartë të pabarazisë së të ardhurave: Bolivia shënoi 44.6 nga 100 në vitin 2016 në barazinë e të ardhurave.

Këto ulje-ngritje zhvillimore vërehen në disa sfera, duke përfshirë edhe atë arsimore. Siç vëren Andersenet al. (2020) [ii], arsimit Bolivian i mungojnë të dhënat statistikore sepse, në njëzet vitet e fundit, vendi nuk ka marrë pjesë në vlerësimet kryesore arsimore të kryera zakonisht nga organizata ndërkombëtare si Programi i OECD për Vlerësimin Ndërkombëtar të Studentëve (PISA) ose Trendet e IEA-së në matematikën ndërkombëtare dhe Studimi shkencor (TIMSS). Kjo i lë në masë të madhe studiuesit dhe politikëbërësit të paditur mbi sfidat kryesore arsimore dhe zgjidhjet qe mund të përmirësojnë aksesin në arsim cilësor për Bolivinë për të arritur në kohë objektivin e katërt të zhvillimit të qëndrueshëm: të “sigurojë arsim cilësor gjithëpërfshirës dhe të barabartë dhe të promovojë mundësitë e të mësuarit gjatë gjithë jetës për të gjithë”[iii],. Për të marrë një pasqyrë më të saktë të gjendjes së arsimit në Bolivi dhe gjasat e atyre që diplomohen nga nivele të përshtatshme dhe më të larta të arsimit që plotësojnë kërkesat e tregut të punës, informacioni duhet të mblidhet nga burime të ndryshme, por të besueshme.

Barrierat historike në arsim

Projekti Borgen, i cili synon të reduktojë varfërinë globale përmes politikës së jashtme të SHBA-së, vuri në dukje në vitin 2015 se afërsisht një në shtatë studentë në Bolivi nuk e mbarojnë arsimin e tyre. Kjo bën që shumica e tyre të mos fillojnë arsimin e mesëm. Edhe pse duke ulur shkallën e përgjithshme të analfabetizmit nga 36.21% në 1976 në 7.54% deri në vitin 2015, mbi një milion bolivianë të moshës 15 vjeç e lart mbeten analfabetë. [iv] Ka katër arsye të sugjeruara për këto çështje:

  1. Megjithëse shumica e studentëve vijnë nga prejardhje indigjene dhe flasin Keçua ose Aymara në shtëpi, klasat zakonisht mësohen në spanjisht;
  2. Mbetet një hendek i madh ndërmjet banorëve ruralë dhe urbanë. Studentët në zonat rurale përfundojnë mesatarisht vetëm 4.2 vjet arsimim përpara se ta braktisin shkollën për të mbështetur financiarisht familjet e tyre. Në të kundërt, nxënësit në zonat urbane përfundojnë mesatarisht 9.4 vite shkollim;
  3. Arsimi mbetet jashtë kompetencës së shtetit, gjë që rezulton në mungesë të burimeve për të krijuar një mjedis të favorshëm që studentët të ndjekin një arsim cilësor; dhe
  4. Në lidhje me pikën e mëparshme, mësuesit vazhdojnë të marrin paga të ulëta dhe shpesh hyjnë në grevë, duke i lënë studentët pa akses në arsim për ditë ose javë.

Disa nga çështjet e mësipërme rrjedhin nga zhvillimi historik i arsimit në Bolivi. Redin (2020)[v] shpjegon se, pas përfundimit të diktaturës ushtarake, reformat neoliberale midis viteve 1980 dhe 1990 rritën mbështetjen për diversitetin etnik, por reduktuan ndërhyrjen e shtetit dhe shpenzimet sociale. Kjo ndikoi shumë në regjistrimin në shkollat ​​publike. Shteti ishte i pasuksesshëm në përpjekjet e tij për të rritur një regjistrim të tillë, pra te nxjerrë familjet rurale nga varfëria dhe duke i inkurajuar ato që t’i dërgonin fëmijët e tyre në shkollë. Ky dështim frymëzoi lëvizjet indigjene, të tilla si Këshillat Arsimore të Popujve Vendas (CEPOS), si dhe prindërit, për të krijuar themelet e tyre për t’i marrë gjërat në duart e tyre duke fuqizuar shkollat ​​dhe mësuesit për të ofruar arsim më cilësor, duke marrë parasysh dhe duke përfshirë siç duhet indigjenët, kulturën dhe gjuhën e tyre. Kështu, arsimi u zhvillua në një institucion të privatizuar të menaxhuar nga shoqëria dhe jo nga shteti për shkak të një ‘procesi të keqshpërndarjes’ ku të drejtat politike civile po forcoheshin në këmbim të përpjekjeve të reduktuara drejt të drejtave sociale. [vi]

Akses në arsim dhe mundësi përfshirjeje

Një tipar tjetër i sistemit arsimor të Bolivisë, i vënë në dukje nga studimi cilësor i Muyor-Rodriguez et al, (2021) [vii], është se universitetet publike nuk kanë arritur të plotësojnë nevojat arsimore të studentëve me aftësi të kufizuara. Pavarësisht angazhimeve të universiteteve publike për të ofruar akses në arsim për të gjithë studentët në kushte të barabarta, pjesëmarrësit e diskutimeve në grup argumentuan se ka mungesë të vlerës së barabartë në arsimin e marrë nga studentët me aftësi të kufizuara në favor të diversitetit etnik ose seksual, gjë që ka përjashtuar ose stereotipizuar disa paaftësi. [viii] Megjithëse Rezoluta nr. 9/09 e vitit 2009 i përjashtoi studentët me aftësi të kufizuara nga marrja e testeve pranuese për të hyrë në universitetet publike, shkalla e autonomisë që rezulton nga sistemi i ngjashëm me bashkëqeverisjen që ekziston midis mësuesve dhe studentëve, nënkuptonte që disa universitete nuk zbatonin kete politikë[ix]. Pjesëmarrësit diskutuan gjithashtu diskriminimin që përjetuan nga profesorët që nuk bënin dallimin midis kërkesave arsimore për studentët me aftësi të kufizuara dhe studentët e tjere dhe paragjykimin që rezulton nga mungesa e burimeve për personelin e universitetit për të përmbushur nevojat e tyre. Efekti kumulativ është menaxhimi joefektiv afatgjatë i ndikimit që sjellin fushatat nga gjithëpërfshirja. [x]

 

 

Edukimi që nga Evo Morales

Me zgjedhjen e Evo Morales si President në 2005, përpjekjet e reja në fushën e arsimit synuan të dekolonizojnë kurrikulën boliviane nga një “projekt blanco-mestizo i përqendruar në shkencë” i kombësisë dhe në vend të kësaj të zhvendoset drejt një “hapësire të barabartë për shkencën dhe njohuritë stërgjyshore”. Qeveria u përpoq të vendoste një ekuilibër që përqendrohet në zhvillimin e aftësive shkencore, ndërkohë që vazhdonte intrakulturalitetin e vitit 1994 që ruan kulturën(at), historinë dhe njohuritë e shoqërisë boliviane. Këto ndryshime i kanë lënë mësuesit të ngarkuar me nevojën për të gjetur metodat krijuese për të balancuar ofrimin e një edukimi që do t’u japë nxënësve aftësitë e nevojshme për të kaluar në nivele më të larta të arsimit dhe për t’u dhënë atyre aftësitë e nevojshme për t’u përthithur nga tregu i punës. [xi]

Arsimi nuk i plotëson kërkesat e tregut të punës

Andersenet al.(2020) vuri në dukje mospërputhjen midis arsimit dhe aftësive të punës të kërkuara nga tregu i punës, gjë që rezultoi në dështimin e shumë të diplomuarve për të korrur përfitimet e arsimimit të tyre midis 2007 dhe 2017.[xii] Analiza e tyre vë në dukje se ata që preken veçanërisht nga të metat sistematike arsimore janë meshkujt jovendas urbanë, të cilët mbetën pa shpërndarje të përshtatshme të të ardhurave gjatë 15 viteve të para të arsimit. Libri i fakteve të KOF-it vërteton se një pjesë e madhe e popullsisë së punësuar të Bolivisë operojnë në sektorët parësorë të bujqësisë, gjuetisë, pylltarisë dhe peshkimit, si dhe sektorët dytësorë të prodhimit, ndërtimit, minierave dhe aktiviteteve industriale, me përkatësisht 27.4% dhe 22.6%.[xiii] Kjo është pasojë e asaj që quhet “Super Cikli i Mallrave”, i cili rriti kërkesën për mallrat kryesore të eksportit të Bolivisë, të përmendura më lart, duke rezultuar në të rinjtë që braktisin shkollën për të përfituar nga fitimet në këto industri. Për më tepër, ajo shkaktoi atë që njihet si ‘sëmundja holandeze’ në sektorin e ndërtimit.[xiv] Kjo ka krijuar një rreth vicioz të çmimeve të larta të mallrave, duke çuar në më shumë zhvillim të tokës që, nga ana tjetër, kërkon më shumë punëtorë, të cilët mbështeten në trajnimin në vendin e punës dhe jo në arritjen e niveleve të veçanta të arsimit. Kështu, krijohet një treg pune që kërkon punëtorë të pajisur, duke preferuar përvojën praktike në krahasim me njohuritë teorike.[xv] Një shqetësim kryesor i kësaj mospërputhje është rritja e shkallës së ikjes së trurit në Bolivi. Deri në vitin 2015, 799 605 bolivianë (afërsisht 7.5% e popullsisë kombëtare), kishin emigruar, ose për të ndjekur nivele më të larta arsimore ose për të korrur përfitimet e arsimimit që kanë marrë tashmë. Si rezultat, Bolivia humbet përfitimet e njohurive dhe aftësive të fituara nga studentët e saj.[xvi]

Përhapja e pandemisë Covid-19 shërben si një shumëfishues i forcës për këto çështje ekzistuese. Siç raportohet në Raportin e Shtetit të Fondit të Kombeve të Bashkuara për Fëmijët (UNICEF) për vitin 2020[xvii], gjithsej 2.9 milionë fëmijë kanë mbetur pa akses në arsim dhe sistemet e mbështetjes ushqimore që ofrojnë shkollat e tyre. Pandemia ka nxjerrë në pah gjithashtu ndarjen dixhitale midis popullsisë urbane dhe rurale pasi të kesh një lidhje të qëndrueshme në internet është jetike për të hyrë në shërbimet arsimore virtuale.

 

E ardhmja e arsimit në Bolivi

Qeveria boliviane ka bërë përpjekje për të përmirësuar gjendjen e arsimit, siç ilustrohet nga sa vijon:

  1. Mbylli regjistrimet ndërmjet arsimit fillor dhe të mesëm në bazë të të ardhurave, gjinisë ose përkatësisë etnike deri në vitin 2017;
  2. Trefishoi disponueshmërinë e mësuesve ndërmjet viteve 2000 dhe 2017. Tani ka një mësues plotësisht të kualifikuar për çdo 24 nxënës;
  3. 39% e të gjithë bolivianëve u investuan në një formë të arsimit formal deri në vitin 2017; dhe
  4. Baza e të dhënave të treguesve të arsimit të UNESCO-s shpjegon se qeveria ka investuar mesatarisht 7% të PBB-së së saj në arsim. Kjo tregon përkushtimin e qeverisë për të garantuar akses në një arsim falas dhe publik të cilësisë së parë që merr parasysh diversitetin dhe ofron mundësi dhe përfitime të barabarta pa diskriminim.

Studentët bolivianë po përgatiten për ndryshime në faktorët e jashtëm që rregullojnë ciklin e mallrave në Bolivi. Siç u shpreh Andersen et al., “me siguri duket më mirë të gabojmë në anën e me shumë arsimim, sesa shumë pak arsimim”.

Qeveria boliviane duhet të harmonizojë burimet e saj me sektorin privat dhe aktorë të tjerë vendas për të përmirësuar cilësinë e arsimit të marrë dhe kthimet e nevojshme nga tregu i punës që promovon një sistem arsimor që shton vlerë dhe, nga ana tjetër, krijon vlerë për shtetin dhe bolivianët. Ky cikël pozitiv zhvillimi do të ndihmonte gjithashtu Bolivinë në përmbushjen e objektivave të tjera të SDG-së, duke përfshirë dhënien fund të të gjitha formave të varfërisë, krijimin e mundësive të denjë për punë, promovimin e rritjes ekonomike që është e qëndrueshme dhe gjithëpërfshirëse dhe reduktimin e niveleve të pabarazisë së bashku me shtetet e tjera.

 

Nga Karl Baldacchino

Artikulli u editua nga Farai Chikwanha dhe  Olga Ruiz Pilato

Perktheu nga anglishtja: Xhina Cekani [Educational Challenges in the Plurinational State of Bolivia]

 

 

Endnotes

 

[i] KOF Swiss Economic Institute (2019) ‘KOF Education System Factbook: Bolivia’. KOF Education System Factbooks: Zurich, 1st Ed., pp. 3-5.

[ii] Andersen, L. E. et al. (2020) ‘Occasional Paper Series No. 63 – A Country at Risk of Being Left Behind: Bolivia’s Quest for Quality Education’. Southern Voices, p. 11.

[iii] United Nations Department of Economic & Social Affairs. ‘Goal 4’. Available online from: https://sdgs.un.org/goals/goal4 [Accessed on 28/02/2022].

[iv] Binns, M. (2015) ‘Top 4 Reasons Education in Bolivia Lags’. The Borgen Project. Available online from: https://borgenproject.org/top-4-reasons-education-in-boliva-lags/ [Accessed on 28/02/2022].

[v] Muyor-Rodriguez, J. et al. (2021) ‘Inclusive University Education in Bolivia: The Actors and Their Discourses’. Sustainability, Vol. 13. Available online from: https://doi.org/10.3390/su131910818 [Accessed on 28/02/2022], p. 2.

[vi] ‘Top 4 Reasons Education in Bolivia Lags’.

[vii] Redin, M. C. B. (2020) ‘Dilemmas of Justice in the Post-Neoliberal Educational Policies of Ecuador and Bolivia’.  Policy Futures in Education, Vol. 18(1), pp. 53-56.

[viii] Ibid., p.58.

[ix] ‘Inclusive University Education in Bolivia’, p. 3.

[x] Ibid., pp. 8-10.

[xi] Ibid., pp. 4 & 9-10 & 12.

[xii] Ibid., pp. 13-14.

[xiii] Ibid., pp. 58-59.

[xiv] Ibid., p. 61.

[xv] ‘A Country at Risk of Being Left Behind’, pp. 15-16.

[xvi] ‘KOF Factbooks’, p. 4.

[xvii] ‘A Country at Risk of Being Left Behind’, pp. 19-20.

[xviii] Ibid., p. 27.

[xix] Ibid., p. 21.

[xx] United Nations Children’s Fund (2020) ‘Country Office Annual Report 2020 – Bolivia, Plurinational State of’, p. 1.

[xxi] ‘A Country at Risk of Being Left Behind’, pp. 27-29.

[xxii] Ibid., p. 29.

[xxiii] Ibid., pp. 22-26.

Cover image taken from https://www.magisamericas.org/educating-for-transformation-through-community-partnership/ 

 

Desafíos educativos en el Estado Plurinacional de Bolivia: de las barreras educativas al desajuste de competencias

El Estado Plurinacional de Bolivia ha experimentado recientemente acontecimientos tanto positivos como negativos. El Instituto Económico Suizo KOF destacó en 2019[i] que Bolivia mantuvo una tasa promedia de crecimiento del Producto Interno Bruto (PIB) de un 4,9%, principalmente por su exportación de recursos naturales como oro, zinc, plata, cobre y reservas de gas natural. Sin embargo, con un PIB per cápita de $ 3117, significativamente más bajo que sus vecinos, Bolivia sigue siendo el estado más pobre de América del Sur. El índice del coeficiente GINI del Banco Mundial destacó la alta tasa de desigualdad de ingresos: Bolivia obtuvo 44,6 de 100 en 2016 en igualdad de ingresos.

 

Estos altibajos evolutivos se notan en varios ámbitos, incluido el educativo. Según Andersen et al. (2020)[ii], la educación boliviana carece de datos estadísticos porque, en los últimos veinte años, el país no ha participado en las principales evaluaciones educativas que suelen realizar organizaciones internacionales como el Programa para la Evaluación Internacional de Estudiantes (PISA) de la OCDE o Trends in International de la IEA: Estudio de Matemáticas y Ciencias (TIMSS). Esto deja en gran medida a los investigadores y a los formuladores de políticas sin idea de cuáles son los principales desafíos educativos y qué soluciones pueden mejorar el acceso a una educación de calidad para que Bolivia logre oportunamente el cuarto Objetivo de Desarrollo Sostenible: ‘garantizar una educación de calidad inclusiva y equitativa y promover oportunidades de aprendizaje permanente para todos’. [iii] Para obtener una imagen más precisa del estado de la educación en Bolivia y la probabilidad de que aquellos que se gradúen de niveles educativos adecuados y superiores satisfagan las demandas del mercado laboral, se debe investigar y recopilar información de fuentes creíbles.

 

Barreras históricas a la educación

El Proyecto Borgen, que tiene como objetivo reducir la pobreza global a través de la política exterior de los EE. UU., señaló en 2015[iv] que aproximadamente uno de cada siete estudiantes en Bolivia no termina su educación. Esto lleva a que la mayoría de ellos no comiencen la educación secundaria. Si bien la tasa general de analfabetismo se redujo del 36,21 % en 1976 al 7,54 % en 2015[v], más de un millón de bolivianos de 15 años o más siguen siendo analfabetos. Hay cuatro motivos a los que se deben estos problemas:[vi]

  1. Aunque la mayoría de los estudiantes provienen de entornos indígenas y hablan quechua o aimara en casa, las clases normalmente se imparten en español;
  2. Sigue existiendo una gran brecha entre los habitantes rurales y urbanos. Los estudiantes de las zonas rurales solo completan un promedio de 4,2 años de educación antes de abandonar la escuela para mantener económicamente a sus familias. En contraste, los estudiantes de las áreas urbanas completan un promedio de 9.4 años de escolaridad;
  3. La educación permanece fuera del ámbito del estado, lo que resulta en una falta de recursos para crear un ambiente propicio para que los estudiantes busquen una educación de buena calidad; y
  4. En conjunto con el punto anterior, los docentes continúan recibiendo salarios bajos y muchas veces se declaran en huelga, dejando a los estudiantes sin acceso a educación durante días o semanas seguidas.

 

Algunas de las cuestiones anteriores derivan del desarrollo histórico de la educación en Bolivia. Redin (2020) [vii] explica que, tras el fin de la dictadura militar, las reformas neoliberales entre 1980 y 1990 incrementaron el apoyo a la diversidad étnica, pero redujeron la injerencia del Estado y el gasto social. Esto tuvo un gran impacto en la matriculación en las escuelas públicas. El estado tuvo éxito en sus intentos de impulsar dicha matriculación sacando a las familias rurales de la pobreza y animándolas a enviar a sus hijos a la escuela. Este fracaso inspiró a movimientos indígenas, como los Consejos Educativos de los Pueblos Originarios (CEPOS), así como a padres de familia, a crear sus fundaciones para tomar cartas en el asunto y empoderar a escuelas y maestros para brindar una educación de mejor calidad, considerando e incorporando debidamente la cultura e idioma de los pueblos indígenas. Por lo tanto, la educación se convirtió en una institución privatizada administrada por la sociedad en lugar del estado debido a un “proceso de mala distribución” en el que los derechos políticos civiles se fortalecían a cambio de esfuerzos reducidos hacia los derechos sociales.[viii]

 

Acceso a la educación y accesibilidad

Otra característica del sistema educativo de Bolivia, señalada por el estudio cualitativo de Muyor-Rodríguez et al, (2021)[ix], es que las universidades públicas no han logrado satisfacer las necesidades educativas de los estudiantes con discapacidades. A pesar de los compromisos de las universidades públicas de brindar acceso a la educación a todos los estudiantes en igualdad de condiciones, los participantes de las discusiones grupales argumentaron que existe una falta de valorización en la educación que reciben los estudiantes con discapacidad en favor de la diversidad étnica o sexual, lo que ha excluido o estereotipado algunas discapacidades.[x] Si bien la Resolución N° 9/09 de 2009 eximió a los estudiantes con discapacidad de realizar las pruebas de admisión para ingresar a las universidades públicas, el grado de autonomía resultante del sistema similar al de cogobierno que existe entre docentes y estudiantes, hizo que algunas universidades no implementaran la política.[xi] Los participantes también discutieron la discriminación que sufrieron por parte de los profesores que no distinguían entre los requisitos educativos para los estudiantes con discapacidad y los estudiantes sin discapacidad, y el prejuicio resultante de la falta de recursos para que el personal universitario pueda satisfacer sus necesidades. El efecto acumulativo es la gestión ineficaz a largo plazo del impacto que traen las campañas de inclusión.[xii]

 

Educación desde Evo Morales

Con la elección de Evo Morales como presidente en 2005, nuevos esfuerzos en el campo de la educación apuntaron a descolonizar el plan de estudios boliviano de un ‘proyecto blanco-mestizo centrado en la ciencia’ de la nación y cambiar hacia un ‘espacio equitativo para la ciencia y el conocimiento ancestral’.[xiii]  El gobierno buscó establecer un equilibrio que permanezca enfocado en el desarrollo de habilidades científicas mientras continúa la intraculturalidad de 1994 que conserva la(s) cultura(s), la historia y el conocimiento indígena de la sociedad boliviana. Estos cambios han dejado a los docentes con la carga de tener que encontrar métodos creativos para equilibrar la provisión de una educación que brinde a los alumnos las habilidades necesarias para avanzar a niveles educativos más altos y brindarles el conjunto de habilidades necesarias para ser absorbidas por el mercado laboral.[xiv]

 

La educación no satisface las demandas del mercado laboral

Andersen et al. (2020) notaron el desajuste entre la educación y las habilidades laborales demandadas por el mercado laboral, lo que resultó en que muchos graduados no cosecharan los frutos de su educación entre 2007 y 2017.[xv] Su análisis señala que aquellos particularmente afectados por las fallas educativas sistémicas son varones urbanos no indígenas, que permanecieron sin una distribución de ingreso adecuada durante los primeros 15 años de educación. El factbook de KOF establece que gran parte de la población ocupada de Bolivia opera en los sectores primarios de agricultura, caza, silvicultura y pesca, así como en los sectores secundarios de manufactura, construcción, minería y actividades industriales, ubicándose en 27,4% y 22,6% respectivamente.[xvi] Esta es la consecuencia de lo que se conoce como el “Superciclo de los productos básicos”, que aumentó la demanda de los productos primarios de exportación de Bolivia, mencionados anteriormente, y que provocó que los jóvenes abandonaran la escuela para aprovechar las ganancias en estas industrias. Además, desencadenó lo que se conoce como ‘enfermedad holandesa’ en el sector de la construcción.[xvii] Esto ha creado un círculo vicioso de altos precios de las materias primas, lo que lleva a un mayor desarrollo de la tierra que, a su vez, requiere más mano de obra, que depende de la capacitación en el trabajo en lugar del logro de determinados niveles de educación. Así, se crea un mercado laboral que requiere trabajadores equipados, prefiriendo la experiencia práctica frente al conocimiento teórico.[xviii] Una de las principales preocupaciones de este desajuste es el aumento de la tasa de fuga de cerebros en Bolivia. Hasta el 2015, 799 605 bolivianos (aproximadamente el 7,5% de la población nacional) habían emigrado, ya sea para obtener niveles educativos más altos o para cosechar los beneficios de la educación que ya habían recibido. Como resultado de la emigración, Bolivia ha perdido y sigue perdiendo los beneficios de los conocimientos y habilidades alcanzados por sus estudiantes.[xix]

 

El estallido de la pandemia de Covid-19 ha multiplicado la fuerza de los problemas existentes. El Informe de país de 2020 del Fondo de las Naciones Unidas para la Infancia (UNICEF) estimó que un total de 2,9 millones de niños se habían quedado sin acceso a la educación y a los sistemas de apoyo nutricional que brindaban sus escuelas.[xx] La pandemia también ha puesto de relieve la brecha digital entre las poblaciones urbanas y rurales, ya que contar con una conexión estable a Internet es vital para acceder a los servicios educativos virtuales.

El futuro de la educación en Bolivia

El gobierno boliviano ha realizado varios esfuerzos para mejorar el estado de la educación, entre otros:[i]

  1. Ha cerrado la inscripción entre la educación primaria y secundaria en función de los ingresos, el género o la etnia (año 2017);
  2. Ha triplicado la disponibilidad de docentes entre el año 2000 y el 2017. Ahora hay un docente totalmente calificado por cada 24 escolares;
  3. El 39% de todos los bolivianos estaban invertidos en algún tipo de educación formal en 2017; y
  4. La base de datos de indicadores de educación de la UNESCO explica que el gobierno ha invertido un promedio del 7% de su PIB en educación. Esto demuestra el compromiso del gobierno de garantizar el acceso a una educación pública, gratuita y de primera calidad que tenga en cuenta la diversidad y brinde igualdad de oportunidades y beneficios sin discriminación.

 

Los estudiantes bolivianos se preparan para los cambios en los factores externos que rigen el ciclo de las materias primas en Bolivia. Como Andersen et al. declaró, “ciertamente parece mejor errar por el lado de demasiada educación en lugar de muy poca”.[ii]

 

El gobierno boliviano debe armonizar sus recursos con el sector privado y otros actores nacionales para mejorar la calidad de la educación recibida y los retornos necesarios del mercado laboral que promueva un sistema educativo que agregue valor y, a su vez, cree valor para el estado y los bolivianos en general. Este ciclo positivo de desarrollo también ayudaría a Bolivia a cumplir con sus otras metas de los ODS, incluida la eliminación de todas las formas de pobreza, la creación de oportunidades de trabajo decente, la promoción del crecimiento económico sostenible e inclusivo y la reducción de los niveles de desigualdad junto con otros estados.[iii]

 

Texto original escrito por Karl Baldacchino

Edición y traducción por Olga Ruiz Pilato

 

accessible via el siguiente link;

[Educational Challenges in the Plurinational State of Bolivia: From Educational Barriers to a Mismatch of Skills]

 

Endnotes

 

[i] KOF Swiss Economic Institute (2019) ‘KOF Education System Factbook: Bolivia’. KOF Education System Factbooks: Zurich, 1st Ed., pp. 3-5.

[ii] Andersen, L. E. et al. (2020) ‘Occasional Paper Series No. 63 – A Country at Risk of Being Left Behind: Bolivia’s Quest for Quality Education’. Southern Voices, p. 11.

[iii] United Nations Department of Economic & Social Affairs. ‘Goal 4’. Available online from: https://sdgs.un.org/goals/goal4 [Accessed on 28/02/2022].

[iv] Binns, M. (2015) ‘Top 4 Reasons Education in Bolivia Lags’. The Borgen Project. Available online from: https://borgenproject.org/top-4-reasons-education-in-boliva-lags/ [Accessed on 28/02/2022].

[v] Muyor-Rodriguez, J. et al. (2021) ‘Inclusive University Education in Bolivia: The Actors and Their Discourses’. Sustainability, Vol. 13. Available online from: https://doi.org/10.3390/su131910818 [Accessed on 28/02/2022], p. 2.

[vi] ‘Top 4 Reasons Education in Bolivia Lags’.

[vii] Redin, M. C. B. (2020) ‘Dilemmas of Justice in the Post-Neoliberal Educational Policies of Ecuador and Bolivia’.  Policy Futures in Education, Vol. 18(1), pp. 53-56.

[viii] Ibid., p.58.

[ix] ‘Inclusive University Education in Bolivia’, p. 3.

[x] Ibid., pp. 8-10.

[xi] Ibid., pp. 4 & 9-10 & 12.

[xii] Ibid., pp. 13-14.

[xiii] Ibid., pp. 58-59.

[xiv] Ibid., p. 61.

[xv] ‘A Country at Risk of Being Left Behind’, pp. 15-16.

[xvi] ‘KOF Factbooks’, p. 4.

[xvii] ‘A Country at Risk of Being Left Behind’, pp. 19-20.

[xviii] Ibid., p. 27.

[xix] Ibid., p. 21.

[xx] United Nations Children’s Fund (2020) ‘Country Office Annual Report 2020 – Bolivia, Plurinational State of’, p. 1.

[xxi] ‘A Country at Risk of Being Left Behind’, pp. 27-29.

[xxii] Ibid., p. 29.

[xxiii] Ibid., pp. 22-26.

Imagen de portada tomada de https://www.magisamericas.org/educating-for-transformation-through-community-partnership/ 

 

Sfide educative in Bolivia: dalle barriere educative all’incompatibilità delle competenze per il lavoro

Nello Stato Plurinazionale della Bolivia ci sono recentemente stati diversi sviluppi positivi e negativi. Il KOF Swiss Economic Institute ha evidenziato nel 2019 [i] che la Bolivia ha mantenuto un tasso medio di crescita del 4,9% del prodotto interno lordo (PIL), principalmente grazie all’esportazione di risorse naturali come oro, zinco, argento, rame e riserve di gas naturale. Tuttavia, con un PIL di $ 3.117 (dollari US) pro capite, significativamente inferiore a quello dei suoi vicini, la Bolivia rimane lo stato più povero del Sud America. L’indice del coefficiente GINI della Banca Mondiale ha evidenziato l’alto tasso di disuguaglianza di reddito: la Bolivia ha ottenuto 44,6 su 100 nel 2016 in termini di parità di reddito.

Questi alti e bassi dello sviluppo sono evidenti in diversi ambiti, compreso quello educativo. Secondo Andersen et al. (2020) [ii], l’istruzione boliviana manca di dati statistici perché, negli ultimi vent’anni, il paese non ha partecipato alle principali valutazioni educative solitamente condotte da organizzazioni internazionali come il Program for International Student Assessment (PISA) dell’OCSE o i Trends in International Mathematics & Science Study dell’IEA (TIMSS). Ciò lascia in gran parte ricercatori e responsabili politici all’oscuro di quali siano le principali sfide educative e quali soluzioni possano migliorare l’accesso a un’istruzione di qualità affinché la Bolivia raggiunga tempestivamente il quarto obiettivo di sviluppo sostenibile: “garantire un’istruzione di qualità inclusiva ed equa e promuovere opportunità di apprendimento permanente per tutti” [iii]. Per avere un quadro più accurato dello stato dell’istruzione in Bolivia e della probabilità che coloro che si diplomano con livelli di istruzione adeguati o anche più elevati soddisfino le richieste del mercato del lavoro, è necessario raccogliere informazioni da fonti diverse ma credibili.

 

Barriere storiche all’istruzione

Borgen Project, che mira a ridurre la povertà globale attraverso la politica estera degli Stati Uniti, ha rilevato nel 2015 [iv] che circa uno studente su sette in Bolivia non finisce la propria istruzione. La maggior parte di loro non inizia l’istruzione secondaria. Pur riducendo il tasso complessivo di analfabetismo dal 36,21% nel 1976 al 7,54% nel 2015 [v], oltre un milione di boliviani di età pari o superiore a 15 anni rimane analfabeta. Ci sono quattro ragioni principali per questi problemi [vi]:

  1. Sebbene la maggior parte degli studenti provenga da ambienti indigeni e parli quechua o aymara a casa, le lezioni sono normalmente tenute in spagnolo;
  2. Rimane un ampio divario tra abitanti delle zone rurali e urbane. Gli studenti nelle aree rurali completano in media solo 4,2 anni di istruzione prima di abbandonare gli studi per sostenere finanziariamente le loro famiglie. Al contrario, gli studenti nelle aree urbane completano in media 9,4 anni di scolarizzazione;
  3. L’istruzione rimane al di fuori della competenza dello Stato, il che si traduce in una mancanza di risorse per creare un ambiente favorevole agli studenti che perseguono un’istruzione di buona qualità; e
  4. Insieme al punto precedente, gli insegnanti continuano a percepire salari bassi e spesso scioperano, lasciando gli studenti senza accesso all’istruzione per giorni o settimane.

Alcuni dei problemi di cui sopra derivano dallo sviluppo storico dell’istruzione in Bolivia. Redin (2020) [vii] spiega che, dopo la fine della dittatura militare, le riforme neoliberiste tra il 1980 e il 1990 hanno aumentato il sostegno alla diversità etnica ma hanno ridotto l’interferenza dello stato e la spesa sociale. Ciò ha avuto un forte impatto sull’iscrizione alle scuole pubbliche. Lo stato non ha avuto successo nei suoi tentativi di aumentare tali iscrizioni facendo uscire le famiglie rurali dalla povertà e incoraggiandole a mandare i propri figli a scuola. Questo fallimento ha ispirato i movimenti indigeni, come i Native Peoples’ Educational Councils (CEPOS), così come i genitori, a creare le loro basi per prendere in mano la situazione, autorizzando scuole e insegnanti a fornire un’istruzione di migliore qualità, considerando e incorporando debitamente la cultura e la lingua indigena. L’istruzione si è così trasformata in un’istituzione privatizzata gestita dalla società piuttosto che dallo stato a causa di un “processo di cattiva distribuzione” in cui i diritti politici civili venivano rafforzati alle spese dei diritti sociali. [viii]

 

Accesso all’istruzione e accessibilità

Un’altra caratteristica del sistema educativo boliviano, rilevata dallo studio qualitativo di Muyor-Rodriguez et al (2021) [ix], è che le università pubbliche non sono riuscite a soddisfare i bisogni educativi degli studenti con disabilità. Nonostante gli impegni delle università pubbliche per fornire l’accesso all’istruzione a tutti gli studenti a parità di condizioni, i partecipanti alle discussioni di gruppo hanno sostenuto che vi è una mancanza di uguale valore nell’istruzione ricevuta dagli studenti con disabilità a favore della diversità etnica o sessuale, che ha escluso o stereotipato alcune disabilità. Sebbene la risoluzione n. 9/09 del 2009 abbia esonerato gli studenti con disabilità dal sostenere i test di ammissione per l’accesso agli atenei pubblici, il grado di autonomia derivante dal sistema di co-governo esistente tra docenti e studenti, ha fatto sì che alcune università non abbiano attuato la politica [xi]. I partecipanti hanno anche discusso della discriminazione subita dai professori che non distinguevano tra i requisiti educativi per gli studenti con disabilità e quelli per gli studenti senza disabilità, e il pregiudizio derivante dalla mancanza di risorse per il personale universitario per soddisfare i loro bisogni. L’effetto cumulativo è l’inefficace gestione di lungo termine dell’impatto delle campagne di inclusività [xii].

 

Educazione dopo Evo Morales

Con l’elezione di Evo Morales a presidente, nel 2005, i nuovi sforzi nel campo dell’istruzione hanno mirato a decolonizzare il curriculum boliviano, da un “progetto blanco-meticcio incentrato sulla scienza” di nazionalità e verso uno “spazio uguale alla scienza e alla conoscenza ancestrale ‘ [xiii]. Il governo ha cercato di stabilire un equilibrio che rimane focalizzato sullo sviluppo delle capacità scientifiche, pur continuando l’interculturalità del 1994 che conserva le culture indigene, la storia e la conoscenza della società boliviana. Questi cambiamenti hanno costretto gli insegnanti a dover trovare metodi creativi per bilanciare un’istruzione che fornisca agli studenti le competenze necessarie per passare a livelli di istruzione superiori e che contemporaneamente fornisca loro le competenze necessarie per essere assunti nel mercato del lavoro [xiv].

 

L’istruzione non soddisfa le richieste del mercato del lavoro

Andersen et al. (2020) hanno rilevato la discrepanza tra l’istruzione e le competenze lavorative richieste dal mercato del lavoro, che ha portato molti laureati a non raccogliere i frutti della loro istruzione tra il 2007 e il 2017 [xv]. La loro analisi sottolinea che coloro che sono particolarmente colpiti dalle sistematiche carenze educative sono i maschi non indigeni che vivono nei centri urbani, rimasti senza un’adeguata distribuzione del reddito durante i primi 15 anni di istruzione. Secondo KOF gran parte della popolazione occupata della Bolivia opera nei settori primari dell’agricoltura, caccia, silvicoltura e pesca, nonché nei settori secondari dell’attività manifatturiera, edile, mineraria e industriale, rappresentando rispettivamente il 27,4% e il 22,6% degli occupati totali [xvi]. Questa è la conseguenza di quello che viene definito il “Ciclo delle materie prime”, che ha aumentato la domanda di materie prime di esportazione primarie della Bolivia, menzionate sopra, con il risultato che i giovani abbandonano la scuola per trarre vantaggio dai profitti di questi settori. Inoltre, ha innescato quella che è nota come “malattia olandese” nel settore delle costruzioni [xvii]. Ciò ha creato un circolo vizioso di prezzi elevati delle materie prime, che porta a un maggiore sviluppo del territorio che, a sua volta, richiede più manodopera, che fa affidamento sulla formazione sul posto di lavoro piuttosto che sul raggiungimento di particolari livelli di istruzione. Si crea così un mercato del lavoro che richiede lavoratori attrezzati, preferendo l’esperienza pratica rispetto alla conoscenza teorica [xviii]. Una delle principali preoccupazioni di questa discrepanza è l’aumento del tasso di fuga di cervelli in Bolivia. Fino al 2015, 799 605 boliviani (circa il 7,5% della popolazione nazionale) sono emigrati, o per perseguire livelli di istruzione più elevati o per raccogliere i frutti dell’istruzione che hanno già ricevuto. Di conseguenza, la Bolivia perde i benefici delle conoscenze e delle abilità raggiunte dai suoi studenti [xix].

Lo scoppio della pandemia di Covid-19 funge da moltiplicatore di questi problemi già esistenti. Come riportato nel Country Report 2020 del Fondo delle Nazioni Unite per l’infanzia (UNICEF) [xx], un totale di 2,9 milioni di bambini sono rimasti senza accesso all’istruzione e ai sistemi di supporto nutrizionale forniti dalle loro scuole. La pandemia ha anche messo in evidenza il divario digitale tra le popolazioni urbane e rurali poiché disporre di una connessione Internet stabile è fondamentale per accedere ai servizi educativi virtuali.

Il futuro dell’istruzione in Bolivia

Il governo boliviano ha compiuto sforzi per migliorare lo stato dell’istruzione [xxi]:

  1. Ha messo fine, nel 2017, le iscrizioni tra l’istruzione primaria e secondaria basato sul reddito, genere o etnia;
  2. Ha triplicato la disponibilità di insegnanti tra il 2000 e il 2017. Ora c’è un insegnante pienamente qualificato ogni 24 studenti;
  3. Il 39% di tutti i boliviani ha investito in una qualche forma di istruzione formale nell’anno 2017; e
  4. Il database degli indicatori dell’istruzione dell’UNESCO spiega che il governo ha investito in media il 7% del suo PIL nell’istruzione. Ciò dimostra l’impegno del governo a garantire l’accesso ad un’istruzione pubblica e gratuita di prima qualità che tenga conto della diversità e offra pari opportunità e benefici senza discriminazioni.

Gli studenti boliviani si stanno preparando ai cambiamenti legati a fattori esterni che governano il ciclo delle merci in Bolivia. Come Andersen et al. hanno affermato, “sembra certamente meglio peccare di troppa istruzione piuttosto che di troppo poca” [xxii].

Il governo boliviano deve armonizzare le proprie risorse con il settore privato e le altre parti interessate nazionali per migliorare la qualità dell’istruzione ricevuta e i ritorni necessari dal mercato del lavoro che promuova un sistema educativo che aggiunga valore e, a sua volta, crei valore per lo stato e i boliviani in generale. Questo ciclo positivo di sviluppo aiuterebbe anche la Bolivia a raggiungere i suoi altri obiettivi SDG, inclusa la fine di tutte le forme di povertà, la creazione di opportunità di lavoro dignitoso, la promozione di una crescita economica sostenibile e inclusiva e la riduzione dei livelli di disuguaglianza insieme ad altri stati [xxiii].

 

Scritto da Karl Baldacchino

A cura di Farai Chikwanha e Olga Ruiz Pilato

Tradotto da Francisca Orrego Galarce da Educational Challenges in the Plurinational State of Bolivia: From Educational Barriers to a Mismatch of Skills

 

 

Endnotes

 

[i] KOF Swiss Economic Institute (2019) ‘KOF Education System Factbook: Bolivia’. KOF Education System Factbooks: Zurich, 1st Ed., pp. 3-5.

[ii] Andersen, L. E. et al. (2020) ‘Occasional Paper Series No. 63 – A Country at Risk of Being Left Behind: Bolivia’s Quest for Quality Education’. Southern Voices, p. 11.

[iii] United Nations Department of Economic & Social Affairs. ‘Goal 4’. Available online from: https://sdgs.un.org/goals/goal4 [Accessed on 28/02/2022].

[iv] Binns, M. (2015) ‘Top 4 Reasons Education in Bolivia Lags’. The Borgen Project. Available online from: https://borgenproject.org/top-4-reasons-education-in-boliva-lags/ [Accessed on 28/02/2022].

[v] Muyor-Rodriguez, J. et al. (2021) ‘Inclusive University Education in Bolivia: The Actors and Their Discourses’. Sustainability, Vol. 13. Available online from: https://doi.org/10.3390/su131910818 [Accessed on 28/02/2022], p. 2.

[vi] ‘Top 4 Reasons Education in Bolivia Lags’.

[vii] Redin, M. C. B. (2020) ‘Dilemmas of Justice in the Post-Neoliberal Educational Policies of Ecuador and Bolivia’.  Policy Futures in Education, Vol. 18(1), pp. 53-56.

[viii] Ibid., p.58.

[ix] ‘Inclusive University Education in Bolivia’, p. 3.

[x] Ibid., pp. 8-10.

[xi] Ibid., pp. 4 & 9-10 & 12.

[xii] Ibid., pp. 13-14.

[xiii] Ibid., pp. 58-59.

[xiv] Ibid., p. 61.

[xv] ‘A Country at Risk of Being Left Behind’, pp. 15-16.

[xvi] ‘KOF Factbooks’, p. 4.

[xvii] ‘A Country at Risk of Being Left Behind’, pp. 19-20.

[xviii] Ibid., p. 27.

[xix] Ibid., p. 21.

[xx] United Nations Children’s Fund (2020) ‘Country Office Annual Report 2020 – Bolivia, Plurinational State of’, p. 1.

[xxi] ‘A Country at Risk of Being Left Behind’, pp. 27-29.

[xxii] Ibid., p. 29.

[xxiii] Ibid., pp. 22-26.

Cover image taken from https://www.magisamericas.org/educating-for-transformation-through-community-partnership/ 

 

Educational Challenges in the Plurinational State of Bolivia: From Educational Barriers to a Mismatch of Skills

The Plurinational State of Bolivia has recently experienced several positive and negative developments. The KOF Swiss Economic Institute highlighted in 2019[i] that Bolivia kept an average rate of 4.9% growth in Gross Domestic Product (GDP), primarily due to its export of natural resources such as gold, zinc, silver, copper, and natural gas reserves. However, with a GDP of $3,117 per capita – significantly lower than its neighbours – Bolivia remains the poorest state in South America. The World Bank’s GINI coefficient index highlighted the high rate of income inequality: Bolivia scored 44.6 out of 100 in 2016 in income equality.

These developmental ups and downs are noticeable in several spheres, including the educational one. As Andersen et al. (2020)[ii] note, Bolivian education lacks statistical data because, in the last twenty years, the country has not participated in the major educational assessments usually conducted by international organisations like the OECD’s Programme for International Student Assessment (PISA) or the IEA’s Trends in International Mathematics & Science Study (TIMSS). This largely leaves researchers and policymakers clueless about what the main educational challenges are and which solutions can improve access to quality education for Bolivia to achieve timeously the fourth Sustainable Development Goal: to ‘ensure inclusive and equitable quality education and promote lifelong learning opportunities for all’.[iii] To get a more accurate picture of the state of education in Bolivia and the likelihood of those graduating from suitable and higher levels of education meeting labour market demands, information must be gathered from various yet credible sources.

 

Historical barriers to education

The Borgen Project, which aims to reduce global poverty through U.S. foreign policy, noted in 2015[iv] that approximately one in seven students in Bolivia do not finish their education. This leads to a majority of them not commencing secondary education. Albeit reducing the overall rate of illiteracy from 36.21% in 1976 to 7.54% by 2015[v], over a million Bolivians aged 15 and above remain illiterate. There are four reasons suggested for these issues: [vi]

  1. Although the majority of students come from indigenous backgrounds and speak Quechua or Aymara at home, classes are normally taught in Spanish;
  2. There remains a wide gap between rural and urban dwellers. Students in rural areas only complete an average 4.2 years of education before dropping out to support their families financially. In contrast, students in urban areas complete an average of 9.4 years of schooling;
  3. Education remains outside the purview of the state, which results in a lack of resources to create an environment conducive to students pursuing a good quality education; and
  4. In conjunction with the previous point, teachers continue to receive low wages and often go on strike, leaving students without access to education for days or weeks.

Some of the above issues stem from the historical development of education in Bolivia. Redin (2020)[vii] explains that, following the end of the military dictatorship, the neoliberal reforms between 1980 and 1990 increased support for ethnic diversity but reduced the state’s interference and social spending. This greatly impacted enrolment into public schools. The state was unsuccessful in its attempts to boost such enrolment by lifting rural families out of poverty and encouraging them to send their children to school. This failure inspired indigenous movements, such as the Native Peoples’ Educational Councils (CEPOS), as well as parents, to create their foundations to take matters into their own hands by empowering schools and teachers to deliver better quality education, considering and duly incorporating indigenous culture and language. Education thus developed into a privatised institution managed by society rather than by the state due to a ‘maldistribution process’ where civil political rights were being strengthened in exchange for reduced efforts towards social rights.[viii]

 

Access to education and accessibility

Another feature of Bolivia’s education system, noted by the qualitative study of Muyor-Rodriguez et al, (2021),[ix] is that public universities have failed to meet the educational needs of students with disabilities. Despite public universities’ commitments to provide access to education for all students under equal conditions, the participants of group discussions argued that there is a lack of equal value in the education received by students with disabilities in favour of ethnic or sexual diversity, which has excluded or stereotyped some disabilities.[x] Although Resolution No. 9/09 of 2009 exempted students with disabilities from taking admission tests to enter public universities, the degree of autonomy resulting from the co-governance-like system that exists between teachers and students, meant that some universities did not implement the policy.[xi] Participants also discussed the discrimination they experienced by professors who did not distinguish between the educational requirements for students with disabilities and those students without disabilities, and the prejudice resulting from a lack of resources for university personnel to meet their needs. The cumulative effect is the ineffective long-term management of the impact that campaigns from inclusivity bring.[xii]

 

Education since Evo Morales

With the election of Evo Morales as President in 2005, new efforts in the field of education aimed to decolonise the Bolivian curriculum from a ‘science-centred blanco-mestizo project’ of nationhood and instead shift towards an ‘equal space to science and ancestral knowledge’.[xiii] The government sought to establish an equilibrium that remains focused on developing scientific skills whilst continuing the intra-culturality of 1994 that retains the indigenous culture(s), history, and knowledge of Bolivian society. These changes have left teachers burdened with having to find creative methods to balance providing an education that will give learners the skills necessary to move to higher levels of education and giving them the required skillset to be absorbed by the labour market.[xiv]

 

Education does not meet labour market demands

Andersen et al. (2020) noted the mismatch between education and the labour skills demanded by the labour market, which resulted in many graduates failing to reap the rewards of their education between 2007 and 2017.[xv] Their analysis points out that those particularly affected by the systemic educational flaws are non-indigenous urban males, who remained without suitable income distribution throughout the first 15 years of education. KOF’s factbook establishes that large portions of Bolivia’s employed population operate in the primary sectors of agriculture, hunting, forestry, and fishing, as well as the secondary sectors of manufacturing, construction, mining, and industrial activities, standing at 27.4% and 22.6% respectively.[xvi] This is the consequence of what is referred to as the ‘Commodity Super Cycle’, which increased the demand for Bolivia’s primary export commodities, mentioned above, resulting in young men dropping out of school to take advantage of profits in these industries. Furthermore, it triggered what is known as ‘Dutch Disease’ in the construction sector.[xvii] This has created a vicious cycle of high commodity prices, leading to more land development that, in turn, requires more labour workers, who rely on on-the-job training rather than the attainment of particular levels of education. Thus, a labour market requiring equipped workers is created, preferring hands-on experience as opposed to theoretical knowledge.[xviii] A major concern of this mismatch is the increased rate of brain drain in Bolivia. By 2015, 799 605 Bolivians (roughly 7.5% of the national population), had emigrated, either to pursue higher levels of education or to reap the benefits of the education they have already received. As a result, Bolivia loses the benefits of the knowledge and skills attained by its students.[xix]

The outbreak of the Covid-19 pandemic serves as a force multiplier on these existing issues. As reported in the United Nations Children’s Fund’s (UNICEF) 2020 Country Report,[xx] a total of 2.9 million children have been left without access to education and the nutrition support systems that their schools provide. The pandemic has also highlighted the digital divide between urban and rural populations since having a stable internet connection is vital to access virtual educational services.

The future of education in Bolivia

The Bolivian government has made efforts to improve the state of education, as exemplified by the following:[xxi]

  1. It closed the enrolment between primary and secondary education based on income, gender, or ethnicity by 2017;
  2. It tripled the availability of teachers between 2000 and 2017. Now there is a fully qualified teacher for every 24 schoolchildren;
  3. 39% of all Bolivians were invested in some form of formal education by 2017; and
  4. UNESCO’s education indicator database explains that the government has invested an average of 7% of its GDP into education. This shows the government’s commitment to ensuring access to a free and public education of prime quality that accounts for diversity and provides equal opportunities and benefits without discrimination.

Bolivian students are preparing for changes in the external factors that govern the commodity cycle in Bolivia. As Andersen et al. stated, ‘it certainly seems better to err on the side of too much education rather than too little’.[xxii]

The Bolivian government must harmonise its resources with the private sector and other domestic stakeholders to improve the quality of education received and the returns necessary from the labour market that promotes an educational system that adds value and, in turn, creates value for the state and Bolivians at large. This positive cycle of development would also aid Bolivia in meeting its other SDG targets, including ending all forms of poverty, creating decent work opportunities, promoting economic growth that is sustainable and inclusive, and reducing levels of inequality alongside other states.[xxiii]

 

Written by Karl Baldacchino

Edited by Farai Chikwanha and Olga Ruiz Pilato

 

 

 

Endnotes

 

[i] KOF Swiss Economic Institute (2019) ‘KOF Education System Factbook: Bolivia’. KOF Education System Factbooks: Zurich, 1st Ed., pp. 3-5.

[ii] Andersen, L. E. et al. (2020) ‘Occasional Paper Series No. 63 – A Country at Risk of Being Left Behind: Bolivia’s Quest for Quality Education’. Southern Voices, p. 11.

[iii] United Nations Department of Economic & Social Affairs. ‘Goal 4’. Available online from: https://sdgs.un.org/goals/goal4 [Accessed on 28/02/2022].

[iv] Binns, M. (2015) ‘Top 4 Reasons Education in Bolivia Lags’. The Borgen Project. Available online from: https://borgenproject.org/top-4-reasons-education-in-boliva-lags/ [Accessed on 28/02/2022].

[v] Muyor-Rodriguez, J. et al. (2021) ‘Inclusive University Education in Bolivia: The Actors and Their Discourses’. Sustainability, Vol. 13. Available online from: https://doi.org/10.3390/su131910818 [Accessed on 28/02/2022], p. 2.

[vi] ‘Top 4 Reasons Education in Bolivia Lags’.

[vii] Redin, M. C. B. (2020) ‘Dilemmas of Justice in the Post-Neoliberal Educational Policies of Ecuador and Bolivia’.  Policy Futures in Education, Vol. 18(1), pp. 53-56.

[viii] Ibid., p.58.

[ix] ‘Inclusive University Education in Bolivia’, p. 3.

[x] Ibid., pp. 8-10.

[xi] Ibid., pp. 4 & 9-10 & 12.

[xii] Ibid., pp. 13-14.

[xiii] Ibid., pp. 58-59.

[xiv] Ibid., p. 61.

[xv] ‘A Country at Risk of Being Left Behind’, pp. 15-16.

[xvi] ‘KOF Factbooks’, p. 4.

[xvii] ‘A Country at Risk of Being Left Behind’, pp. 19-20.

[xviii] Ibid., p. 27.

[xix] Ibid., p. 21.

[xx] United Nations Children’s Fund (2020) ‘Country Office Annual Report 2020 – Bolivia, Plurinational State of’, p. 1.

[xxi] ‘A Country at Risk of Being Left Behind’, pp. 27-29.

[xxii] Ibid., p. 29.

[xxiii] Ibid., pp. 22-26.

Cover image taken from https://www.magisamericas.org/educating-for-transformation-through-community-partnership/