La Fondation
1ère Partie
Sphères d’influence
La santé mentale des enfants et jeunes fait partie des atouts humains les plus importants. La biologie humaine ainsi que les expériences vécues déterminent la santé mentale des enfants et jeunes gens sur trois échèlles. Celles-ci sont les suivantes:
- Le monde de l’enfant: De la naissance à l’adolescence, le monde de l’enfant va avoir un impact immédiat sur la santé mentale- le monde des mères, pères et responsables légaux. Une nutrition de qualité, une famille sécurisante, des responsables légaux engagés et qualifiés, et des contextes enrichissants et bienveillants ont tous des rôles cruciaux dans le monde de l’enfant.
- Le monde autour de l’enfant: Alors que l’univers de l’enfant s’élargit, les influences s’élargissent aussi et finissent par englober le monde dans son entièreté. Pour cette raison, le monde interne de l’enfant, ainsi que le monde extérieur, se doivent d’être sécurisant (et ceci autant sur le plan physique que digital), tel que comprendre des relations saines au sein de leurs crèches, écoles et communautés.
- Le monde dans son ensemble: Le monde dans son ensemble, troisième échelle, détermine grandement la santé mentale. La pauvreté, les catastrophes, conflits, discriminations, migrations et pandémies sont des exemples de facteurs socio-économiques de grande échelle qui impactent la vies des enfants et des jeunes dans le monde entier. Le monde dans son ensemble affecte les vies des mères, pères, et responsables légaux. Alors que les enfants deviennent adolescents et adultes, la situation mondiale va affecter directement leurs santés mentales ainsi que leurs futurs. Les étapes majeures de développement durant l’enfance et l’adolescence fournissent des possibilités uniques d’améliorer et protéger la santé mentale.
D’après une étude de l’UNICEF au Sierra Leone, les agents de santé communautaire jouent un rôle essentiel dans la protection du bien être émotionnel des parents. En retour, leur propre santé mentale et émotionnelle affecte le bien-être de l’enfant.
2ème Partie
Moments critiques dans le développement de l’enfant
Le cerveau de l’enfant se développe par l’interaction dynamique entre ses gènes, expériences, et l’environnement dans lequel ils vivent. Cultiver la santé mentale peut aussi être lié aux phases de développement majeurs de l’enfant. Ces périodes importantes incluent le début du développement, tel que la période périnatale, la petite enfance, l’enfance et l’adolescence.
Au début
Ce contact se déroule avant la conception et impacte les procédés génétiques, biologiques et développementaux. Le neurodevelopement débute dans le ventre alors que les systèmes nerveux se développent. Par exemple, les cellules impliquées dans le processus de reproduction peuvent être transformées par le processus épigénétique, influencé par le stress psychologique, les toxines et l’exposition aux drogues.
En tant que nouveau-né, le cerveau se développe à un rythme fulgurant, créant pas moins d’un million de connexions neurologiques par seconde. Les événements positifs peuvent favoriser la croissance du cerveau, alors que les circonstances négatives peuvent devenir des facteurs dangereux.
Le développement et la santé mentale sont intimement liés à l’environnement dans lequel un enfant est entretenu durant la période prénatale et la petite enfance. Les pères se responsabilisent de plus en plus dans les soins des enfants, et ceci dans de nombreuses régions du monde. Le rôle de l’influence parentale dans la santé mentale des enfants et des jeunes est à présent examiné de manière extensive.
La première décennie
Au début de la première décennie, les aptitudes qui vont aider les enfants à comprendre, solutionner des problèmes, interagir, s’exprimer, percevoir les émotions et créer des relations sont acquises. Le monde de l’enfant grandit lorsqu’il atteint le milieu de leurs enfances, et les environnements d’apprentissages commencent à impacter le développement des compétences transférables et de la santé mentale et physique.
Deuxième décennie
L’adolescence est une période critique dans la réalisation du potentiel humain et dans la protection de la santé mentale sur le long terme. Durant l’adolescence, de nombreuses parties du cerveau subissent des changements neurologiques qui impactent la perception sociale et la cognition. La puberté survient couramment entre 8 et 12 ans pour les filles et entre 9 et 14 ans pour les garçons.
Une maturité physique précoce est liée à une initiation sexuelle anticipée, à la délinquance, et à l’usage de substances illicites chez les garçons et les filles. La puberté précoce est aussi associée à l’anxiété, la tristesse, et aux troubles de l’alimentation chez les filles. Le développement de troubles de santé mentale a souvent lieu durant la puberté, alors que la relation entre les deux demeure incertaine.
Les influences sur la santé mentale durant l’adolescence ne sont dorénavant plus concentrées sur les parents et responsables. La pauvreté, les conflits, les normes de genres, la technologie et le travail ont tous un impact plus substantiel sur comment les jeunes apprennent et travaillent. L’influence des paires, tels que camarades de classes et leurs communautés en général, jouent un rôle important dans la vie des jeunes.
Malgré le rôle des facteurs socio-économiques sur la santé mentale tout au long de leurs vies, les enfants peuvent devenir dangereux durant l’adolescence, résultat d’une diminution des opportunités éducatives et professionnelles.
3ème Partie
Connecter les moments critiques
Les phases de développement majeures sont liées aux obstacles dans le développement de l’enfant, tels que l’attachement, les cascades développementales, les risques cumulés, et l’intégration biologique.
l’Attachement
Lorsqu’un enfant se sent en sécurité et assez confortable pour expérimenter le monde, il va développer de l’attachement. Un attachement fort renforce la capacité de l’enfant à construire sa curiosité, sa gestion de ses émotions et ses capacités d’empathie. Lorsque cet attachement est positif et réactif, l’enfant apprend à créer un sens de soi, de son identité ainsi qu’une fondation pour ses relations futures.
Les enfants achèvent leur processus d’attachement vis-à-vis de leur parent ou responsable aux alentours de 6 et 9 mois. L’attachement au parent ne se doit pas d’être instantané ou physique au milieu de l’enfance. Les liens stables sont recréés durant l’adolescence. Le lien d’un enfant avec son parent est crucial, même lorsqu’il commence à gagner en indépendance.
Etre parents adolescents est fréquemment associé à des risques tels que la pauvreté et le manque de soins prénataux ainsi que de support social. La grossesse chez les adolescents peut négativement impacter le développement émotionnel et cognitif requis afin de créer une connexion saine avec un nouveau-né. Les exigences pour l’attachement du nouveau-né peuvent être en contradiction avec le besoin d’indépendance des parents adolescents.
Cascades développementales
Les environnements et expériences, positives ou négatives peuvent impacter drastiquement le développement de l’enfant, de la petite enfance à l’adolescence. En particulier, les expériences négatives (abus, négligence et stress sévère continu), augmentent l’exposition à des dangers additionnels qui peuvent faire surface plus tard dans la vie. Les expériences nocives peuvent avoir des effets à long terme sur le développement cognitif, physique et sur la santé mentale, ainsi que les performances éducatives ou professionnelles.
Risk cumulés
Plus un enfant est exposé à des facteurs à risques durant leur petite enfance, plus les problèmes de santé mentale se développeront ultérieurement. Les risques sont les plus proéminents au sein des familles à bas revenus, pour les minorités ethniques et les immigrants. Par exemple, un enfant qui vit dans un environnement toxique va probablement expérimenter des difficultés à l’école.
L’intégration biologique
D’après les études concernés, le stress et les traumatismes peuvent affecter le cerveau d’un enfant et le rendre plus vulnérable au danger physique et psychologique. Les événements et conditions néfastes qui affectent la biologie ou le développement du cerveau peuvent augmenter la vulnérabilité. Ces altérations peuvent soit aider ou limiter la stabilité face à l’adversité.
Une étude aurait montré que les enfants adoptés exhibent un niveau plus élevé de cortisol (une hormone relâchée en réponse au stress) que d’autres enfants, et ceci six ans après l’adoption. Cette étude fut conduite sur des enfants Roumains ayant vécu dans une centre d’adoption pendant plus de huit mois durant les premières années de leurs vies.
Les carences précoces: Un effet perpétuel
De nombreuses études ont montré une connection considérable entre la durée passée dans une institution et les signes de troubles mentaux à l’âge de six ans. Les enfants ayant vécu de nombreuses adversités étaient plus susceptibles d’être en difficulté à l’école et au travail. Cependant, les enfants adoptés par des familles sécurisantes dotée de ressources suffisantes sont moins susceptibles de développer des problèmes mentaux.
4ème partie
Traumatisme et stress: Comment affectent-ils la santé mentale de l’enfant?
Le stress et les traumatismes sont des facteurs majeurs dans la détermination de l’apprentissage et du développement de l’enfant, ainsi que dans la santé mentale des adolescents. Lorsque le stress et les traumatismes surviennent, ils posent un réel risque mental. Cependant, lorsqu’ils arrivent tôt dans la vie, ils peuvent déclencher des effets biologiques et cognitifs ultérieurement.
Le stress toxique
Le stress est nécessaire en petites doses pour une croissance saine du cerveau et de la santé mentale. Pourtant, en quantité importante, il devient toxique. L’anxiété est présente en différents degrés durant la vie d’un enfant, de l’utérus à l’adolescence.
D’après le Conseil National Scientifique sur l’enfant en développement, il existe trois types de stress: positif, tolérable, et toxique.
Le stress positif est modéré, de courte longévité, et un aspect commun de la vie. Il est activé lorsque l’enfant fait face à un nouveau parent par exemple.
Le stress tolérable est plus sévère mais plus court, permettant au cerveau de s’en remettre.
Le stress toxique active les mécanismes de gestion de stress d’un individu, et ceci de manière prenante, fréquente ou prolongée. Le stress toxique chez les enfants survient lorsqu’aucun adulte attentif n’est présent pour fournir sécurité et confort. D’après le corps de recherche existant, le stress maternel peut impacter la réponse au stress de l’enfant plus tard, et ceci même durant la période pré-natale. De plus, les dégâts causés par le stress toxique peuvent subsister une vie entière.
Expériences néfastes durant l’enfance
Les dangers amenant au stress toxique durant l’enfance sont souvent catégorisés comme expériences néfastes durant l’enfance ou Étude ACE: Adverse Childhood Experiences. Les ACEs sont définis comme persistantes, fréquentes, et des sources de stress intenses dont les enfants peuvent souffrir tôt dans leur vies.
Le terme ACEs réfère aux rencontres qui prennent lieux en dehors de la maison et la famille de l’individu.
L’OMS définit les ACEs comme “nombreux types d’abus, négligence, violence entre parents”. Le stress toxique causé par les ACEs peuvent être nocifs pour la santé mentale et physique, le développement social, et le succès éducatif. Les ACEs sont aussi tragiquement fréquents, et le dommage augmente lorsqu’ils s’accumulent. Les rapports concernés montrent que plus de deux tiers de la population Américaine à fait l’expérience d’au moins une ACE, et un quart en aurait expérimenté trois ou plus.
D’après la recherche conduite au Cambodge, Malawi, et au Niger, la violence entre partenaires peut augmenter le risque de problèmes mentaux chez l’enfant.
Les enfants et les jeunes peuvent être largement traumatisés par le conflit et l’instabilité sociale et politique. Lorsque les rôles familiaux et communautaires sont perturbé durant l’adolescence, de nouveaux traumatismes peuvent apparaître, tels que les mariages d’enfants, la violence interpersonnelle, la violence genrée, et la violence domestique. Certains de ces traumatismes sont causés par une connexion directe avec la guerre et la violence, pendant que la destruction de familles et communautés en provoquent d’autres.
Une étude de cas au Kenya aurait montré que, depuis la propagation du Covid-19, les enfants étaient davantage victimes d’abus domestiques, sexuels, de négligences et d’abus physiques. Les services d’assistances téléphoniques nationales pour enfants, tel que Childline Kenya, adressent la santé mentale et la violence et ont joué un rôle important dans la fourniture d’aide et de protection pour les enfants victimes d’abus durant la pandémie.
Summarized by Zinat Asadova
Revised by Olga Ruiz Pilato
Translated by Maya Shaw from [Children and Mental Health: The Foundation]
Source: The State Of The Worl’s Children 2021, pages from 51 to 63