Un tribunal allemand déclare un ancien colonel de l’armée syrienne coupable de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité

Un tribunal allemand a condamné un ancien colonel de l’armée pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.

Anwar Raslan a été reconnu coupable de 27 meurtres; de viol et d’agression sexuelle commis au centre de détention d’Al-Khatib près de Damas.

Cette condamnation est la première directement associée à l’État syrien avec des crimes de guerre.

Le principe de compétence universelle permet aux tribunaux allemands de juger les personnes accusées de crimes de guerre dans d’autres pays.

 

Accusations contre les auteurs des crimes de guerre et crimes contre l’humanité 

L’accusé aurait travaillé comme principal interrogateur pour les services secrets syriens au centre de détention d’Al Khatib à Damas et aurait été responsable de la torture d’au moins 4 000 personnes.

Il est également accusé du meurtre de 58 détenus. Le parquet a requis une peine d’emprisonnement à perpétuité.

L’ancien colonel rejette les accusations. Il a affirmé avoir secrètement soutenu l’opposition, participant même à la conférence de paix de Genève en 2014.

L’accusation a contesté ce récit à l’aide de témoignages qui ont décrit un homme qui a continuellement utilisé son pouvoir pour exécuter les ordres donnés par le régime.

Par ailleurs, son co-accusé Eyad a été accusé d’avoir envoyé 30 manifestants antigouvernementaux à la prison de torture d’Al-Khatib. Ce dernier a fait appel et son procès est toujours en cours au tribunal.

 

By Aniruddh Rajendran

Translated by Maya Shaw from [German court finds a former Syrian army colonel guilty of war crimes and crimes against humanity.]

ENFANTS DU MONDE: Ce qui peut-être fait


Il existe trois dimensions nécessaires afin de promouvoir et protéger la santé mentale des enfants, notamment:

 

  • S’engager dans l’amélioration de la direction et dans l’accroissement de l’investissement;
  • Communiquer afin de minimiser la stigmatisation et coopérer avec les jeunes;
  • Agir afin de minimiser les facteurs de risques, maximiser les facteurs protecteurs dans les familles et les écoles, renforcer la protection sociale et améliorer la recherche dans le domaine.

 

L’engagement, globalement, implique le besoin de davantage de direction globale, de développer des modèles financiers afin de combler le manque d’investissements et de partenariats afin de partager ses connaissances et renforcer les capacités de chacun, collecter du data, surveiller et évaluer le progrès. Cela implique une augmentation de financement. Dans de nombreux pays, la santé mentale est sous-financée, puisque la majorité du budget est investi dans les services psychiatriques, laissant un montant minime pour la prévention et l’amélioration de la santé mentale. Ces dernières années, de nombreux pays ont fixé une cible budgétaire pour les problèmes de santé mentale dans le secteur de la santé. Cette cible est en moyenne d’au moins 5% dans les pays à bas et moyen revenus et d’au moins 10% dans les pays à haut revenu.

 

Les nations se doivent d’augmenter le financement autant dans le secteur éducatif que dans la sécurité sociale. Elles devraient définir des cibles plus précises et développer des sources innovantes de financement, ainsi que inclure les agences et donneurs internationaux, conformément aux approches des droits de l’hommes, axé sur les besoins des individus.

Une meilleure communication peut apporter des résultats de meilleure qualité. En effet, elle peut participer à la lutte contre les idées conçues sur les problèmes de santé mentale qui alimentent la stigmatisation et empêche les enfants et adolescents de demander de l’aide et de participer pleinement dans leurs communautés. Les gouvernements et les médias doivent coopérer afin de radier la stigmatisation autour de la santé mentale et pour promouvoir la vision qu’il est absolument primordial de parler de la santé mentale. Ceci pourrait permettre aux individus de reconnaître plus facilement les signes de détresse et savoir comment guider ceux dans le besoin pour obtenir de l’aide. La communication est cruciale puisqu’ elle fournit les outils pour une coopération active et pertinente avec les jeunes, notamment via l’investissement dans les groupes communautaires ou dans la co-création de programmes de formations. Être attentif aux besoins des jeunes va permettre l’amélioration des mesures axées sur l’aide aux enfants, jeunes gens et parents.

 

L’action requise doit concerner quatre aspects essentiels. Le premier aspect est de supporter la famille de l’enfant comme étant sa fondation principale. Des relations stables à la maison peuvent aider la protection de l’enfant vis-à-vis du stress toxique et promouvoir la résilience et le bien-être global. Les programmes d’éducation parentale se doivent d’être augmenter et cibler l’apprentissage émotionnel et social afin de soutenir les familles et les enfants vers le développement d’un attachement positif et la création d’un environnement familial positif. Les enfants vivant dans de mauvaises conditions familiales, telles que dans la violence ou dans du stress sévère, se doivent d’accéder à un soutien ciblé. Leur parents respectifs doivent être fournis avec les connaissances (tels que les programmes de formation, une orientation sur la santé, la nutrition et le développement de l’enfant) et les ressources telles que le congé parental, le soutien dans l’allaitement, une garderie de qualité et accessible, et des allocations familiales. En retour, ces ressources vont grandement améliorer l’engagement du parent avec son enfant durant l’enfance et l’adolescence ainsi que permettre leur développement social, émotionnel, physique et cognitif.

 

Les responsables parentaux ont besoin d’acquérir des compétences afin de participer à l’amélioration des aboutissements, développement, comportement et familial pour les problèmes de santé des enfants et adolescents.

Secondement, les écoles sont une partie intégrante de la vie des enfants, et en tant que telles, doivent être à la tête des institutions assurant la protection de la santé mentale. La violence, le harcèlement, le stress et la pression lié à la performance sont les principaux obstacles à une bonne santé mentale. Pour cette raison, les écoles doivent mettre en œuvre une approche holistique pour participer au développement et bien-être de l’enfant. Elles se doivent de promouvoir un climat positif sécurisant qui lie les enfants et les aide à exprimer leurs opinions, à soutenir les autres élèves dans leurs expressions, et à demander de l’aide si nécessaire. Elles doivent offrir des formations régulières sur la santé mentale et le bien-être psycho-social pour les enseignants et le personnel ainsi que pour les enfants, adolescents et familles. Les écoles doivent renforcer la compréhension et les compétences socio-émotionnelles des enseignants afin d’aider les enfants et adolescents dans leur apprentissage sur la santé mentale, le développement d’habitudes saines, et la reconnaissance des élèves nécessitant un support additionnel. De plus, elles doivent offrir des formations permettant au corps enseignant d’identifier les élèves suicidaires et de les aider de manière appropriée. Les programmes de preventions sur le suicides doivent minimiser l’accès aux outils de suicide, encourager une couverture mediatique responsable, et identifier et supprimer le contenu naucif sur les reseaux.

Troisièmement, nombreux systèmes et corps de main d’œuvre doivent être renforcés pour répondre aux challenges de santé mentale. Les services de santé mentale  doivent être fournis dans l’ensemble de différents secteurs de services tels que l’éducation, la protection sociale et les services communautaires. Les interventions communautaires telles que la protection de l’enfant et la gestion des cas de violence genrée doivent être mises en place afin d’identifier et soutenir les enfants à risques nécessitant des soins particuliers. Les associations de femmes locales devraient être une source cruciale de soutien psychosocial pour les femmes et les filles, surtout les victimes de violence genrée. Les interventions MHPSS devraient être revalorisées avec les ressources et moyens nécessaires pour gérer l’anxiété et autres formes sévères de détresse. Les droits des enfants doivent être respectés dans le design et l’implémentation de services de santé mentale, avec les utilisateurs traités non comme patients mais comme individus ayant des droits. Les soins devraient être axés autour de la personne et de son rétablissement.

Le quatrième facteur clé pour agir est l’amélioration des données, de la recherche et des faits. Le manque de données sur la santé mentale des enfants, adolescents, et responsables parentaux, particulièrement dans les pays à moyen et bas revenus qui est peuplée par la plus grande proportion d’adolescents dans le monde, est un obstacle au développement de réforme. Les pays se doivent d’augmenter leurs budgets de recherche appliquée à tout âge et ethnies, s’adaptant aux réalités locales, et capturant diverses expériences. La recherche qualitative peut aider à réduire le manque de données et fournir un compte-rendu solide sur le bien être des enfants et des adolescents.

Il est crucial de surveiller et évaluer la santé mentale à travers un ensemble d’indicateurs clés consensuel sur la santé mentale de l’enfant, de l’adolescent, et du responsable parental, qui inclut l’omniprésence des troubles de santé mentale, les services de santé mentale, et l’étendue des efforts déployés afin de protéger les enfants et adolescents à risque. La recherche devrait avoir comme but la compréhension des besoins divers et l’investigation des facteurs qui accélère ou ralentit l’implémentation des réformes. Une augmentation du taux de recherche pourrait offrir aux gouvernements un aperçu sur les problèmes de santé mentale et la transformation des idées en action.

 

Summarize by Elizaveta Rusakova from A FRAMEWORK FOR ACTION of The State of the World’s Children 2021

Translated by Maya Shaw from [World Children: What can be done]

 

Enfants Du Monde: Quelles sont les mesures prises


Durant ces dix dernières années, les défenseurs de la santé mentale se sont regroupés afin de mener des campagnes de sensibilisation sur la santé mentale des enfants et des jeunes. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) est aussi impliquée dans ces démarches.

En effet, l’OMS a grandement contribué durant ces dernières décennies via le Plan d’Action Global pour la Santé Mentale. Fondé en 2013, ce plan d’action est basé sur quatre objectifs qui servent de guide pour les pays visant une direction efficace; des services compréhensifs communautaires, l’implémentation de stratégies de promotion et de prévention, et dans la consolidation des systèmes d’information, des donnés et de la recherche. De plus, l’OMS a aussi fourni son aide pour les interventions de prévention et de gestion de santé mentale précaire, des troubles neurologiques, d’abus de substance, de la dépression, du suicide, et des troubles comportementaux.

Au-delà du domaine de la santé, de nombreux efforts pour lutter contre les problèmes de santé mentale ont été déployés. Par exemple, l’Unicef, l’OMS et la Banque Mondiale ont développé un programme de Soins Attentifs pour répondre aux obstacles durant le développement de la petite enfance. Additionnellement, l’Unicef a offert des aides à l’éducation parentale pour les parents d’adolescents.

 

L’aspect financier des initiatives de santé mentale demeure un des problèmes les plus importants dans notre monde, particulièrement dans les pays en développement puisqu’ils manque de ressources. L’OMS indique que dans certains des pays les plus pauvres, les gouvernements dépensent moins de US$1 par personne dans les traitements de problèmes psychologiques. Dans les pays à moyen et haut revenus, les dépenses s’élèvent en moyenne à US$3 par personne. En rapport au revenu moyen par habitant, les dépenses sont de US$0.08 dans les pays à bas revenu, de US$0.37 des les pays à moyen revenu, de US$3.29 dans les pays à revenu moyen supérieur et de US$52.73 dans les pays à haut revenu. Les différences drastiques entre les dépenses sur la santé mentale par habitant des pays à haut ou bas revenu illustre un manque évident d’investissement pour la santé mentale dans les pays en développement.

A travers les pays en développement, de nombreux gouvernements ont attaqué les problèmes de santé mentale, et ceci dans de nombreux groupes de la société, les jeunes inclus. Par exemple, le programme SEHER (Strengthening Evidence-based scHool-based intErventions for pRomoting adolescent health) est axé sur le renforcement de l’utilisation de faits pour les interventions sur la santé adolescente au sein des écoles. Issu de Bihar en Inde, ce programme promeut la santé mentale parmi différentes matières au sein de l’école et opère sur une grande échelle. Il propose de nombreuses activités pour les élèves tout en offrant un support individuel pour les élèves dans le besoin. Il opère en coopération avec une formation pour l’acquisition de compétences pratiques intégré dans les classes. Les examens ont prouvé l’efficacité du programme via l’atmosphère scolaire positive, les relations fortes entre élèves et enseignants et le sentiment d’appartenance entre les élèves qu’il a permis. Résultat, les taux de dépression, de harcèlement et de violence ont baissé. Pourtant, lorsque ce sont les enseignants qui fournissent l’intervention, seul un faible effet est observé.

 

Parallèlement, le programme ‘Ujana Salama’ en Tanzanie cherchait à répondre aux problèmes de santé mentale en coopération avec les services sociaux en combinant un programme de transfert d’argent pour les adolescents âgés de 14-19 ans avec une formation, un système de mentors, des bourses et des services de santé. Une évaluation du programme a indiqué qu’il a permis une réduction de symptômes dépressifs. Après un an, les adolescents ont présenté une santé mentale et une estime de soi améliorée ainsi qu’une compréhension approfondie de la santé reproductive et sexuelle. Des études ont aussi démontré une baisse de violences sexuelles et une augmentation des scolarisations suite au programme. Ces exemples suggèrent que nombreuses organisations au-delà de l’Organisation Mondiale de la Santé sont occupées par l’amélioration de la santé mentale de la population mondiale.

 

2ème Partie- Le traitement de données

Comment l’OMs et d’autres organisations ont contribué à l’augmentation de collecte de données sur la santé mentale

Une partie du problème est le manque de données, de recherche et d’investissement. En 2019, l’investissement dans la recherche sur la santé mentale à atteint un montant de 50 centimes par personne par année, sur une population de 7.7 milliards. Des inégalités flagrantes signifient que seulement 2.4% de ces fonds sont dépensés dans les pays à bas et moyen revenu. Seuls 33% du montant total des dépenses sont axés sur les adolescents. La collecte de données requiert des définitions des troubles de santé mentale qui peuvent être appliquées dans différents contextes culturels. En effet, le contexte peut déterminer comment les troubles se développent ainsi que comment les symptômes sont interprétés. De plus, il est essentiel de saisir des exemples d’expériences qui ne correspondent pas nécessairement aux définitions des troubles diagnostiquées.

L’Unicef, l’OMS ainsi que d’autres partenaires clés se sont joint afin de mesurer la santé mentale chez les adolescents: la MMAP (‘Measurement of Mental Health Among Adolescents at the Population Level’), une approche méthodologique robuste afin de collecter et gérer les données sur la santé mentale chez les adolescents.

Des travaux de recherche sont aussi en cours afin de lier la santé mentale avec les déterminants sociaux qui mettent les enfants et les jeunes à risque. Par exemple, CHANCES-6, un projet de la Care Policy and Evolution Centre de la London School of Economics, s’est engagé dans la recherche à large échelle afin d’observer le lien entre la pauvreté, la santé mentale, et les opportunités de vie pour les jeunes issus de milieu à bas revenu. Le programme était actif de 2018 à 2021 au Brésil, Colombie, Libéria, Malawi, Mexique et l’Afrique du Sud. Les méthodes utilisées se concentrent sur l’impact des transferts d’argents sur la santé mentale ainsi que l’impact des programmes de santé mentale sur la pauvreté.

Summarized by Aniruddh Rajendran 

Translated by Maya Shaw from [WORLD CHILDREN: WHAT IS BEING DONE]

Enfants Et Santé Mentale: La Fondation

La Fondation

 

1ère Partie

Sphères d’influence

La santé mentale des enfants et jeunes fait partie des atouts humains les plus importants. La biologie humaine ainsi que les expériences vécues déterminent la santé mentale des enfants et jeunes gens sur trois échèlles. Celles-ci sont les suivantes:

  1. Le monde de l’enfant: De la naissance à l’adolescence, le monde de l’enfant va avoir un impact immédiat sur la santé mentale- le monde des mères, pères et responsables légaux. Une nutrition de qualité, une famille sécurisante, des responsables légaux engagés et qualifiés, et des contextes enrichissants et bienveillants ont tous des rôles cruciaux dans le monde de l’enfant.
  2. Le monde autour de l’enfant: Alors que l’univers de l’enfant s’élargit, les influences s’élargissent aussi et finissent par englober le monde dans son entièreté. Pour cette raison, le monde interne de l’enfant, ainsi que le monde extérieur, se doivent d’être sécurisant (et ceci autant sur le plan physique que digital), tel que comprendre des relations saines au sein de leurs crèches, écoles et communautés.
  3. Le monde dans son ensemble: Le monde dans son ensemble, troisième échelle, détermine grandement la santé mentale. La pauvreté, les catastrophes, conflits, discriminations, migrations et pandémies sont des exemples de facteurs socio-économiques de grande échelle qui impactent la vies des enfants et des jeunes dans le monde entier. Le monde dans son ensemble affecte les vies des mères, pères, et responsables légaux. Alors que les enfants deviennent adolescents et adultes, la situation mondiale va affecter directement leurs santés mentales ainsi que leurs futurs. Les étapes majeures de développement durant l’enfance et l’adolescence fournissent des possibilités uniques d’améliorer et protéger la santé mentale.

D’après une étude de l’UNICEF au Sierra Leone, les agents de santé communautaire jouent un rôle essentiel dans la protection du bien être émotionnel des parents. En retour, leur propre santé mentale et émotionnelle affecte le bien-être de l’enfant.

2ème Partie 

Moments critiques dans le développement de l’enfant

Le cerveau de l’enfant se développe par l’interaction dynamique entre ses gènes, expériences, et l’environnement dans lequel ils vivent.  Cultiver la santé mentale peut aussi être lié aux phases de développement majeurs de l’enfant. Ces périodes importantes incluent le début du développement, tel que la période périnatale,  la petite enfance, l’enfance et l’adolescence.

 

Au début

Ce contact se déroule avant la conception et impacte les procédés génétiques, biologiques et développementaux. Le neurodevelopement débute dans le ventre alors que les systèmes nerveux se développent. Par exemple, les cellules impliquées dans le processus de reproduction peuvent être transformées par le processus épigénétique, influencé par le stress psychologique, les toxines et l’exposition aux drogues.

En tant que nouveau-né, le cerveau se développe à un rythme fulgurant, créant pas moins d’un million de connexions neurologiques par seconde. Les événements positifs peuvent favoriser la croissance du cerveau, alors que les circonstances négatives peuvent devenir des facteurs dangereux.

Le développement et la santé mentale sont intimement liés à l’environnement dans lequel un enfant est entretenu durant la période prénatale et la petite enfance. Les pères se responsabilisent de plus en plus dans les soins des enfants, et ceci dans de nombreuses régions du monde. Le rôle de l’influence parentale dans la santé mentale des enfants et des jeunes est à présent examiné de manière extensive.

 

La première décennie

Au début de la première décennie, les aptitudes qui vont aider les enfants à comprendre, solutionner des problèmes, interagir, s’exprimer, percevoir les émotions et créer des relations sont acquises. Le monde de l’enfant grandit lorsqu’il atteint le milieu de leurs enfances, et les environnements d’apprentissages commencent à impacter le développement des compétences transférables et de la santé mentale et physique.

 

Deuxième décennie

L’adolescence est une période critique dans la réalisation du potentiel humain et dans la protection de la santé mentale sur le long terme. Durant l’adolescence, de nombreuses parties du cerveau subissent des changements neurologiques qui impactent la perception sociale et la cognition. La puberté survient couramment entre 8 et 12 ans pour les filles et entre 9 et 14 ans pour les garçons.

Une maturité physique précoce est liée à une initiation sexuelle anticipée, à la délinquance, et à l’usage de substances illicites chez les garçons et les filles. La puberté précoce est aussi associée à l’anxiété, la tristesse, et aux troubles de l’alimentation chez les filles. Le développement de troubles de santé mentale a souvent lieu durant la puberté, alors que la relation entre les deux demeure incertaine.

Les influences sur la santé mentale durant l’adolescence ne sont dorénavant plus concentrées sur les parents et responsables. La pauvreté, les conflits, les normes de genres, la technologie et le travail ont tous un impact plus substantiel sur comment les jeunes apprennent et travaillent. L’influence des paires, tels que camarades de classes et leurs communautés en général, jouent un rôle important dans la vie des jeunes.

Malgré le rôle des facteurs socio-économiques sur la santé mentale tout au long de leurs vies, les enfants peuvent devenir dangereux durant l’adolescence, résultat d’une diminution des opportunités éducatives et professionnelles.

3ème Partie

Connecter les moments critiques

Les phases de développement majeures sont liées aux obstacles dans le développement de l’enfant, tels que l’attachement, les cascades développementales, les risques cumulés, et l’intégration biologique.

 

l’Attachement

Lorsqu’un enfant se sent en sécurité et assez confortable pour expérimenter le monde, il va développer de l’attachement. Un attachement fort renforce la capacité de l’enfant à construire sa curiosité, sa gestion de ses émotions et ses capacités d’empathie. Lorsque cet attachement est positif et réactif, l’enfant apprend à créer un sens de soi, de son identité ainsi qu’une fondation pour ses relations futures.

Les enfants achèvent leur processus d’attachement vis-à-vis de leur parent ou responsable aux alentours de 6 et 9 mois. L’attachement au parent ne se doit pas d’être instantané ou physique au milieu de l’enfance. Les liens stables sont recréés durant l’adolescence. Le lien d’un enfant avec son parent est crucial, même lorsqu’il commence à gagner en indépendance.

Etre parents adolescents est fréquemment associé à des risques tels que la pauvreté et le manque de soins prénataux ainsi que de support social. La grossesse chez les adolescents peut négativement impacter le développement émotionnel et cognitif requis afin de créer une connexion saine avec un nouveau-né. Les exigences pour l’attachement du nouveau-né peuvent être en contradiction avec le besoin d’indépendance des parents adolescents.

 

Cascades développementales

Les environnements et expériences, positives ou négatives peuvent impacter drastiquement le développement de l’enfant, de la petite enfance à l’adolescence. En particulier, les expériences négatives (abus, négligence et stress sévère continu), augmentent l’exposition à des dangers additionnels qui peuvent faire surface plus tard dans la vie. Les expériences nocives peuvent avoir des effets à long terme sur le développement cognitif, physique et sur la santé mentale, ainsi que les performances éducatives ou professionnelles.

 

Risk cumulés 

Plus un enfant est exposé à des facteurs à risques durant leur petite enfance, plus les problèmes de santé mentale se développeront ultérieurement. Les risques sont les plus proéminents au sein des familles à bas revenus, pour les minorités ethniques et les immigrants. Par exemple, un enfant qui vit dans un environnement toxique va probablement expérimenter des difficultés à l’école.

 

L’intégration biologique

D’après les études concernés, le stress et les traumatismes peuvent affecter le cerveau d’un enfant et le rendre plus vulnérable au danger physique et psychologique. Les événements et conditions néfastes qui affectent la biologie ou le développement du cerveau peuvent augmenter la vulnérabilité. Ces altérations peuvent soit aider ou limiter la stabilité face à l’adversité.

Une étude aurait montré que les enfants adoptés exhibent un niveau plus élevé de cortisol (une hormone relâchée en réponse au stress) que d’autres enfants, et ceci six ans après l’adoption. Cette étude fut conduite sur des enfants Roumains ayant vécu dans une centre d’adoption pendant plus de huit mois durant les premières années de leurs vies.

 

Les carences précoces: Un effet perpétuel

De nombreuses études ont montré une connection considérable entre la durée passée dans une institution et les signes de troubles mentaux à l’âge de six ans. Les enfants ayant vécu de nombreuses adversités étaient plus susceptibles d’être en difficulté à l’école et au travail. Cependant, les enfants adoptés par des familles sécurisantes dotée de ressources suffisantes sont moins susceptibles de développer des problèmes mentaux.

 

4ème partie

Traumatisme et stress: Comment affectent-ils la santé mentale de l’enfant?

Le stress et les traumatismes sont des facteurs majeurs dans la détermination de l’apprentissage et du développement de l’enfant, ainsi que dans la santé mentale des adolescents. Lorsque le stress et les traumatismes surviennent, ils posent un réel risque mental. Cependant, lorsqu’ils arrivent tôt dans la vie, ils peuvent déclencher des effets biologiques et cognitifs ultérieurement.

Le stress toxique

Le stress est nécessaire en petites doses pour une croissance saine du cerveau et de la santé mentale. Pourtant, en quantité importante, il devient toxique. L’anxiété est présente en différents degrés durant la vie d’un enfant, de l’utérus à l’adolescence.

D’après le Conseil National Scientifique sur l’enfant en développement, il existe trois types de stress: positif, tolérable, et toxique.

Le stress positif est modéré, de courte longévité, et un aspect commun de la vie. Il est activé lorsque l’enfant fait face  à un nouveau parent par exemple.

Le stress tolérable est plus sévère mais plus court, permettant au cerveau de s’en remettre.

Le stress toxique active les mécanismes de gestion de stress d’un individu, et ceci de manière prenante, fréquente ou prolongée. Le stress toxique chez les enfants survient lorsqu’aucun adulte attentif n’est présent pour fournir sécurité et confort. D’après le corps de recherche existant, le stress maternel peut impacter la réponse au stress de l’enfant plus tard, et ceci même durant la période pré-natale. De plus, les dégâts causés par le stress toxique peuvent subsister une vie entière.

 

Expériences néfastes durant l’enfance

Les dangers amenant au stress toxique durant l’enfance sont souvent catégorisés comme expériences néfastes durant l’enfance ou Étude ACE: Adverse Childhood Experiences. Les ACEs sont définis comme persistantes, fréquentes, et des sources de stress intenses dont les enfants peuvent souffrir tôt dans leur vies.

Le terme ACEs réfère aux rencontres qui prennent lieux en dehors de la maison et la famille de l’individu.

L’OMS définit les ACEs comme “nombreux types d’abus, négligence, violence entre parents”. Le stress toxique causé par les ACEs peuvent être nocifs pour la santé mentale et physique, le développement social, et le succès éducatif. Les ACEs sont aussi tragiquement fréquents, et le dommage augmente lorsqu’ils s’accumulent. Les rapports concernés montrent que plus de deux tiers de la population Américaine à fait l’expérience d’au moins une ACE, et un quart en aurait      expérimenté trois ou plus.

D’après la recherche conduite au Cambodge, Malawi, et au Niger, la violence entre partenaires peut augmenter le risque de problèmes mentaux chez l’enfant.

Les enfants et les jeunes peuvent être largement traumatisés par le conflit et l’instabilité sociale et politique. Lorsque les rôles familiaux et communautaires sont perturbé durant l’adolescence, de nouveaux traumatismes peuvent apparaître, tels que les mariages d’enfants, la violence interpersonnelle, la violence genrée, et la violence domestique. Certains de ces traumatismes sont causés par une connexion directe avec la guerre et la violence, pendant que la destruction de familles et communautés en provoquent d’autres.

Une étude de cas au Kenya aurait montré que, depuis la propagation du Covid-19, les enfants étaient davantage victimes d’abus domestiques, sexuels, de négligences et d’abus physiques. Les services d’assistances téléphoniques nationales pour enfants, tel que Childline Kenya, adressent la santé mentale et la violence et ont joué un rôle important dans la fourniture d’aide et de protection pour les enfants victimes d’abus durant la pandémie.

 

Summarized by Zinat Asadova

Revised by Olga Ruiz Pilato

Translated by Maya Shaw from [Children and Mental Health: The Foundation]

 

Source: The State Of The Worl’s Children 2021, pages from 51 to 63