Enfants Du Monde: Quelles sont les mesures prises


Durant ces dix dernières années, les défenseurs de la santé mentale se sont regroupés afin de mener des campagnes de sensibilisation sur la santé mentale des enfants et des jeunes. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) est aussi impliquée dans ces démarches.

En effet, l’OMS a grandement contribué durant ces dernières décennies via le Plan d’Action Global pour la Santé Mentale. Fondé en 2013, ce plan d’action est basé sur quatre objectifs qui servent de guide pour les pays visant une direction efficace; des services compréhensifs communautaires, l’implémentation de stratégies de promotion et de prévention, et dans la consolidation des systèmes d’information, des donnés et de la recherche. De plus, l’OMS a aussi fourni son aide pour les interventions de prévention et de gestion de santé mentale précaire, des troubles neurologiques, d’abus de substance, de la dépression, du suicide, et des troubles comportementaux.

Au-delà du domaine de la santé, de nombreux efforts pour lutter contre les problèmes de santé mentale ont été déployés. Par exemple, l’Unicef, l’OMS et la Banque Mondiale ont développé un programme de Soins Attentifs pour répondre aux obstacles durant le développement de la petite enfance. Additionnellement, l’Unicef a offert des aides à l’éducation parentale pour les parents d’adolescents.

 

L’aspect financier des initiatives de santé mentale demeure un des problèmes les plus importants dans notre monde, particulièrement dans les pays en développement puisqu’ils manque de ressources. L’OMS indique que dans certains des pays les plus pauvres, les gouvernements dépensent moins de US$1 par personne dans les traitements de problèmes psychologiques. Dans les pays à moyen et haut revenus, les dépenses s’élèvent en moyenne à US$3 par personne. En rapport au revenu moyen par habitant, les dépenses sont de US$0.08 dans les pays à bas revenu, de US$0.37 des les pays à moyen revenu, de US$3.29 dans les pays à revenu moyen supérieur et de US$52.73 dans les pays à haut revenu. Les différences drastiques entre les dépenses sur la santé mentale par habitant des pays à haut ou bas revenu illustre un manque évident d’investissement pour la santé mentale dans les pays en développement.

A travers les pays en développement, de nombreux gouvernements ont attaqué les problèmes de santé mentale, et ceci dans de nombreux groupes de la société, les jeunes inclus. Par exemple, le programme SEHER (Strengthening Evidence-based scHool-based intErventions for pRomoting adolescent health) est axé sur le renforcement de l’utilisation de faits pour les interventions sur la santé adolescente au sein des écoles. Issu de Bihar en Inde, ce programme promeut la santé mentale parmi différentes matières au sein de l’école et opère sur une grande échelle. Il propose de nombreuses activités pour les élèves tout en offrant un support individuel pour les élèves dans le besoin. Il opère en coopération avec une formation pour l’acquisition de compétences pratiques intégré dans les classes. Les examens ont prouvé l’efficacité du programme via l’atmosphère scolaire positive, les relations fortes entre élèves et enseignants et le sentiment d’appartenance entre les élèves qu’il a permis. Résultat, les taux de dépression, de harcèlement et de violence ont baissé. Pourtant, lorsque ce sont les enseignants qui fournissent l’intervention, seul un faible effet est observé.

 

Parallèlement, le programme ‘Ujana Salama’ en Tanzanie cherchait à répondre aux problèmes de santé mentale en coopération avec les services sociaux en combinant un programme de transfert d’argent pour les adolescents âgés de 14-19 ans avec une formation, un système de mentors, des bourses et des services de santé. Une évaluation du programme a indiqué qu’il a permis une réduction de symptômes dépressifs. Après un an, les adolescents ont présenté une santé mentale et une estime de soi améliorée ainsi qu’une compréhension approfondie de la santé reproductive et sexuelle. Des études ont aussi démontré une baisse de violences sexuelles et une augmentation des scolarisations suite au programme. Ces exemples suggèrent que nombreuses organisations au-delà de l’Organisation Mondiale de la Santé sont occupées par l’amélioration de la santé mentale de la population mondiale.

 

2ème Partie- Le traitement de données

Comment l’OMs et d’autres organisations ont contribué à l’augmentation de collecte de données sur la santé mentale

Une partie du problème est le manque de données, de recherche et d’investissement. En 2019, l’investissement dans la recherche sur la santé mentale à atteint un montant de 50 centimes par personne par année, sur une population de 7.7 milliards. Des inégalités flagrantes signifient que seulement 2.4% de ces fonds sont dépensés dans les pays à bas et moyen revenu. Seuls 33% du montant total des dépenses sont axés sur les adolescents. La collecte de données requiert des définitions des troubles de santé mentale qui peuvent être appliquées dans différents contextes culturels. En effet, le contexte peut déterminer comment les troubles se développent ainsi que comment les symptômes sont interprétés. De plus, il est essentiel de saisir des exemples d’expériences qui ne correspondent pas nécessairement aux définitions des troubles diagnostiquées.

L’Unicef, l’OMS ainsi que d’autres partenaires clés se sont joint afin de mesurer la santé mentale chez les adolescents: la MMAP (‘Measurement of Mental Health Among Adolescents at the Population Level’), une approche méthodologique robuste afin de collecter et gérer les données sur la santé mentale chez les adolescents.

Des travaux de recherche sont aussi en cours afin de lier la santé mentale avec les déterminants sociaux qui mettent les enfants et les jeunes à risque. Par exemple, CHANCES-6, un projet de la Care Policy and Evolution Centre de la London School of Economics, s’est engagé dans la recherche à large échelle afin d’observer le lien entre la pauvreté, la santé mentale, et les opportunités de vie pour les jeunes issus de milieu à bas revenu. Le programme était actif de 2018 à 2021 au Brésil, Colombie, Libéria, Malawi, Mexique et l’Afrique du Sud. Les méthodes utilisées se concentrent sur l’impact des transferts d’argents sur la santé mentale ainsi que l’impact des programmes de santé mentale sur la pauvreté.

Summarized by Aniruddh Rajendran 

Translated by Maya Shaw from [WORLD CHILDREN: WHAT IS BEING DONE]