Les Talibans abolissent le droit des femmes en Afghanistan

 

by Leticia Cox

Taliban est devenu un synonyme d’élimination des femmes. Taliban est aussi devenu un autre mot pour évoquer la dégradation des conditions de vie, de la place et du rôle de la femme dans la société, et plus généralement de l’absence d’éducation ou de travail pour les femmes en dehors des tâches ménagères et de la procréation. Les talibans sont synonymes de privation des droits humains fondamentaux des femmes, qui vivent dans la peur, sans qu’aucune forme de dignité ne leur soit reconnue.

La plupart des Afghans, y compris certains talibans, ne sont pas favorables à l’exclusion des femmes et des filles du système éducatif et s’inquiètent sérieusement des conséquences pour l’ensemble du pays. Après l’annonce par les talibans de l’interdiction de l’accès des femmes à l’université, les étudiants ont abandonné leurs examens en signe de protestation contre la décision des talibans, et plusieurs professeurs ont démissionné. Des pays musulmans, tels que la Turquie, l’Arabie saoudite, le Pakistan et le Qatar, ont exprimé leurs inquiétudes face à l’interdiction de l’accès à l’université et ont exhorté les autorités talibanes à revenir sur leur décision. Depuis des décennies, le rôle de la charia est de plus en plus contesté dans le monde entier. La Cour européenne des droits de l’homme de Strasbourg (CEDH) a statué dans plusieurs affaires que la charia était « en conflit avec les principes fondamentaux de la démocratie ». Certaines pratiques traditionnelles entraînent de graves violations des droits de l’Homme, notamment en ce qui concerne les femmes et leur liberté d’éducation.

Les Talibans, connus sous le nom de Talib qui signifie « étudiant », ont cherché à mettre fin au règne des seigneurs de la guerre en Afghanistan par une adhésion plus stricte à la charia. Ils dirigèrent le pays de 1996 à 2001 sous le nom d’Émirat islamique d’Afghanistan, puis de nouveau depuis août 2021. Dès leur arrivée au pouvoir, les Talibans ont aboli le ministère de la femme ; les femmes ont été progressivement retirées du milieu médiatique. Les services de santé qui leur sont offerts sont limités, leurs possibilités d’emploi sont limitées et leur droit à l’éducation leur a été retiré. Au total, ce sont dizaines de milliers de femmes étaient au chômage dans différents secteurs. Toute vie sociale leur est déniée. Les femmes ont désormais besoin d’un tuteur masculin pour parcourir plus de 50 kilomètres ou pour entreprendre des tâches de base telles que pénétrer dans les bâtiments gouvernementaux, consulter un médecin ou prendre un taxi. Elles sont interdites de presque tous les emplois, à l’exception des professions médicales et, depuis mercredi, de l’enseignement. Les femmes ne peuvent plus non plus se rendre dans les parcs publics. L’interdiction faite par les talibans aux femmes et aux jeunes filles de s’instruire a condamné définitivement les Afghanes à un avenir plus sombre et sans perspectives d’avenir.

L’annonce récente des talibans de suspendre immédiatement et jusqu’à nouvel ordre l’accès des femmes aux universités du pays constitue une nouvelle étape dans la violation flagrante de l’égalité des droits de l’homme et de la femme consacrée par le droit international, mais aussi une violation des règles religieuses. Nous nous sommes entretenu avec Ali Unsal, écrivain, enseignant-chercheur et prédicateur expérimenté, docteur en théologie et en jurisprudence islamiques. Il a étudié dans les meilleures écoles de théologie de Turquie et vécut plusieurs années aux États-Unis, où il approfondit ses études et son expérience académique et professionnelle en s’engageant auprès des Américains musulmans et non musulmans par le biais de séminaires, d’ateliers, de conseils, de services communautaires locaux et d’écrits académiques. Il a dirigé l’Institut d’études islamiques et turques (IITS) à Fairfax, en Virginie. Le Dr Unsal organise différents séminaires et des discussions avec des universitaires de différents pays, et il parle couramment l’anglais, le turc, l’arabe, le dialecte indonésien et le tatar.

« Le premier commandement de l’islam est : lisez. L’islam exhorte les hommes et les femmes à rechercher la connaissance. Si le Coran s’adresse aux êtres humains, il conseille aux hommes comme aux femmes d’acquérir des connaissances, de trouver la vérité, de révéler et de développer leur propre potentiel et de devenir des êtres humains parfaits », a affirmé le docteur Ali Unsal, titulaire d’un doctorat en théologie islamique, lors d’une récente interview pour Broken Chalk. Selon le Dr Unsal, le prophète Mahomet lui-même a encouragé l’éducation et l’instruction des filles, qui ont été particulièrement méprisées et sous-estimées au cours de l’Histoire. « Par exemple, dans l’un de ses hadiths, Quiconque élève et discipline deux filles jusqu’à ce qu’elles atteignent l’âge adulte, sera à nos côtés le jour du jugement », explique le Dr Unsal. « Lorsque des femmes sont venues le voir pour lui dire qu’il enseignait constamment aux hommes dans la mosquée et transmettait le message d’Allah, mais que les femmes en étaient privées, il leur a accordé un temps spécial et leur a donné une sorte d’éducation. « Aïcha, l’épouse du prophète Mahomet, est devenue l’une des plus éminentes érudites de son temps. Tout le monde venait apprendre d’elle ce qui lui manquait. Dans l’Histoire de l’islam, les femmes ont occupé une place importante dans la vie scientifique et culturelle. La poursuite de l’éducation dans une structure non officielle dans le monde islamique et l’attachement au maître plutôt qu’à l’école ont permis aux femmes de recevoir plus facilement l’enseignement des savants de leur entourage. Parmi les maîtres de Tâceddin es-Subki, l’un des grands savants islamiques, qui ont écouté et appris des hadiths, 19 femmes sont mentionnées. Suyûtî a appris des hadiths de 33 femmes, İbn-i Hacer de 53 et İbn-i Asâkir de 80 d’entre elles», poursuit le Dr Unsal.

Plusieurs sources médiatiques ont fait état de la présence de forces talibanes devant les universités de Kaboul depuis l’interdiction, empêchant les femmes d’entrer dans les bâtiments tout en permettant aux hommes d’y pénétrer et de terminer leur travail. Le ministre de l’enseignement supérieur, Nida Mohammad Nadim, ancien gouverneur de province, chef de la police et commandant militaire, s’oppose fermement à l’éducation des femmes, estimant qu’elle va à l’encontre des valeurs islamiques et afghanes. Le ministre Nadim a également déclaré aux médias que l’interdiction était nécessaire pour plusieurs raisons : empêcher la mixité dans les universités car les femmes ne respectent pas le code vestimentaire, parce que les étudiantes allaient dans d’autres provinces et vivaient sans leur famille, et parce que l’étude de certains sujets et les cours enseignés violaient les principes de l’islam. Ces raisons ne semblent pas convaincantes pour l’opinion publique mondiale. Le 24 août de l’année dernière, les ministres des affaires étrangères du G7 – réunissant l’Allemagne, le Canada, les États-Unis d’Amérique, la France, l’Italie, le Japon et le Royaume-Uni – ont exhorté les talibans à revenir sur l’interdiction de l’éducation des femmes, avertissant que « la persécution fondée sur le sexe peut constituer un crime contre l’humanité qui fera l’objet de poursuites judiciaires. » (verbatim).

« À mon avis, cela n’a rien à voir avec l’islam », nous a affirmé le Dr Unsal durant notre entretien. « Parce que cela va totalement à l’encontre des traditions pachtounes. Selon les mœurs locales, une femme ne doit rester à la maison, ne faire que la cuisine, ne donner naissance à un enfant et ne pas sortir que si c’est absolument nécessaire. Cela n’a rien à voir avec l’islam. Car la femme du prophète elle-même était une grande femme d’affaires. Les femmes étaient présentes dans tous les domaines de la vie sociale. Au marché, à la mosquée. Le calife Omar a nommé une femme, Sifa, comme inspectrice pour superviser le bazar ».

« À mon avis, il peut y avoir deux raisons à ces mesures restrictives », nous a détaillé le Dr Unsal. « D’une part, ces hommes n’ont aucune expérience de l’État. Ils ne sont pas en mesure d’interpréter correctement la dynamique de la société. Ils ont encore une mentalité tribale. Cela les pousse à mener une politique nocive et nuisible au collectif puisqu’ils peuvent pas englober tous les segments de la société. Le second est une sorte de changement de perspective ou une sorte d’ignorance. Ils interprètent l’Islam en fonction de leur propre culture tribale. Malheureusement, cette interprétation est à la fois contraire à l’universalité de l’Islam et est loin de répondre aux besoins des temps modernes. C’est pourquoi ils agissent avec une interprétation radicale et marginale. »

Dans tout le pays, les talibans ont interdit aux filles d’aller à l’école au-delà de la sixième année, ont empêché les femmes de travailler et leur ont ordonné de porter une burqa ou un vêtement de la tête aux pieds en public. Les femmes ont également été interdites dans les parcs et les gymnases.

« De nombreuses jeunes filles sont traumatisées lorsqu’elles sont détenues. Certaines familles qui ont fait l’objet de reportages ont déclaré que leur fille pleurait constamment et qu’elle ne pouvait pas être réconfortée. Les jeunes et les familles sont inquiets pour leur avenir », affirme le Dr Unsal.

« Nos sœurs et nos hommes ont les mêmes droits ; ils pourront bénéficier de leurs droits. Bien sûr, dans le cadre qui est le nôtre », a déclaré en janvier dernier Zabihullah Mujahid, porte-parole et vice-ministre de l’Information du gouvernement taliban.

Malgré les promesses initiales d’une charia plus modérée et du respect des droits des femmes, les talibans ont mis en œuvre leur interprétation de la loi islamique (charia) depuis qu’ils ont pris le contrôle du pays en août 2021, et des preuves montrant que les talibans violent ce droit fondamental à l’égalité des sexes continuent d’apparaître aux yeux du monde entier.

Husna Jalal a fui l’Afghanistan en août de l’année dernière, après la prise de contrôle de la ville de Kaboul par les talibans. Elle a travaillé pendant quatre ans à Kaboul après avoir obtenu son diplôme universitaire, mais comme de nombreuses femmes afghanes qui travaillent, elle avait prédit que la charia stricte serait mise en œuvre peu après la prise du pays par les talibans.

« Il n’y a aucune justification religieuse ou culturelle à cela », a déclaré Husna Jalal, 26 ans, diplômée en sciences politiques à Kaboul. « C’est déchirant de voir mes sœurs violer leurs droits humains fondamentaux. Je les ai vues défiler dans les rues en réclamant la liberté et l’égalité, et j’ai vu les forces de sécurité talibanes utiliser la violence pour disperser le groupe et les empêcher d’exercer leur liberté d’expression. Les gens du monde entier doivent élever la voix pour mes sœurs ; les talibans nous ont ôté tous nos espoirs. »

Husna Jalal est explicite en ce qui concerne l’aide que peut apporter la communauté internationale :    « Les femmes afghanes sont fatiguées de parler et de partager leurs histoires avec la presse et les organisations étrangères. Elles ont l’impression que personne ne les aidera ou ne peut les aider. » Selon le professeur Jalal, arrêté le 8 janvier dernier par le régime taliban pour avoir critiqué le régime, « l’Union Européenne devrait cesser de financer les activités des talibans. Les enfants des familles talibanes dans les universités étrangères devraient être renvoyés en Afghanistan pour y étudier. Les donateurs internationaux devraient quant à eux identifier et exercer l’influence qu’ils ont sur les talibans, que ce soit par des sanctions diplomatiques, des sanctions économiques, de l’aide, des pressions politiques ou d’autres moyens. Ils devraient s’en servir pour faire pression en faveur d’engagements concrets en matière de droits des femmes, qui soient significatifs pour les femmes et les jeunes filles et mesurables par le biais d’un suivi. »

Toutefois, selon le Dr Unsal, les sanctions des donateurs internationaux risqueraient d’avoir des effets limités : « Les Talibans ont un caractère tenace et rude. Leur argumentaire est le suivant : ‘Ne vous mêlez pas de nos affaires intérieures’. Le mieux serait que les sociétés musulmanes, telles que l’Organisation de la conférence islamique ou l’Organisation de la coopération islamique, ou encore les communautés d’érudits islamiques, agissent en collaboration avec les organisations de défense des droits de l’homme, ce qui permettrait d’obtenir des résultats plus rapides. »

« Par ailleurs, certains pays avec lesquels les talibans, certes non pas ceux du monde occidental mais du monde islamique, peuvent coopérer, peuvent contribuer à apaiser cette tension par l’intermédiaire de leurs universitaires. En outre, certaines universités ou organisations internationales peuvent offrir des possibilités de formation et proposer des conférences, des cours et des diplômes gratuits. », a suggéré le Dr Unsal.

L’éducation est un droit de l’homme internationalement reconnu, essentiel à la croissance économique et à la stabilité de l’Afghanistan. Les Talibans sont tenus, en vertu du droit international et de la Déclaration universelle des droits de l’homme, de respecter pleinement les droits des femmes. L’Afghanistan a ratifié la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes en 2003. Les Talibans héritent des obligations de l’Afghanistan en vertu de cette convention, notamment celle de « poursuivre par tous les moyens appropriés et sans retard une politique tendant à éliminer la discrimination à l’égard des femmes ».

La conclusion du Dr Unsal est claire : « La moitié de la société est composée d’hommes et l’autre moitié de femmes. Les filles ont donc le même droit à l’éducation que les garçons. Les femmes peuvent jouer un rôle essentiel dans tous les domaines de la vie. Dans certains domaines, elles peuvent faire mieux que les hommes. Cette décision du ministère afghan de l’éducation nationale est à la fois une violation des droits de l’Homme et un malheur pour l’Afghanistan ».

 

*La Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH) est un document qui fait date dans l’histoire des droits de l’Homme. Rédigée par des représentants de toutes les régions du monde, issus de milieux juridiques et culturels différents, la Déclaration a été proclamée par l’Assemblée générale des Nations unies à Paris le 10 décembre 1948 (résolution 217 A de l’Assemblée générale) comme l’idéal commun à atteindre par tous les peuples et toutes les nations. Elle énonce, pour la première fois, les droits fondamentaux de l’homme qui doivent être universellement protégés et a été traduite dans plus de 500 langues. La DUDH est largement reconnue comme ayant inspiré et ouvert la voie à l’adoption de plus de soixante-dix traités relatifs aux droits de l’homme, appliqués aujourd’hui de manière permanente aux niveaux mondial et régional (tous contiennent des références à la DUDH dans leur préambule).

 

 

 

 References;

https://en.wikipedia.org/wiki/War_in_Afghanistan_(2001–2021)

https://www.pbs.org/newshour/world/talibans-higher-education-minister-defends-ban-on-women-from-universities

https://www.ohchr.org/en/countries/afghanistan

https://www.pbs.org/newshour/world/afghan-women-weep-over-university-ban-as-taliban-begin-enforcement

https://www.bbc.com/news/world-south-asia-11451718

https://www.theguardian.com/global-development/2022/mar/10/robbed-of-hope-afghan-girls-denied-an-education-struggle-with-depression

https://amp.cnn.com/cnn/2021/12/03/asia/afghanistan-taliban-decree-womens-rights-intl/index.html

https://edition.cnn.com/2022/12/20/asia/taliban-bans-women-university-education-intl/index.html

https://www.right-to-education.org/page/campaign

https://www.unesco.org/en/education/right-education/campaign

https://www.hrw.org/news/2021/09/02/how-international-community-can-protect-afghan-women-and-girls

 

 

La perversa abolición de los derechos de las mujeres en Afganistán por parte de los talibanes

por Leticia Cox

Talibán significa represión de las mujeres. Talibán significa degradar las cualidades, el lugar y el papel de una mujer en la sociedad. Talibán significa que las mujeres no tienen educación ni trabajo aparte de las tareas domésticas y la crianza de los hijos. Talibán significa privación de los derechos humanos fundamentales de las mujeres, que viven con miedo y sin dignidad.

La mayoría de los afganos, incluidos algunos talibanes, no apoyan la exclusión de mujeres y niñas del sistema educativo y están seriamente preocupados por las consecuencias para toda la nación.

Después del anuncio de los talibanes de prohibir la entrada a las mujeres a la universidad, los estudiantes universitarios varones se retiraron de su examen en protesta contra la decisión de los talibanes y varios profesores varones renunciaron.

Los países musulmanes, como Turquía, Arabia Saudita, Pakistán y Qatar, expresaron su pesar por la prohibición de las universidades e instaron a las autoridades talibanes a retirar su decisión.

“No hay justificación religiosa o cultural para ello”, dijo Husna Jalal, de 26 años, graduada en Ciencias Políticas de Kabul.

Jalal huyó de Afganistán en agosto del año pasado después de que los talibanes tomaron la ciudad de Kabul. Jalal ha estado trabajando durante cuatro años en Kabul después de graduarse de la universidad, pero como muchas trabajadoras afganas predijeron que la estricta sharia se implementaría poco después de que los talibanes tomaran el control del país.

“Es desgarrador ver a mis hermanas siendo violadas en sus derechos humanos fundamentales. Las vi marchar por las calles reclamando libertad e igualdad, y cómo las fuerzas de seguridad talibanes usaban violencia para disolver el grupo e impedir que ejercieran su libertad de expresión. “, dijo Jalal. “La gente de todo el mundo necesita alzar la voz por mis hermanas; los talibanes se han llevado todas nuestras esperanzas”.

Los talibanes, conocidos como Talib, que buscaron acabar con el caudillismo en Afganistán a través de una adhesión más estricta a la sharia desde 1996, tomaron el control de Afganistán como el Emirato Islámico de Afganistán por la fuerza en 2021.

Durante décadas, el papel de la Sharia se ha convertido en un tema cada vez más controvertido en todo el mundo. El Tribunal Europeo Internacional de Derechos Humanos de Estrasburgo (TEDH) dictaminó en varios casos que la Sharia está “en conflicto con los principios fundamentales de la democracia”. Algunas de las prácticas tradicionales implican graves violaciones de los derechos humanos, especialmente de las mujeres y su libertad de educación.

Cuando llegaron los talibanes, abolieron el Ministerio de la Mujer. Las mujeres fueron retiradas gradualmente de las pantallas de televisión. Decenas de miles de mujeres estaban desempleadas en diferentes ramas. Se les prohibió ir a cualquier lugar que excediera los 72 km sin un mahram. Las mujeres están siendo apartadas de la vida social. Los servicios de salud que se les ofrecen son limitados, sus oportunidades de empleo son limitadas y se les ha quitado el derecho a la educación.

El reciente anuncio de los talibanes de suspender inmediatamente hasta nuevo aviso a las mujeres de las universidades de todo el país es una flagrante violación de sus derechos humanos iguales consagrados en múltiples tratados internacionales en todo el mundo.

“El primer mandamiento del Islam es “leer”. El Islam incita tanto a hombres como a mujeres a buscar el conocimiento. Si bien el Corán se dirige a los seres humanos, aconseja a hombres y mujeres que obtengan conocimiento, que encuentren la verdad, revelen y desarrollen su propio potencial y que se conviertan en seres humanos perfectos”, dijo el doctor Ali Unsal, titular de un doctorado en Teología Islámica, en una entrevista reciente para Broken Chalk.

El Dr. Ali Unsal es un escritor, investigador, profesor y predicador experimentado con una sólida formación en teología islámica y jurisprudencia islámica. El Dr. Unsal obtuvo su doctorado en Teología Islámica y su Maestría y Licenciatura en Divinidad de las mejores escuelas de divinidad en Turquía. Ha vivido en los EE. UU. durante varios años, donde mejoró sus estudios académicos y profesionales y su experiencia al relacionarse con estadounidenses musulmanes y no musulmanes a través de seminarios, talleres, asesoramiento, servicios comunitarios locales y redacción académica. Dirigió el Instituto de Estudios Islámicos y Turcos (IITS) en Fairfax, VA.

El Dr. Unsal organiza paneles, seminarios y debates con académicos de diferentes países y habla con fluidez inglés, turco, árabe, bahasa indonesio y tártaro.

Según el Dr. unsal, Hz. Mahoma fomentó la educación y crianza de las niñas, especialmente despreciadas e infravaloradas a lo largo de la historia. “Por ejemplo, en uno de sus hadices, “Quien críe y castigue a dos niñas hasta que lleguen a la edad adulta, estaremos junto a esa persona en el Día del Juicio”, explica el Dr. Unsal.

“Cuando las mujeres se acercaron a él y le dijeron que constantemente enseñaba a los hombres en la mezquita y transmitía el mensaje de Alá, pero que las mujeres estaban privadas de esto, les dio un tiempo especial y les dio una especie de educación.

Hz. Aisha, la esposa de Mahoma, se convirtió en una de las eruditas más destacadas de su sociedad con lo que aprendió de ella. Todos vendrían y aprenderían de él lo que se estaba perdiendo. En la historia del Islam, las mujeres ocuparon un lugar significativo en la vida científica y cultural. La educación continua en una estructura no oficial en el mundo islámico y estar unida al maestro en lugar de a la escuela facilitó que las mujeres recibieran educación de académicos en sus círculos cercanos. Entre los maestros de Tâceddin es-Subki, uno de los grandes eruditos islámicos, que escuchó y aprendió hadices, se mencionan 19 mujeres. Suyûtî aprendió hadices de 33, İbn-i Hacer de 53 e İbn-i Asâkir de 80 mujeres”, dijo el Dr. Unsal.

El 24 de agosto del año pasado, los ministros de Relaciones Exteriores del grupo de estados G-7 -un foro político intergubernamental- instaron a los talibanes a retractarse de las prohibiciones a la educación de las mujeres, advirtiendo que “la persecución de género puede constituir un crimen de lesa humanidad que será procesado”. .”

Varias fuentes de los medios informaron que las fuerzas talibanes se situaron afuera de las universidades de Kabul desde la prohibición para impidir que las mujeres ingresaran a los edificios mientras permitían que los hombres entraran y terminaran su trabajo.

El Ministro de Educación Superior, Nida Mohammad Nadim, ex gobernador provincial, jefe de policía y comandante militar se opone firmemente a la educación de las mujeres y dice que va en contra de los valores islámicos y afganos.

“En mi opinión, no tiene nada que ver con el Islam”, dijo el Dr. Unsal. “Porque va totalmente en contra de las tradiciones de pashtun. En esa tradición, una mujer solo debe quedarse en casa, cocinar su comida, dar a luz a un niño y no salir a menos que sea necesario. Esto no tiene nada que ver con el Islam. Porque la esposa del Profeta, Hatice, era una gran mujer de negocios. Las mujeres estaban presentes en todos los ámbitos de la vida social. En el mercado, en la mezquita. Hz. Ömer nombró a una mujer llamada Şifa como inspectora para supervisar el bazar”.

El ministro Nadim también dijo a los medios que la prohibición era necesaria por varias razones: para evitar la mezcla de géneros en las universidades, porque las mujeres no cumplían con el código de vestimenta, que las estudiantes se iban a otras provincias y vivían sin sus familias, y porque el estudio de materias y cursos específicos que se enseñan viola los principios del Islam. Estas razones no parecen convincentes para la opinión pública mundial.

¿Por qué los talibanes restringen la educación de las mujeres? El Islam no niega la educación a las mujeres, ¿por qué los talibanes sí?

“En mi opinión, podría haber dos razones”, explica el Dr. Unsal. “Primero, no hay experiencia estatal. No pueden leer correctamente la dinámica de la sociedad. Todavía tienen una mentalidad tribal. Esto los hace hacer cosas muy malas. No pueden abarcar todos los segmentos de la sociedad.

La segunda es una especie de cambio de perspectiva o una especie de ignorancia. Interpretan el Islam de acuerdo con su propia cultura tribal. Desafortunadamente, esto es contrario a la universalidad del Islam y está lejos de responder a las necesidades de los tiempos modernos. Por tanto, actúan con una interpretación radical y marginal”.

Por todo el país, los talibanes han prohibido que las niñas asistan a la escuela más allá del sexto grado, han bloqueado a las mujeres de sus trabajos y les han ordenado que usen burka o ropa de pies a cabeza en público. Las mujeres también han sido prohibidas en parques y gimnasios.

“Muchas niñas quedan traumatizadas cuando las retienen. Algunas familias en las noticias dicen que su hija llora constantemente y no pueden consolarlas. Los jóvenes y las familias están preocupados por su futuro”, dijo el Dr. Unsal.

“Nuestras hermanas, nuestros hombres tienen los mismos derechos; podrán beneficiarse de sus derechos… por supuesto, dentro de los marcos que tenemos”, dijo el portavoz talibán Zabihullah Mujahid.

A pesar de las promesas iniciales de una regla Sharia más moderada y de respetar los derechos de las mujeres, los talibanes han implementado su interpretación de la ley islámica/Sharia desde que tomaron el control en agosto de 2021, y siguen surgiendo pruebas de que los talibanes están violando los derechos de las mujeres.

Entonces, ¿cómo puede la comunidad internacional ayudar a las mujeres de Afganistán?

“La UE debería dejar de financiar el negocio de los talibanes. Los niños de familias talibanes deberían ser enviados de regreso a Afganistán para estudiar allí, no en el extranjero, dijo Jalal.

“Los patrocinadores internacionales deberían identificar y ejercer la influencia que tienen sobre los talibanes, ya sea a través de sanciones diplomáticas, sanciones económicas, ayuda, presión política y otros medios. Deberían usarla para presionar por compromisos concretos sobre los derechos de las mujeres que serán significativos para mujeres y niñas y medible a través de una supervision”, dijo Jalal.

Según el Dr. Unsal, las sanciones de los patrocinadores internacionales no podrían funcionar. Los talibanes tienen un carácter firme y resistente. Lo correcto sería que las sociedades musulmanas, como la organización de la Conferencia Islámica o la Organización de Cooperación Islámica o las comunidades de eruditos islámicos, hagan algo en colaboración con las organizaciones de derechos humanos para poder arrojar resultados más rápidos.

“Los talibanes están preocupados por las críticas del mundo a sus decisiones para su sociedad y la demanda de que se corrijan sus errores. Dicen: ‘No interfieran en nuestros asuntos internos'”.

Algunas universidades y organizaciones internacionales podrían ofrecer oportunidades de formacion, conferencias, cursos y diplomas gratuitos.

Otra cosa es que algunos países con los que los talibanes, no del mundo occidental, sino del mundo islámico, pueden cooperar pueden ayudar a aliviar esta tensión a través de sus eruditos”, sugirió el Dr. Unsal.

“Las mujeres en Afganistán están cansadas de hablar y compartir sus historias con la prensa y las organizaciones extranjeras. Sienten que nadie va a ayudar o no puede ayudar”, dijo Jalal.

La educación es un derecho humano reconocido internacionalmente y esencial para el crecimiento económico y la estabilidad de Afganistán. Los talibanes están obligados por el derecho internacional y la Declaración Universal de Derechos Humanos a respetar plenamente los derechos de las mujeres. Afganistán ratificó la Convención sobre la eliminación de todas las formas de discriminación contra la mujer (CEDAW) en 2003.

Los talibanes heredan las obligaciones de Afganistán en virtud de esa Convención, incluida la “seguir por todos los medios apropiados y sin demora una política de eliminación de la discriminación contra la mujer”.

Las mujeres ahora necesitan un tutor masculino para viajar más de 48 millas o para realizar tareas básicas como entrar a edificios gubernamentales, ver a un médico o cojer un taxi. Se les prohíbe casi todos los trabajos, excepto las profesiones médicas y, hasta el miércoles, la enseñanza. Las mujeres ya no pueden visitar los parques públicos.

La prohibición de los talibanes de que las mujeres y las niñas accedan a la educación ha sentenciado permanentemente a las mujeres afganas a un futuro más oscuro y sin oportunidades.

“La mitad de la sociedad está formada por hombres y la otra mitad son mujeres. Por lo tanto, las niñas tienen el mismo derecho a la educación que los niños. Hay roles vitales que las mujeres pueden desempeñar en todas las áreas de la vida. En algunas áreas, pueden hacer mejores trabajos que los hombres. Esta decisión del Ministerio de Educación Nacional de Afganistán es tanto una violación de los derechos humanos como una desgracia para Afganistán”, dijo el Dr. Unsal.

 

*La Declaración Universal de los Derechos Humanos (DUDH) es un documento histórico en la historia de los derechos humanos. Redactada por representantes con diferentes antecedentes legales y culturales de todas las regiones del mundo, la Declaración fue proclamada por la Asamblea General de las Naciones Unidas en París el 10 de diciembre de 1948 (resolución 217 A de la Asamblea General) como un estándar común de logros para todos los pueblos y todas las naciones. naciones Establece, por primera vez, los derechos humanos fundamentales que deben protegerse universalmente y ha sido traducido a más de 500 idiomas. La DUDH es ampliamente reconocida por haber inspirado y allanado el camino para la adopción de más de setenta tratados de derechos humanos, aplicados hoy en día de forma permanente a nivel mundial y regional (todos con referencias a ella en sus preámbulos).

 

 

https://en.wikipedia.org/wiki/War_in_Afghanistan_(2001–2021)

https://www.pbs.org/newshour/world/talibans-higher-education-minister-defends-ban-on-women-from-universities

https://www.ohchr.org/en/countries/afghanistan

https://www.pbs.org/newshour/world/afghan-women-weep-over-university-ban-as-taliban-begin-enforcement

https://www.bbc.com/news/world-south-asia-11451718

https://www.theguardian.com/global-development/2022/mar/10/robbed-of-hope-afghan-girls-denied-an-education-struggle-with-depression

https://amp.cnn.com/cnn/2021/12/03/asia/afghanistan-taliban-decree-womens-rights-intl/index.html

https://edition.cnn.com/2022/12/20/asia/taliban-bans-women-university-education-intl/index.html

https://www.right-to-education.org/page/campaign

https://www.unesco.org/en/education/right-education/campaign

https://www.hrw.org/news/2021/09/02/how-international-community-can-protect-afghan-women-and-girls

Comunicado de prensa: Día Internacional de la Educación 2023

El 24 de enero, Broken Chalk te invita a unirte a nosotros para celebrar el Día Internacional De La Educación.

 

En este día, reconocemos los éxitos de este año en la política educativa al mismo tiempo que consideramos los desafíos actuales presentados por la pandemia de COVID-19, el aumento global de los conflictos armados, el crecimiento en las limitaciones a la libertad de expresión y la recesión económica mundial, que ha contribuido a limitar la financiación para la educación, la caída de las normas educativas y las bajas estadísticas en matriculación. Más que nada, en Broken Chalk esperamos liderar a la comunidad mundial de ONG para redoblar nuestro compromiso colectivo con la educación.

 

Primero, centrémonos en cómo Broken Chalk ha contribuido positivamente a hacer realidad la educación como un derecho humano en 2022. Este año, Broken llevó a cabo una importante investigación sobre los desafíos educativos que enfrentan más de 25 países, incluyendo las dimensiones de financiación, inscripción, raza, etnia, distribución socioeconómica, igualdad de género, accesibilidad para estudiantes discapacitados, las estadísticas de empleo de graduados y el acceso a la formación profesional para adultos jóvenes. Estos informes sobre desafíos educativos, publicados en nuestro pagina web y otras plataformas de redes sociales, han creado realizaciones sobre los problemas académicos más urgentes de ciertos países y también de las iniciativas educativas más positivas.

 

Además, Broken Chalk comenzó una serie nueva de informes que resumen y analizan el paquete de ampliación de la Unión Europea de 2021 para los Balcanes Occidentales y Turquía. Específicamente, esta serie produjo siete informes, uno para cada país considerado para la adhesión, señalando las áreas en las que la UE recomendó reformas fundamentales. Cada informe examinó la política educativa del país sujeto, el respeto por los derechos del niño, la igualdad socioeconómica y el acceso a los servicios públicos de acuerdo con las métricas y evaluaciones del paquete de ampliación de la UE. Como resultado, los informes generaron una contemplación crítica sobre cómo las reformas propuestas por la UE impactarían en la educación.

 

Finalmente, Broken Chalk participó en la Revisión Periódica Universal Anual de las Naciones Unidas, como lo hemos hecho desde nuestra creación en 2020. El EPU es un proceso único mediante el cual los estados consideran las políticas y registros de derechos humanos de otros estados en una revisión entre pares y reformar el diálogo. Para facilitar este diálogo, se invita a las ONG, las instituciones nacionales de derechos humanos y las organizaciones de la sociedad civil a presentar declaraciones e informes sobre las políticas y los registros de derechos humanos del país en cuestión.

 

Este año, Broken Chalk completó presentaciones al EPU para 30 países. Estos informes son vitales para el ejercicio del EPU porque ciertos comentarios seleccionados y recomendaciones para mejorar se envían directamente al foro de discusión. En esta ronda, muchas de las recomendaciones de Broken Chalk han sido aceptadas por el EPU, lo que significa que Broken Chalk está generando un debate significativo dentro de la comunidad de derechos humanos y contribuyendo de manera tangible a reformas materiales significativas en países donde las violaciones de derechos humanos ocurren de manera rutinaria.

 

Ahora, considere cómo Broken Chalk planea expandir su trabajo en curso con investigaciones, informes y concientización. Continuaremos con nuestros informes de los retos educativos, con la esperanza de extenderlos a áreas nuevas del mundo. Están programados los informes para 35 países más, nuevamente considerando los desafíos que enfrenta el estado, su burocracia educativa, las escuelas y los estudiantes. Volveremos a participar en el EPU 2023, con planes de presentar informes para otros 39 países. Más allá de esto, también hemos planeado nuevas iniciativas para promover la educación como un derecho humano en 2023. Esperamos comenzar nuevos proyectos, incluyendo una serie nueva de informes y proyectos dinámicos con socios locales y globales en el terreno.

 

En este Día Internacional de la Educación, con el nuevo año aún fresco, Broken Chalk sigue centrado en los problemas más graves que las instituciones educativas y los estudiantes enfrentan hoy en día . Colectivamente, la sociedad civil global y las ONG deben cooperar para transformar el futuro de la educación. Esperamos instigar el diálogo sobre el fortalecimiento de la calidad de la educación disponible por igual para todos, navegar la transformación digital de los recursos educativos, apoyar a los maestros y garantizar una plataforma segura y sostenible para las voces de los estudiantes. Este Día Internacional de la Educación, considere cómo puedes contribuir a estos objetivos como individuo y miembro de una comunidad mundial de derechos humanos. La educación es un derecho humano y una clave para el desarrollo sostenible, la armonía política y la cohesión social.

¡Feliz Día Internacional de la Educación!

 

 

Firmado por

Broken Chalk

 

English Version : https://brokenchalk.org/press-release-international-day-of-education-2023/

TALIBAN’S WICKED ABOLITION OF WOMEN’S RIGHTS IN AFGHANISTAN

by Leticia Cox

Taliban means suppression of women. Taliban means degrading a woman’s qualities, place and role in society. Taliban means no education or work for women other than housework and childbearing. Taliban means deprivation of women’s fundamental human rights, living in fear and without dignity.

Most Afghans, including some Taliban, do not support excluding women and girls from the education system and are seriously concerned about the consequences for the whole nation.

After the Taliban’s announcement to ban female students from university, male university students walked out of their exam in protest against the Taliban’s decision, and several male professors resigned.

Muslim countries, such as Turkey, Saudi Arabia, Pakistan and Qatar, have voiced their sorrow at the university ban and urged the Taliban authorities to withdraw their decision.

“There is no religious or cultural justification for it,” said 26-year-old Husna Jalal, a Political Sciences graduate from Kabul.

Jalal fled Afghanistan in August last year after the Taliban took over the city of Kabul. Jalal has been working for four years in Kabul after graduating from university, but like many working Afghan women predicted the strict Sharia would be implemented soon after the Taliban took over the country.

“It’s heartbreaking to see my sisters being violated of their fundamental human rights. I saw them marching in the streets crying out for freedom and equality, and how Taliban security forces used violence to break up the group and stop them from practising their freedom of speech”, said Jalal. “People worldwide need to raise their voices for my sisters; the Taliban have taken all our hopes.”

The Taliban, known as the Talib, who sought to end warlordism in Afghanistan through stricter adherence to Sharia since 1996, took control of Afghanistan as the Islamic Emirate of Afghanistan by force in 2021.

For decades, the role of Sharia has become an increasingly contested topic worldwide. The International European Court of Human Rights in Strasbourg (ECHR) ruled in several cases that Sharia is “conflicting with the fundamental principles of democracy”. Some traditional practices comprise severe human rights violations, especially on women and their freedom of education.

When the Taliban came, they abolished the Ministry of Women. Women were gradually withdrawn from television screens. Tens of thousands of women were unemployed in different branches. They were forbidden to go anywhere exceeding 72 km without a mahram. Women are being pulled out of social life. The health services offered to them are limited, their employment opportunities are limited, and their right to education has been taken away.

Taliban’s recent announcement to immediately suspend until further notice women from universities across the country is a blatant violation of their human equal rights consecrated in multiple international treaties worldwide.

“The first commandment of Islam is “read”. Islam urges both men and women to seek knowledge. While the Qur’an addresses human beings, it advises men and women to gain knowledge, find the truth, reveal and develop their own potential, and become perfect human beings,” said PhD holder from Islamic Theology, Dr Ali Unsal in a recent interview for Broken Chalk.

Dr Ali Unsal is an experienced writer, researcher, teacher, and preacher with a strong background in Islamic Theology and Islamic Jurisprudence. Dr Unsal earned his PhD in Islamic Theology and Master and Bachelor of Divinity from top divinity schools in Turkey. He has lived in the US for several years, where he enhanced his academic and professional studies and experience by engaging with both Muslim and non-Muslim Americans via seminars, workshops, counselling, local community services and academic writing. He headed the Institute of Islamic and Turkish Studies (IITS) in Fairfax, VA.

Dr Unsal organizes panels, seminars and discussions with academicians from different countries, and he is fluent in English, Turkish, Arabic, Bahasa Indonesia and Tatar.

According to Dr unsal, Hz. Muhammad encouraged the education and upbringing of girls, who were especially despised and undervalued throughout history. “For example, in one of his Hadiths, “Whoever raises and disciplines two girls until they reach adulthood, we will be together with that person on the Day of Judgment,” explains Dr Unsal.

“When women came to him and said that he constantly taught men in the mosque and conveyed the message of Allah, but that women were deprived of this, he gave them a special time and gave them a kind of education.

Hz. Aisha, the wife of Muhammad, became one of the most prominent scholars of her society with what she learned from her. Everyone would come and learn from him what he was missing. In the history of Islam, women occupied a significant place in scientific and cultural life. Continuing education in an unofficial structure in the Islamic world and being attached to the teacher rather than to the school made it easier for women to receive education from scholars in their close circles. Among the masters of Tâceddin es-Subki, one of the great Islamic scholars, who listened and learned hadiths, 19 women are mentioned. Suyûtî learned hadith from 33, İbn-i Hacer 53 and İbn-i Asâkir 80 women,” said Dr Unsal.

On August 24th last year, the foreign ministers of the G-7 group of states – an intergovernmental political forum- urged the Taliban to retract the bans on women’s education, warning that “gender persecution may amount to a crime against humanity that will be prosecuted.”

Several media sources reported Taliban forces outside Kabul universities since the ban, stopping women from entering the buildings while allowing men to go in and finish their work.

The Minister of Higher Education, Nida Mohammad Nadim, a former provincial governor, police chief and military commander stands firmly against women’s education, saying it is against Islamic and Afghan values.

“In my opinion, it has nothing to do with Islam,” said Dr Unsal. “Because it totally goes against Pashtun traditions. In that tradition, a woman should only stay at home, cook her food, give birth to a child, and not go out unless necessary. This has nothing to do with Islam. Because the Prophet’s wife, Hatice, was a big businesswoman. Women were present in all areas of social life. In the market, in the mosque. Hz. Ömer appointed a woman named Şifa as an inspector to supervise the bazaar.”

Minister Nadim also told the media that the ban was necessary for several reasons:  to prevent the mixing of genders in universities, that women did not comply with the dress code, that female students went to other provinces and lived without their families, and because the study of specific subjects and courses being taught violated the principles of Islam. These reasons do not seem convincing to the world’s public opinion.

Why does the Taliban restrict women’s education? Islam Doesn’t Deny Women Education, So Why Does the Taliban?

“In my opinion, there could be two reasons.,” explains Dr Unsal. “First, there is no state experience. They cannot read the dynamics of society correctly. They still have a tribal mentality. This makes them do very wrong things. They cannot embrace all segments of society.

The second is a kind of shift of perspective or a kind of ignorance. They interpret Islam in line with their own tribal culture. Unfortunately, this is both contrary to the universality of Islam and far from responding to the needs of modern times. Therefore, they act with a radical and marginal interpretation.”

Across the country, the Taliban have banned girls from school beyond the sixth grade, blocked women from their jobs and ordered them to wear a burqa or head-to-toe clothing in public. Women have also been banned from parks and gyms.

“Many young girls are traumatized when held. Some families in the news say that their daughter is constantly crying and cannot be comforted. Young people and families are worried about their future,” said Dr Unsal.

“Our sisters, our men have the same rights; they will be able to benefit from their rights … of course, within the frameworks that we have,” said Taliban spokesman Zabihullah Mujahid. Despite initial promises to a more moderate Sharia rule and to respect women’s rights, the Taliban have implemented their interpretation of Islamic law/Sharia since they took control in August 2021, and evidence continues to emerge that the Taliban are violating the rights of women.

 So how can the international community help Afghanistan females?

“EU should stop funding the Taliban’s business. Children from Taliban families should be sent back to Afghanistan to study there, not abroad, said Jalal.

“International donors should identify and exert the leverage they have on the Taliban, whether it’s through diplomatic sanctions, economic sanctions, aid, political pressure, and other means. They should use it to press for concrete commitments on women’s rights that will be meaningful to women and girls and measurable through monitoring,” said Jalal.

According to Dr Unsal, sanctions from international donors might not work. The Taliban has a holding and rugged character. The correct thing would be that Muslim societies, such as the organization of the Islamic Conference or Organisation of Islamic Cooperation or the communities of Islamic scholars do something in collaboration with human rights organizations which will yield faster results.

“The Taliban are disturbed by the world’s criticism of their decisions for their society and the demand for their mistakes to be corrected. They say, “Don’t interfere in our internal affairs”.

Some international universities or organizations may offer training opportunities and provide free lectures, courses and diplomas.

Another thing is that some countries with which the Taliban, not from the Western world, but from the Islamic world, can cooperate can help ease this tension through their scholars,” suggested Dr Unsal.

“Women in Afghanistan are tired of talking and sharing their stories with the foreign press and organizations. They feel like no one is going to help or can’t help,” said Jalal.

Education is an internationally recognized human right essential to Afghanistan’s economic growth and stability. The Taliban are obliged under International Law and the Universal Declaration of Human Rights to respect women’s rights fully. Afghanistan ratified the Convention on the Elimination of All Forms of Discrimination against Women (CEDAW) in 2003.

The Taliban inherits Afghanistan’s obligations under that Convention, including “pursuing by all appropriate means and without delay a policy of eliminating discrimination against women.

Women now need a male guardian to travel more than 48 miles or to undertake basic tasks such as entering government buildings, seeing a doctor or taking a taxi. They are banned from nearly all jobs except medical professions and, until Wednesday, teaching. Women also can no longer visit public parks.

Taliban’s ban on women and girls from education has permanently sentenced Afghan females to a darker future without opportunities.

“Half of society consists of men, and the other half is women. Therefore, girls have the same right to education as boys. There are vital roles that women can play in all areas of life. In some areas, they can do better jobs than men. This decision of the Ministry of National Education of Afghanistan is both a violation of human rights and a misfortune for Afghanistan,” said Dr Unsal.

 

*The Universal Declaration of Human Rights (UDHR) is a milestone document in the history of human rights. Drafted by representatives with different legal and cultural backgrounds from all regions of the world, the Declaration was proclaimed by the United Nations General Assembly in Paris on 10 December 1948 (General Assembly resolution 217 A) as a common standard of achievements for all peoples and all nations. It sets out, for the first time, fundamental human rights to be universally protected and it has been translated into over 500 languages. The UDHR is widely recognized as having inspired, and paved the way for, the adoption of more than seventy human rights treaties, applied today on a permanent basis at global and regional levels (all containing references to it in their preambles). 

  

 References;

https://en.wikipedia.org/wiki/War_in_Afghanistan_(2001–2021)

https://www.pbs.org/newshour/world/talibans-higher-education-minister-defends-ban-on-women-from-universities

https://www.ohchr.org/en/countries/afghanistan

https://www.pbs.org/newshour/world/afghan-women-weep-over-university-ban-as-taliban-begin-enforcement

https://www.bbc.com/news/world-south-asia-11451718

https://www.theguardian.com/global-development/2022/mar/10/robbed-of-hope-afghan-girls-denied-an-education-struggle-with-depression

https://amp.cnn.com/cnn/2021/12/03/asia/afghanistan-taliban-decree-womens-rights-intl/index.html

https://edition.cnn.com/2022/12/20/asia/taliban-bans-women-university-education-intl/index.html

https://www.right-to-education.org/page/campaign

https://www.unesco.org/en/education/right-education/campaign

https://www.hrw.org/news/2021/09/02/how-international-community-can-protect-afghan-women-and-girls